L’armée israélienne arrête une députée palestinienne

L'armée israélienne a arrêté la députée Khalida Jarrar, personnalité connue de la politique palestinienne, chez elle à Ramallah, en Cisjordanie occupée, ont indiqué l'armée de l’occupation israélienne et une organisation de défense des prisonniers palestiniens.

Khalida Jarrar est la 16ème parlementaire palestinienne détenue par les Israéliens, sur un total de quelque 130 élus. 

«Près de 60 soldats israéliens ont envahi jeudi la maison de Khalida Jarrar à Ramallah et l’ont arrêtée», ont affirmé les médias.

Selon le club des prisonniers, l'armée sioniste s'est présentée en force chez elle et l'a arrêtée jeudi à 1H30 du matin.

Khalida Jarrar, cadre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche marxiste et laïque), avait reçu en août 2014 chez elle à Ramallah des mains des soldats israéliens un ordre de partir de Ramallah sous 24 heures pour Ariha (Jéricho), également en Cisjordanie occupée. Elle ne devait plus quitter le district d’Ariha pendant six mois, sauf autorisation du commandement militaire israélien en Cisjordanie occupée. 

Mme Jarrar avait refusé de signer cet ordre. L'armée israélienne l'accusait «d'être une menace pour la sécurité de la région», mais Mme Jarrar elle-même ignorait complètement ce qu'on lui reprochait exactement, avait-elle dit à l'époque.

«Une telle mesure est rarissime», disait à l'époque le Centre palestinien des droits de l'Homme.

Cette fois-ci, l’armée sioniste a prétendu que Mme Jarrar est arrêtée «à cause de risques substantiels pour la sécurité dans la région», selon une porte-parole de l'armée de l’occupation. 

Cette porte-parole n'a pas dit précisément ce qui était reproché à Mme Jarrar, et s’est bornée à lui accuser «d’incitations à la violence et au terrorisme au cours des derniers mois». 

Mme Jarrar a été la première députée du FPLP élue au parlement palestinien. Elle a été en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.

Le parlement palestinien n'a plus siégé depuis 2007, au lendemain des élections remportées en 2006 par le Hamas.