Pourquoi le secrétaire général du Hezbollah a-t-il choisi d'apparaître sur l'écran de la tv syrienne, à peine, quelques jours après son précédent discours? Nasrallah a évoqué, tour à tour, la Syrie, le Yémen, l'Arabie, le nucléaire iranien. Nasrallah estime que la région se trouve dans une situation très difficile et que la crise qui la traverse est de nature politique.
Mais est-ce tout? Selon les analytes, le fait que Nasrallah ait choisi de s' exprimer, sur la chaîne d'Etat syrienne, revêt une importance de choix, et prête à plusieurs interprétations . Selon Al-khabar press, des facteurs importants ont poussé Nasrallah à s' exprimer, en moins de dix jours, sur la chaîne syrienne.
C'etait la première fois qu'une telle apparition venait à avoir lieu : "Nasrallah sent le danger qui menace tout la région, d'où ses apparitions médiatiques multiples, en qualité de dirigeant arabe actif et soucieux de l'avenir de la région. Nasrallah se comporte, souvent, en analyste, fin et doué, et c'est ce qu'il a fait, cette fois, encore. Mais Nasrallah a, également, voulu couper court aux rumeurs, qui évoquent une crise latente, qui sévirait entre le hezbollah et l'armee syrienne . Les sources, qui répandent ces rumeurs, cherchent à faire croire que les succès militaires syriens sont liés, surtout, au Hezbollah .
Dans son discours, Nasrallah met, très ouvertement, fin à ces rumeurs, en affirmant que les combattants du Hezbollah agissent, sous le commandement des commandants de l'armée syrienne, et que leur rôle est, surtout, d'aider les forces syriennes, qui elles, décident. Nasrallah a, par ailleurs, affirmé que l'accord-cadre, signé à Lausanne, ne dissuaderait jamais l'Iran de poursuivre son soutien à ses alliés. En effet, Nasrallah répondait à l'inquiétude de ceux qui croient qu'une entente irano-occidentale irait mettre en danger l'alliance Téhéran/Damas, car, "aussi loin qu'on remonte, dans l'histoire, l'Iran n 'a jamais trahi ses alliés.
Certains analystes voient, à travers les déclaratons de Nasrallah, un soutien moral, pour ceux des combattants, qui s' inquiètent des évolutions, sur le front d'idleb et sur les frontières jordaniennes.
Pour Nasrallah, il était, aussi, important de souligner la victoire de ses alliés yéménites, et le fait que Riyad n'a atteint aucun de ses objectifs. Nasrallah a tenté, par ailleurs, de faire éloigner le Pakistan et la Turquie du Yémen, et d'engager ces deux pays, sur le chemin du retour. Nasrallah ne manque aucune occasion de dénoncer le soutien turc aux terroristes, mais, dans le cas yéménite, il a affirmé que la Turquie n'irait pas s'imposer un prix si lourd, pour plaire à Riyad. Nasrallah a relevé les effrontements de Yarmouk, y voyant une confrontation entre le Hamas et Daesh, sans, toutefois, nier les divergences, qui opposent le Hezbollah au Hamas autour de la Syrie. Nasrallah est revenu sur l'Arabie, qui est la grande perdante du Jeu yéménite, mais, fin analyste et soucieux d'éviter la propagation de l'incendie, il n'a pas voulu évoquer l'embrasement d'Al-Awamiya, comme pour laisser à Riyad la chance de revoir sa copie, avant que toute sa partie Est devienne une boule de feu!!
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