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24 sept. 2014

Le Bahreïn s’enflamme, le régime de plus en plus tyrannique

 
 
 
Le régime bahreïni a ajouté un nouveau facteur à la crise politique qui secoue le royaume, il y a plus de trois ans, sur fond des protestations populaires pacifiques.

Soudain, au milieu des sandales judiciaires qui marquent les comportements du gouvernement de Manama, les medias officiels ont annoncé la tenue d’une rencontre entre le prince héritier, Salman Ben Hamad Al-Khalifa, et 50 personnalités qui ne représentent aucun courant politique populaire. Le résultat de cette rencontre, fut la signature d’un document de cinq articles, qui confère au pouvoir encore plus d’autoritarisme. Une démarche qui a augmenté la tension et provoqué la rue bahreïnie et ses manifestants.

Et puisqu’il est impossible d’observer le silence face à la marginalisation d’une large faction du peuple de ce pays, il n’est plus possible d’accepter le fait accompli, que tente d’imposer le régime. Sur ce, les organisations politiques ont décidé de riposter à la démarche entreprise par le prince héritier, puisque tenter de passer outre les revendications populaires justes, citées dans le Document de Manama, ne passera guère, à la suite notamment de l’imposition à une dizaine de personnalités locales, de signer une série de points, consistant à modifier injustement les circonscriptions électorales, à maintenir le conseil consultatif sans aucune modification de ses prérogatives, à l’hégémonie du roi sur le nomination des ministres et au maintien de la mainmise de Hamad Ben Issa sur le corps judiciaire, en dépit de tout ce qui entache ce pouvoir en matière de falsification et de politisation.

Ce sont des mesures arbitraires qui jetteront la poudre au feu dans le royaume et élargiront le fossé entre le peuple et le pouvoir qui n’a jamais essayé de se rapprocher de ceux qui appellent aux réformes et à la démocratie.

Pour sa part, l’opposition aborde le comportement du prince héritier avec une grande colère. Elle n’y voit qu’une démarche individuelle qui exacerbera les tensions. Elle a commencé à agir afin d’empêcher toute légitimité d’un accord que le pouvoir tente de conclure avec des figures locales, aux dépens des droits de la majorité du peuple.
Dans ce but, elle a opté pour l’escalade pacifique dans la rue, à la hausse du plafond des mouvements politiques, arrivant à révéler tous les messages échangés avec le palais royal et les efforts qu’elle avait  fournis pour bâtir un dialogue national sérieux et efficace.

Le leader de l’association Al-Wifaq, Majid Milad, explique à Al-Ahednews les circonstances et les détails de ce que le régime a tenté de faire passer dans la nuit de lundi à mardi, la semaine dernière.

«Les 50 personnes qui ont rencontré le prince héritier, ont été invitées vers 1h de la nuit  à une réunion matinale. Elles n’ont pas eu le temps nécessaire pour réviser ce qui yLe leader de l’association Al-Wifaq, Majid Milad. serait discuté ou dit. En outre, aucune  association éminente dans le pays n’a été invitée à ladite réunion, dans une tentative flagrante pour contourner les revendications populaires», a-t-il expliqué.

«S’il y avait des points communs avec l’opposition, pourquoi cette dernière a-t-elle alors publié un communiqué dans lequel elle affirme que les propositions du prince héritier ne répondent même pas au minimum des demandes de l’opposition», s’est-il interrogé.

Selon M. Milad, ce qui a été publié mardi dernier par le palais du prince, augmentera l’attachement de l’opposition à ses positions, au boycott des prochaines législatives et à poursuivre ses mouvements de protestation.

M. Milad précise que la nature hégémonique de l’accord des cinq points est évidente, ce qui prouve l’intention d’Al-Khalifa d’accaparer la décision nationale.

Il a confirmé que nul compromis n’était possible autour des articles de l’accord en question, surtout que l’opposition avait déjà informé le régime de son point de vue détaillé, pour une sortie de l’impasse.

Dans le même contexte, le leader d’Al-Wifaq a ajouté que le prince héritier avait demandé à toutes les personnes présentes dans la réunion d’approuver toute mesure qui serait prise ultérieurement, et à signer les listes électorales communes convenues dans le dialogue national, comme le prétend Salman Ben Hamad. Une demande qui a surpris les personnes présentes ce qui a contraint certains de signer, sachant que d’autres se sont abstenus de le faire.

«Forcer des dizaines de personnes à approuver les décisions de Salman Ben Hamad, ne placera pas le régime dans une meilleure situation. En effet, le peuple bahreïni a annoncé son choix de passer de la décision hégémonique à la décision indépendante», a-t-il affirmé.

Et d’expliquer que Bahreïn est en pleine crise, à l’ombre notamment de la déclaration du secrétaire général d’Al-Wifaq, selon laquelle, si un compromis politique global n’avait pas lieu avant le jour des élections, ce serait le début de la révolutionbahreïnie. Des propos qui suscitent l’inquiétude du régime, avec l’approche de la déclaration, par le roi Hamad Ben Issa, de la date du dépôt des candidatures et dudécret relatif aux circonscriptions électorales.

«Tous les entretiens entre les responsables gouvernementaux et les associations politiques ont échoué. Sur ce, tous les messages échangés entre les deux parties seront publiés. L’opposition ne se suffira pas aux manifestations. Elle possède d’autres moyens pour protester contre la dernière démarche entreprise par le régime».

«L’opposition se dirige en fait vers l’escalade pacifique progressive», a-t-il conclu.

Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site

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