On connaît les loges maçonniques, les clubs business, les associations de femmes… Mais, aujourd’hui, c’est l’influence des réseaux homosexuels qui progresse le plus.
La scène ne se passe ni à l’Open Café, bar très fréquenté du Marais, ni à l’Espace Pierre Cardin, où ont lieu les folles fêtes de la Club Sandwich, ni dans aucun des lieux emblématiques du Paris gay. Le rendez-vous, autour d’un verre, a été fixé dans un banal hôtel 4 étoiles du XIe arrondissement, près de la place de la République. Tous les deux mois s’y réunissent de 50 à 80 jeunes gens, pour la plupart des garçons, tous homosexuels et anciens élèves de grandes écoles. Ils travaillent à Thales, à L’Oréal, dans l’industrie ou dans la banque d’affaires, et viennent ici se détendre et parler "business".
Enrichir son "capital social"
A l’initiative de ces rencontres, Vincent Viollain, 32 ans, cofondateur de Babel 31, agence de communication digitale spécialisée dans le marketing communautaire. A HEC, il a dirigé l’association LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) de l’école, In and Outside, puis a fait partie de celle de Sciences-Po Paris, Plug n’Play. Il a contribué à relancer un réseau inter-grandes écoles avec ESCaPe (ESCP-EAP), Divercity (Essec), Binet XY (Ecole Polytechnique), Homônerie (ENS-Ulm)… Investi dans Le Refuge, association de soutien à de jeunes homosexuels rejetés par leur famille, il est également vice-président de GayLib, le principal mouvement homo de droite, affilié à l’UDI.
- "La plupart d’entre nous ont connu l’expérience des réseaux gays dans les pays anglo-saxons, où ils sont beaucoup plus développés, explique-t-il. Il y a seulement quinze ans, en France, un réseau comme le nôtre aurait été inimaginable."
Après les Bretons, les X-Mines et les francs-maçons… les gays.
[Titre original : Les réseaux gays ont-ils de l'influence ?]
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