Plusieurs analystes qui suivent de près l’échéance présidentielle libanaise, estiment qu’il existe un lien organique entre cette dernière, la situation en Syrie et le conflit régional et international en cours, vu les répercussions stratégiques, à long terme, de cette échéance sur la situation au Moyen Orient.
A ce sujet, des sources diplomatiques éminentes établissent un lien entre le processus de la présidentielle en Syrie et celui du Liban. Ce qui signifie que le désaccord autour de la présidentielle libanaise demeure plus probable que le consensus local et international à ce propos, en dépit des dires sur des ententes régionales et internationales pour faire passer les élections du président libanais avant la date butoir du 25 mai.
Une question essentielle se pose: quelles sont les éventualités de la tenue d’élections présidentielles en Syrie, auxquelles participerait une majorité populaire, contrairement à la volonté de Washington et de ses alliés occidentaux et du Golfe?
Selon les données à la disposition des sources diplomatiques, les autorités syriennes annonceront la semaine prochaine les dates du dépôt des candidatures à la présidentielle, dont la tenue est prévue après 45 jours ou plus.
A partir de ce fait, il s’avère que les Américains, les occidentaux et les pays du Golfe poussent vers le maximum d’escalade militaire et de violence avant la date des élections. Cette escalade a été traduite dans les dernières semaines dans les démarches militaires suivantes:
-Les Américains ont tenté, via une intervention turque directe, de provoquer une percée dans le front de Lattaquié, par une attaque menée contre la ville de Kassab et son entourage. Mais malgré l’entrée des milices dans la ville et son entourage, dans les premiers jours de combat, l’armée syrienne est parvenue à contenir l’offensive et à récupérer plusieurs lieux. La troupe poursuit sa campagne militaire pour récupérer la ville de Kassab.
-Une large offensive, soutenue aussi par la Turquie, a été menée sur quatre fronts à Alep. Des groupes armés bien entrainés et équipés d’armes modernes fournies par les Etats-Unis. Mais cette offensive a été contenue à son tour. Une contre-attaque a été menée par l’armée syrienne pour récupérer certaines localités.
-Des tentatives d’escalade ont eu lieu dans les rifs d’Idlib, de Hama et de Deraa. L’armée syrienne a réussi à contrer ces agressions, ainsi que ceux de Konaitra, où les groupes extrémistes, soutenus par «Israël», ont provoqué des troubles.
L’armée syrienne a pris des mesures offensives dans les rifs de Damas et de Homs. Elle a réussi à réaliser des exploits stratégiques dans le Qalamoun et certaines régions du rif de Damas, ainsi que dans l’ancien Homs. Elle compte en finir avec les foyers de tensions encore présents dans ces régions, le plus rapidement possible, avant la tenue de la présidentielle.
Que signifie cette escalade militaire de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, qui ont fourni des armes modernes aux miliciens introduits sur le territoire syrien à partir de la Jordanie et de la Turquie?
Selon les sources diplomatiques, Washington et ses alliés ont provoqué cette escalade à la veille des élections présidentielles syriennes, notamment contre les grandes agglomérations populaires, afin de réaliser deux objectifs: interdire les élections, ou au moins, empêcher la participation de larges factions du peuple syrien au vote.
Ces sources ont la conviction selon laquelle les tentatives américano-occidentales échoueront comme leurs précédentes, étant donné que l’Etat syrien et ses institutions constitutionnelles sont déterminés à tenir les élections, mais aussi à faciliter la participation massive de toutes les factions du peuple syrien au vote.
Les mêmes sources diplomatiques prévoient une participation massive dans les élections pour plusieurs raisons:
-La majorité du peuple syrien réalise désormais la vérité du complot israélo-occidental fomenté contre le pays, dans le but de démanteler l’Etat syrien et d’y installer les groupes extrémistes.
-Les données sur le terrain penchent dans l’intérêt de l’Etat. Un fait qui permettra aux institutions étatiques de prendre les mesures nécessaires pour faire réussir les élections.
-Les grandes agglomérations populaires à Damas, Homs, Tartous, Lattaquié, Soueida et Hama, ainsi que celles des rifs de ces villes et Deirezzor à l’exception de ses périphéries, sont en mesure de participer au vote. La majorité des habitants des régions contrôlées par les miliciens est déplacée vers les régions contrôlées par l’Etat. Des mesures seront prises pour permettre aux habitants des régions non encore sécurisées de participer aux élections. Les ambassades à l’étranger seront ouvertes pour le vote des expatriés.
Bref, les sources diplomatiques prévoient une participation massive aux élections présidentielles, surtout afin de réélire le président Bachar Assad contrairement aux attentes de l’occident et de l’administration américaine.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Binaa, traduit par french.alahednews.com
Le National Emancipé 2014
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