La confiance des Européens à l'égard de leur allié américain a été «ébranlée» par les récentes révélations sur les opérations d'espionnage menées à l'étranger par la NSA, ont prévenu lundi des élus européens en visite au Congrès américain.
«Notre confiance est ébranlée», a déclaré l'Allemand Elmar Brok, actuel président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, à l'issue d'une rencontre avec des élus américains.
«Il n'est pas acceptable, par exemple, que la chancelière (Angela) Merkel et d'autres aient étéespionnés pendant plus de 10 ans», a-t-il poursuivi.
À ses côtés, le président républicain de la commission du Renseignement de la chambre américaine des Représentants, Mike Rogers, a assuré que des élus américains rendraient eux aussi visite «très très prochainement» à leurs homologues européens.
«La confiance doit être reconstruite. Il nous faut comprendre pourquoi des opérations de surveillance aussi massives ont lieu», a de son côté déclaré Claude Moraes, élu du parti travailliste britannique au Parlement européen.
Les informations rapportées sur les opérations de la NSA en Europe y «ont causé une inquiétude durable», a-t-il assuré.
Insistant sur la nécessité de «s'assurer qu'on parle bien des faits et non de perception », Mike Roger a assuré que les deux parties avaient fait des progrès.
Et d’ajouter: «Nous commençons à mettre en avant des domaines dans lesquels nous pouvons travailler ensemble, protéger la relation entre les alliés européens et les États-Unis , et continuer à assurer notre capacité à récolter des informations, afin de protéger à la fois nos alliés et les États-Unis».
Elmar Brok a quant à lui regretté que Washington n'ait pas dit «toute la vérité» quand les Européens ont interrogé les États-Unis sur les activités de la NSA l'été dernier, après les premières révélations de l'ex-consultant de l'agence Edward Snowden.
«Je pense que les écoutes de l'administration allemande menées par les Américains constituent une violation de la loi allemande», a également jugé l'élu de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel.
Toujours lundi, l'Espagne a à son tour réclamé des explications aux États-Unis sur la surveillance présumée de millions d'appels téléphoniques, tandis que la tempête provoquée par l'espionnage de la NSA ne faiblissait pas, même si Washington niait que Barack Obama ait été au courant d'une surveillance téléphonique d'Angela Merkel.
Source: agences et rédaction
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