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26 juin 2013

Liban : Saïda panse ses blessures, Ahmad al-Assir en fuite

La vie reprenait lentement son cours dans la ville de Saïda et ses environs, après la fin de l’aventure sanglante du cheikh intégriste Ahmad al-Assir, qui s’est soldée par la prise de son périmètre de sécurité à Abra. 

L’Armée a perdu 17 hommes et déplore plus de 100 blessés dans ses rangs. 

Plusieurs dizaines de miliciens, dont une bonne partie de Syriens et de Palestiniens, figurent parmi les victimes.

L’armée a décrété «zone militaire» l’ancienne place-forte d’al-Assir, après y avoir découvert des dépôts d’armes, des mines non explosées, un hôpital de campagne et des fortifications. Plusieurs engins explosifs ont été désamorcés, d’autres ont été détruits par l’armée.


Les services de sécurité ont par ailleurs intensifié leurs recherches pour tenter de retrouver al-Assir, qui a pris la fuite, et 123 de ses partisans, qui font l’objet de mandat d’arrêt émis par le parquet militaire. 

Selon un responsable des services de sécurité, cité par l’AFP, les militaires et les renseignements travaillent sur plusieurs hypothèses pour retrouver le fuyard: il pourrait se trouver dans le camp palestinien d'Aïn Héloué -où les groupes extrémistes sont présents- ou en Syrie, ou encore, après s'être déguisé en femme, avoir rejoint Tripoli.

Ailleurs au Liban, le calme est revenu après les incidents provoqués par des extrémistes. A Tripoli, les hommes armés ont presque disparu des rues, de même qu’à Beyrouth.

Le discours confessionnel se poursuit

En revanche, les discours sectaires et confessionnels se poursuivent, ainsi que les rumeurs les plus folles. Comme par exemple celle qui faisant état de «dizaines de morts à l’intérieur de la mosquée Bilal Ben Rabah», où officiait al-Assir. 

Une délégation d’ulémas sunnites de Saïda s’est rendue, lundi soir, à Abra, pour inspecter la mosquée. Un porte-parole des dignitaires a démenti ces informations, affirmant qu’il n’avait trouvé aucun cadavre ou trace de sang dans le lieu de culte. 

Des journalistes de l'AFP ont pu voir «de nombreux dégâts et des murs noircis par des incendies». «En revanche, de l'extérieur, la mosquée ne semblait pas avoir été touchée», précise l’agence de presse.




Le futur embarrassé

Embarrassés par l’aventure sanglante d’Ahmad al-Assir, dont le discours correspondant à celui du Courant du futur, les politiciens et les médias proches du 14-Mars tentent depuis la fin des combats une opération de diversion, en mêlant le nom du Hezbollah aux combats. 

Le cheikh intégriste de Tripoli, Salem Raféï, le député Nouhad Machnouk, le journaliste Farès Khachan, et bien d’autres, ont affirmé que des combattants du Hezbollah et des «Brigades de la Résistance» (composées de partisans de la Résistance de toutes les communautés libanaises) ont participé aux combats aux côtés de l’armée.

Une information démentie par les dizaines de journalistes qui couvraient en direct les affrontements sur le terrain. 

La députée Bahia Hariri a également participé à cette manœuvre en réorientant le débat vers les appartements habités, depuis 25 ans, par des familles proches du Hezbollah, à Abra.

Mais toutes ces tentatives ne feront pas oublier que l’origine du problème est le discours extrémiste d’Ahmad al-Assir contre l’armée, son commandant en chef et de nombreux officiers qu’il citait nommément, avant de passer à l’acte en «assassinant de sang-froid», selon le communiqué de l’Armée libanaise, deux officiers et un soldat.



Source: Mediarama

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