Si une banque essuie des pertes importantes (par exemple par le non-remboursement de crédits suite à la faillite d’une grande entreprise, ou plus souvent, par des pertes sur les produits financiers échangés sur les marchés dérivés, ABS-RMBS, CDO… (notamment liées à la crise de l’immobilier ou à de mauvais paris sur l’évolution des taux de change, des taux d’intérêt… quelquefois pertes sur des titres souverains…), elle doit absorber ses pertes en ayant recours à son capital (ses fonds propres) [1].
Si ce capital est insuffisant, alors elle se retrouve en faillite… ! En principe, selon les règles de prudence en vigueur, une banque ne peut pas prêter plus de 12,5 fois son capital. Cette règle est basée sur le postulat qu’avec 8% de capital par rapport à ses actifs totaux [2], une banque ne peut pas faire faillite car il est fort probable que ses pertes soient inférieures à 8 % et donc qu’elle pourra y faire face.
Nous allons montrer qu’en réalité, les banques peuvent développer des activités (c’est-à-dire prendre des risques) qui dépassent de très loin ce ratio. Au lieu de 1 / 12,5 (8 %), le ratio Fonds propres/Actifs ne dépasse pas souvent 1/20 (5 %). De plus, plusieurs très grandes banques ont un ratio de 1/25 (4 %), voir 1/33 (3,33 %) jusqu’à 1/50 (2 %). Nous allons montrer comment, en toute légalité, c’est possible.
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