Au mois de mai, le monde entier célèbre la fête du Travail, mais que peut célébrer l’ouvrier palestinien ? L’ouvrier palestinien n’a en fait que l’humiliation, l’agression physique, l’arrestation. L’humiliation sur les barrages de l’occupation sioniste est devenue son sort quotidien. Sa santé est devenue la proie de toute maladie, de tout handicap.
On parle surtout de l’ouvrier de la Cisjordanie qui travaille dans les territoires occupés en 1948, confirment les syndicats. Pour trouver quelque chose à mettre sous la dent de ses enfants, il devra entamer le parcours du combattant afin d’arriver à son lieu de travail, défiant les occupants sionistes, leurs soldats, leurs chiens, leurs caméras. Et dès qu’il essaie de dépasser le mur de séparation discriminatoire séparant les territoires de la Cisjordanie de ceux de la ville d’Al-Quds (Jérusalem) et des territoires occupés en 1948, des balles réelles l’attendent.
Autorisation sans effet
Même les porteurs d’une autorisation spécifique ne sont pas tranquilles, dit l’ouvrier Sobhi Khamis, de la ville de Ramallah. Il porte une autorisation, mais les soldates et les soldats, sur le point de passage de Qalandia, n’épargnent aucune insulte, aucune offense, aucune injure : « Ils nous qualifient d’animaux, nous mettent à nu sous prétexte de fouille. Les policiers peuvent déchirer notre autorisation, nous détenir pour des heures et des heures, nous frapper. C’est selon leur humeur ».
Pour sa part, l’ouvrier Hocham Rami, de la ville de Naplouse, dit que les occupants sionistes profitent d’eux. Des milliers d’ouvriers palestiniens travaillent à l’intérieur des territoires occupés en 1948, sans aucune assurance juridique et sanitaire. Les patrons sionistes en profitent pour augmenter leur profit. Ils font fi de leur santé. Beaucoup ont eu des maladies graves et chroniques. Beaucoup ont eu le cancer. Beaucoup sont morts, en silence.
Chaher Saad, secrétaire général de l’Union des travailleurs palestiniens, remarque que ces pressions sionistes poussent beaucoup d’ouvriers à aller chercher du travail à l’étranger, à l’extérieur de la Palestine.
Et l’autorité dans tout cela ?
Certains ouvriers se plaignent de l’autorité de Ramallah. Ils disent que même l’autorité, sensée les protéger, profitent d’eux. Jalal Baraka, de la ville de Naplouse, dit que certains bureaux de l’autorité imposent des taxes sur les autorisations données aux ouvriers afin qu’ils puissent aller travailler dans les territoires occupés en 1948.
Autorisation commerciale !
Il y a en fin des autorisations dites commerciales. Pour les avoir, l’ouvrier doit tout d’abord payer une somme de quarante dinars jordanien à la chambre de commerce. Puis il devra aussi montrer des factures d’achats de certains commerçants ou de certains patrons, dit Jalal Baraka.
Le problème, ajoute Jalal Baraka, de la ville de Naplouse, est que ces autorisations commerciales ne sont pas officielles. Les inspecteurs du bureau israélien du travail peuvent le livrer à leur police. Et la police peut le mettre en prison : « Et cela m’est arrivé l’année dernière », a-t-il ajouté.
Ramallah, le 15 mai 2013 - Palestine Information - Photo : CPI
source : info-palestine.net
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