Selon l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), plus de 250 000 enfants travaillaient dans des plantations en Afrique de l’Ouest en 2009, dont plus de 60 % avaient moins de 14 ans. Or, malgré les engagements pris, rien n’est fait pour remédier à cette situation.
Plus grand consommateur de cacao mondial (1), l’Europe importe un peu moins de 1,3 million de tonnes chaque année. En Côte d’Ivoire, où se concentrent 40 % de la production mondiale, le Département d’Etat américain estime à 100 000 le nombre d’enfants travaillant dans « les pires conditions possibles » et à 10 000 les enfants victimes de trafics d’êtres humains et d’esclavage.
Aussi, le 14 mars dernier, lors du renouvellement de l’accord international sur le cacao, le Parlement européen a profité de l’occasion pour y introduire une clause contre la maltraitance des enfants. Toutefois, la situation est plus nuancée qu’il n’y paraît. Dans les petites fermes familiales, les fermiers ne gagneraient plus assez pour nourrir leur famille si leurs fils et leurs filles venaient à ne plus travailler dans les plantations du jour au lendemain. Aussi, outre la demande d’un mécanisme de traçabilité auprès de la Commission, la résolution présentée repose sur les principes suivants : le bannissement des conditions indécentes de travail, de l’exploitation et du trafic de mineurs ; l’interdiction du travail des enfants dans le secteur commercial ; l’engagement de la responsabilité des entreprises qui acquièrent la matière première cacao. Par ailleurs, les députés ont proposé un étiquetage informant le consommateur sur les produits chocolatiers élaborés sans recourir au travail d’enfants.
Auteur Cécile Cassier
1- L’Union européenne broie et consomme près de 40 % du cacao mondial.
Source Univers-Nature vu sur Terre-Sacrée
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