Et combien font semblant de l’ignorer? Ca coûte le minimum et ça rapporte le maximum…
La marque de lingerie Victoria’s Secret espérait se donner une image militante en lançant en 2007 une ligne de produits équitables fabriqués en Afrique, « Burkina fashion ». Raté ! Une vaste enquête menée par le journaliste de Bloomberg, Cam Simpson, révèle que la célèbre « marque aux Anges » fait travailler des enfants dans des champs de coton africains pourtant certifiés bio et équitables. Le journaliste raconte ainsi le quotidien de Clarisse Kambire, 13 ans, exploitée dans l’un des champs de coton burkinabés qui fournissent Victoria’s Secret. Battue par ses employeurs lorsqu’elle ne travaille pas assez rapidement, la jeune fille décrit un quotidien de souffrances pour récolter le coton qui servira à fabriquer « ces culottes zébrées, vendues 8,50 $ dans la boutique Victoria’s Secret de la Water Tower Place de Chicago ».
Ce n’est évidemment pas une exception : de nombreuses marques emploient dans leurs usines des enfants. Mais la découverte de Cam Simpson dénonce surtout le processus de contrôle de Fairtrade International, l’organisme certificateur du commerce équitable. L’organisation a publié un communiqué sur son site Internet, en réponse à l’article de Bloomberg. Déplorant les découvertes de l’enquête, l’organisation affirme qu’« aucun système de certification ne peut garantir à 100 % qu’il n’y a pas de travail des enfants ».
La marque américaine, elle, a réagi en répliquant que ses standards interdisent formellement le travail d’enfants et qu’elle « était en ferme négociation avec les personnes concernées pour examiner cette affaire de près. »
Source: Bigbrowser.blog.leMonde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire