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16 mars 2015

Netanyahu et les «Arabes d’Israël», unis contre Obama et le nucléaire iranien

La signature d'un accord au sujet du dossier nucléaire iranien aura des répercussions positives au niveau du renforcement des positions de la Résistance dans la région et rendra à la cause palestinienne sa place centrale dans les conflits du Moyen-Orient. C'est cela qui explique l'attitude hystérique de Netanyahu et des «Arabes d'Israël». 

«Les allégations de Netanyahu affirmant que l'Iran s'approche de la fabrication d'une bombe nucléaire sont sans fondement. Il ne s'agit que de conjectures étranges et mensongères qu'il utilise dans le cadre de ses manœuvres politiques intérieures et en tant que couverture pour masquer et marginaliser la cause palestinienne».

Ces paroles n'émanent pas d'un responsable ou d'un moyen d'information appartenant au camp de l'Iran ou de l'Axe de la Résistance, mais justement de New York Times qui, le plus souvent, reflète les politiques de la Maison blanche. Elles mettent en évidence le fossé qui s'approfondit entre la perception américaine et celle israélienne des principaux problèmes du Moyen-Orient. 

Netanyahu au Congrès: Une victoire illusoire

Si, pour certains, le tonnerre d'applaudissement au Congrès américain pour Netanyahu signifie qu'une grande partie de la classe politique aux Etats-Unis s'opposent aux politiques d'Obama en ce qui concerne ces problèmes, l'appui apporté à ces politiques par 60 % des Américains reflète un changement qui pourraient avoir des répercussions majeures au niveau du présent et du futur de l'alliance stratégique entre les Etats-Unis, d'une part, et «Israël» et les «Arabes d'Israël», d'autre part.

En ajoutant à cette évolution dans l'attitude de Washington les déclarations d'Obama sur la possibilité d'une coopération avec l'Iran dans des questions autres que le dossier nucléaire, et si l'on prend en considération le fait que ces questions n'appartiennent pas à la catégorie du renforcement des relations dans les domaines du sport, de l'art ou de la mode, nous saisissons alors la véritable raison de cette hystérie que prend «Israël» et les «Arabes d'Israël» vis-à-vis de l'accord qui, selon nombre d'observateurs, serait déjà conclu entre Washington et Téhéran en ce qui concerne le dossier nucléaire et d'autres dossiers régionaux. 

Tout accord de ce genre au sujet des affaires de la région ne peut que se traduire par un renoncement plus ou moins important, de la part de Washington, à la guerre directe, et par l'adoption sous Obama de la stratégie de la guerre indirecte. Mais il s'est avéré jusqu'à présent que le terrorisme qui constitue le principal pilier de cette nouvelle stratégie commence à devenir un élément qui s'ajoute aux autres éléments de la crise dans les sociétés occidentales. Non parce que des attentats terroristes sont commis ici et là en Occident, mais parce que les peuples en Occident commencent à se rendre compte du caractère ambivalent des politiques occidentales qui parrainent le terrorisme d'une main et prétendent le combattre de l'autre main. Avec tout ce que cela signifie en matière de dangers qui menacent la stabilité intérieure de ces sociétés.

D'autre part, le fait que les Etats-Unis soient de plus en plus conscients de l'impossibilité de liquider l'Axe de la Résistance, et du danger de s'exposer à une nouvelle défaite qui ne peut être que plus douloureuse que celles subies en Afghanistan, en Irak, au Liban et en Palestine, explique l'abandon par Washington de ses menaces d'attaquer l'Iran, menaces tant et tant répétées dans le discours américain depuis la victoire de la Révolution Islamique.

Autres priorités américaines

Certes, Washington n'ignore pas l'importance du rôle de la Russie et de la Chine dans la mise en échec des plans hégémoniques dans la région. Probablement, Obama est persuadé que faire certaines concessions au profit de l'Axe de la Résistance dirigé par l'Iran est inévitable dans le contexte de son orientation vers une escalade militaire en Europe de l'est et dans la région du pacifique. Peut-être parce qu'il imagine que la neutralisation de la Russie et de la Chine pourrait ressusciter la conjoncture qui régnait au lendemain de l'effondrement de l'Union soviétique qui a donné lieu aux illusions concernant la fin de l'Histoire et l'installation de l'empire américain mondial.

C'est ce qui exactement suscite les craintes de Netanyahu et des «Arabes d'Israël» qui ne manquent pas d'être conscients de deux faits réels:

Le premier est la menace que constitue pour leur existence les performances de l'Axe de la Résistance.

Le second est le fait qu'ils savent pertinemment que leur alliance «stratégique» avec Washington ne l'empêche pas de les abandonner à leur sort lorsqu'il se trouve contraint d'agir en vue de protéger le minimum possible de ses intérêts, surtout dans les conditions de ses crises économiques de plus en plus étouffantes.

Il est vrai que le fait d'accueillir Netanyahu au Congrès a permis aux Républicains de gagner un point qu'ils chercheront à faire fructifier dans la prochaine campagne des élections présidentielles. Mais il est également vrai que Netanyahu est rentré les mains vides après son intervention qualifiée d'«insolente» dans les affaires intérieures américaines: D'un côté, il a nui aux relations de son entité sioniste avec les Démocrates et avec les Etats-Unis au cas où les Démocrates remporteraient les présidentielles. De l'autre, que Netanyahu soit au pouvoir ou non, l'entité sioniste ne tirera aucun profit d'une éventuelle victoire des Républicains car, comme par le passé, ces derniers n'oseront pas s'engager dans une confrontation militaire directe avec l'Iran.

Quant aux «Arabes d'Israël», ils sont démunis de tout moyen de pression. De ce fait il ne leur reste que compter sur les efforts de Netanyahu qui revient de Washington sans aucun acquis. Il est donc naturel que cette donne se reflète positivement au niveau de la cause palestinienne que Netanyahu et ses Arabes cherchent à marginaliser.

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