Le site israélien «Walla» a publié un second rapport au sujet des préparatifs du Hezbollah pour la prochaine guerre contre «Israël» et la riposte de l’armée israélienne en cas de surprises prévues à l'ombre des menaces du Hezbollah d'entrer dans la Galilée. Le Hezbollah a changé sa doctrine militaire, passant du statut de défense à l’attaque suite à son expérience dans la guerre syrienne.
Selon le site, «contrairement aux estimations du département des renseignements militaires Aman selon lesquelles le Hezbollah est dissuadé depuis la guerre de 2006, il s'est avéré que le Hezbollah a gardé le calme seulement dans l’objectif d’investir ses ressources et de renforcer son organisation».
«Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah est aujourd’hui prêt à prendre tous les risques dans la confrontation avec Israël, juste pour ne pas paraitre faible devant les israéliens», a rapporté le même site citant une source sécuritaire éminente.
Le site considère que les sept années qui se sont écoulées depuis la liquidation du leader martyr Imad Moghnieh sont une courte période selon le point de vue chiite. Donc, le désir de la vengeance demeure en vigueur. Le Hezbollah tente de relancer la polémique sur la possession des fermes de Chebaa, des collines de Kafarchouba et la part libanaise du village Al-Gajar. Ainsi toutes les options sont à table.
Selon l’institution sécuritaire israélienne, le Hezbollah est la menace la plus concrète pour «Israël», à cause de l’expérience de ses combattants, et de sa possession de missiles de longue portée, capables d’atteindre des cibles précises comme l’aéroport «Ben Gorion» et la «Karia» (ministère de la Guerre et l’état-major de l’armée israélienne). Ainsi «en comparaison avec l’année 2006, l’armée réalise que la prochaine guerre contre le Liban sera plus dure».
Compte tenu des développements au Moyen-Orient, le site Walla se demande: «Comment Israël se prépare-t-il pour la prochaine guerre avec le Liban?». On cite l’exemple de l’assassinat du fils du martyr Imad Moughniyeh dans le Golan en janvier 2015 et la riposte du Hezbollah dans les fermes de Chebaa qui a lancé des roquettes antichars contre un convoi de la brigade «Tespar» dans les fermes de Chebaa. Une opération qui s'est soldée par la mort d'un chef de brigade et d'un soldat.
Le même site prévoit que des incidents ponctuels se transforment en courtes batailles de dissuasion, et dans le pire des cas, ils peuvent dégénérer en une guerre. «On ne doit négliger la capacité stratégique du Hezbollah et sa vision de long terme, ni exagérer l'importance des tactiques du parti», exprime une source éminente au commandement de la région du nord.
Le rapport affirme que les combattants du Hezbollah regagnent en masse leurs positions aux frontières avec la Palestine occupée. Et d'ajouter que «le Hezbollah est au courant de tout ce qui se passe au sud du Liban, et surtout dans la région frontalière».
D’autre part, Walla assure que l’armée israélienne poursuit son entrainement depuis 2006. Parmi ses préparatifs, elle prévoit la possibilité du déploiement de forces spéciales du Hezbollah, variant entre 100 et 200 combattants, dans les colonies proches de la frontière. Et bien que l'institution sécuritaire israélienne n’ait pas découvert de tunnels traversant la frontière, elle insiste sur cette hypothèse.
De plus, des sources de «l'unité 91» prétendent qu'au cas où l'un des combattants du Hezbollah décide de traverser la frontière en courant, il pourra atteindre le «kibboutz de Meskafaam» en une minute, sans avoir besoin de tunnel.
Voilà comment l'armée israélienne procèdera dans la 3ème guerre
Les positions divergent au sein du commandement de l'armée concernant la prochaine bataille avec le Hezbollah. Le nouveau chef d'Etat-major le général Gadi Einseinkot sera contraint de trancher plusieurs questions cruciales liées à la modalité d'affronter le Hezbollah et sa force grandissante. S'agirait-il d'une guerre ou d'une bataille? Permettra-t-on au Hezbollah de passer premièrement à l'offensive pour que l'armée israélienne attaque ensuite ses formations? Les renseignements israéliens pourront-ils diagnostiquer un changement du mode d'action du Hezbollah.
Selon ledit site, «si le dernier round de la bataille avec le Hamas a nécessité 50 jours, le prochain round contre le Hezbollah pourra durer des mois. Pour cette raison, il faut analyser plusieurs points de vue. La question fondamentale est: qu'est-ce qui stoppera le Hezbollah: une offensive aérienne ou une opération terrestre? Le dôme d'acier est-il capable de défendre les citoyens d'Israël?»
Selon les dirigeants de l'institution sécuritaire israélienne, les batteries du dôme d'acier protègeront surtout les bases de l'armée, les bases aériennes et les sites sensibles comme «la baie de Haïfa», «l'aéroport Ben Gourion», les compagnies d'eau et d'électricité. Les responsables des batteries balistiques seront contraints de prendre des décisions difficiles et permettre à des roquettes de s'abattre sur des zones résidentielles. Et «les citoyens israéliens» qui ne vivent pas à proximité des sites et des infrastructures passeront un long moment dans les abris souterrains. Tout ceci aura lieu dans la prochaine guerre avec le Hezbollah, qui lancer plus d'un millier de roquettes par jour.
Offensive aérienne
Les données de l'armée israélienne montrent que les avions de chasse ont lancé plus de 7250 missiles sur la Bande de Gaza pendant 50 jours de combats. Lors de l'offensive «Colonne de fumée» sur Gaza, l'armée a attaqué 1350 cibles en huit jours, et lors de la guerre «Plomb durci», 1789 cibles ont été bombardées en 22 jours. Dans la 3ème guerre du Liban, quels chiffres présenteront alors?
D'après Walla, l'armée de l'air sioniste s'est préparée pour une offensive d'envergure plus importante que celle du «Plomb durci». Ses capacités de manœuvre lui permettent de mener des attaques inouïes contre des cibles du Hezbollah. Mais une offensive pareille aura un prix élevé. Des avions seront abattus et la possibilité que le Hezbollah détienne des pilotes israéliens est très probable.
Des dirigeants militaires estiment qu'une guerre contre le Hezbollah peut être menée par voie aérienne sans avoir besoin d'une incursion terrestre qui pourrait provoquer un grand nombre de soldats tués et prolonger la durée de la guerre.
Incursion terrestre
Quant à la bataille terrestre, elle sera des plus dures et des plus compliquées selon des parties au sein de l'institution sécuritaire sioniste. Le Hezbollah tentera de mener des attaques contre des colonies et pour cette raison la ligne de défense doit être solide.
Le chercheur au centre de la sureté nationale, Gadi Sibouni, estime que «l'occupation par le Hezbollah de la colonie de Hanit pendant cinq minutes seulement sera considérée comme un grand exploit pour le Hezbollah et on en parlera pendant 100 ans».
Le coût d'une journée de bataille sur l'économie: un milliard 500 millions shekels
Des responsables militaires analysent la prochaine bataille à la lumière des batailles précédentes et tentent d'évaluer l'ampleur des dégâts. Selon des sources sécuritaires, une journée de combat coutera à l'économie israélienne «un milliard 500 millions de shekels».
Ainsi, la direction politique doit trancher rapidement la question de la nature de la guerre que l'armée doit mener: s'agirait-il d'une opération de dissuasion ou d'une guerre? L'objectif est de réduire au maximum les pertes humaines, économiques et matérielles.
Un haut responsable militaire a estimé qu'un incident tactique peut dégénérer en une escalade de la situation qui pourrait se transformer en une guerre. Selon lui, «le Hezbollah est dissuadé face à la guerre mais non face à l'escalade. Personne ne sait ce qui aura lieu lorsqu'il décidera de riposter à un incident tactique».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire