Aujourd'hui, la «petite» amende à 75 € s'est muée en gros recouvrement à 300 €. Le prix à payer pour s'être baladé dans une gare avec… un casque audio autour du cou. C'est la drôle de mésaventure vécue par la famille d'Anthony, collégien de 16 ans, verbalisé en mai 2013 à Reims selon le quotidien local L'Union.
Le dossier est actuellement entre les mains de l'UFC Que Choisir, qui tente de lui venir en aide face à la SNCF.
Ce jour là, Anthony traverse la gare par un souterrain, comme tous les jours lorsqu'il rentre du collège. Mais il tombe sur un agent qui lui inflige une amende à 45 € pour «utilisation d'instrument sonore». Un PV qui va grimper immédiatement à 75 € car l'adolescent n'a pas les moyens de régler sur le champ. La maman du jeune homme ne l'entend pas de cette oreille et refuse de payer. Inflexible, la SNCF poursuit le contentieux qui aboutit à ce recouvrement du Trésor Public à 300 €.
Un décret de 1942 interdit les appareils sonores
«Je leur ai demandé de justifier ce PV, raconte à L'Union Lionel Gazeaux, président de l’UFC Que Choisir. Anthony ne se promenait pas avec un porte-voix ou une grosse radio sur l’épaule, il avait seulement des écouteurs de téléphone. L’usage du téléphone est-il interdit par la SNCF ? Dans les trains, un pictogramme invite les passagers à se rendre sur les plateaux prévus à cet effet mais il n’y a rien de tel dans la gare ou sur les quais.»
Pourtant, la logique de la société de chemin de fer est imparable et s'appuie sur un décret de 1942 qui interdit «à toute personne de faire usage sur les quais des gares d’appareils ou instruments sonores ». Contactée par le journal local, la compagnie explique qu'elle «veille à la tranquillité et au confort de ses voyageurs, c’est dans ce contexte que ce garçon a été verbalisé».
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