Le dossier pédagogique invite les enseignants à faire rejouer en classe la scène du mariage. De là à parler de propagande homosexuelle, il n’y a qu’un pas.
La rééducation nationale a encore frappé. Après la diffusion du film Tomboy devant des dizaines de milliers d’élèves, les interventions du travesti David Dumortier dans des classes de primaire, les livres faisant la propagande de l’idéologie du genre (Papa porte une robe et autres joyeusetés), ou encore l’ABCD de l’égalité ayant pour but assumé de déconstruire la complémentarité entre les sexes, place à Moby Dick. Vous savez ce gentil cachalot, ainsi nommé par l’américain Herman Melville, dans son œuvre éponyme de 1851.
Ben oui, mais Moby Dick version moderne, c’est bien autre chose encore, comme je l’ai découvert à mes dépens, ou plutôt à ceux de ma fille, que j’accompagnais en sortie scolaire au théâtre. Intriguée par un article du Courrier des Yvelines, dans lequel des familles musulmanes estimaient qu’il s’agissait d’une pièce à « connotation sexuelle », j’ai voulu en avoir le cœur net. Mais je n’ai eu que des haut-le-cœur.
Je passe sur l’aspect criard et morbide du spectacle pour me concentrer sur l’essentiel. Dès les premières minutes, le chasseur de baleines Ismaël et le cannibale Queequeg dorment ensemble, fument ensemble, et comme Ismaël fume bien, Queequeg lui propose de l’épouser, ce qu’il fait illico avant de l’embrasser sur la bouche, sous les baaaah ! des enfants. Quelques scènes plus tard, Queequeg propose à son ami-mari de lui faire l’amour pour le remercier de paroles gentilles.
Une question qui me taraude : en quoi l’Éducation nationale trouve-t-elle pertinent de montrer à des enfants de 8 ou 9 ans pareille ambiguïté entre relation amicale et relation amoureuse ? Si on voulait mettre de la confusion dans leurs esprits, on ne s’y prendrait pas autrement. D’autant que le dossier pédagogique accompagnant la pièce invite les enseignants à faire rejouer en classe la scène du mariage par les élèves. De là à parler de propagande homosexuelle, il n’y a qu’un pas. Mais alors tout petit le pas !
Ce spectacle m’est apparu clairement inadapté à des élèves de primaire qui, d’ailleurs, ne s’y sont pas trompés : une écrasante majorité l’a trouvé décevant, le ponctuant de « on comprend rien », « c’est long », « pourquoi ils crient tout le temps ? ». Un bon moyen de les dégoûter du théâtre, en somme ! Après la pièce, lors d’une séance de questions/réponses, un enfant a demandé si les acteurs s’étaient embrassés « pour de vrai », et Ismaël a répondu, mal à l’aise : « Euh, oui, mais vite, tu vois, en mettant la main pour cacher ! » Comble de la tartufferie, qui ne fait qu’ajouter le mensonge à l’ambiguïté ! Le théâtre est fini, messieurs, il faut songer à revenir à la réalité !
À Versailles, où cette même pièce était présentée, la directrice du théâtre a expliqué en préambule aux élèves qu’ils allaient voir deux hommes s’embrasser et se marier, mais que cela symbolisait la fraternité entre deux marins car, dans la réalité, le mariage ce n’est pas ça. Furieux, les acteurs l’ont accablée dès la fin du spectacle, estimant que, leur pièce étant validée par l’Éducation nationale, la directrice n’avait pas à dire cela. Comme si ses propos étaient plus déplacés que ceux des acteurs pendant le spectacle…
Quel sera le prochain département ? Peut-être le vôtre ! En tant que maman, j’invite les parents à demander aux enseignants d’annuler cette sortie, en leur apportant par exemple le dvd d’un bon film, pour remplacer ce triste enfumage ! Et si l’école la maintient, prenez un jour de congé et allez vous balader en forêt avec votre enfant ! Nous sommes tous bien occupés, mais il est essentiel d’empêcher quiconque de prendre notre place auprès de nos enfants !
Source: Boulevard Voltaire
Le National Emancipé 2014
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