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8 nov. 2013

Les suites de l’affaire Bernheim ébranlent l’Amitié judéo-chrétienne de France...SIC

Paul Thibaud a claqué la porte de l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF), qu’il avait activement présidée neuf ans, s’estimant censuré dans l’affaire Bernheim.

Effet retard de l’affaire Bernheim, l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF) vient d’éclater : s’estimant censuré, son président d’honneur, le philosophe Paul Thibaud a claqué la porte de la vénérable institution qu’il avait activement présidée neuf ans durant.

La publication par Sens, la revue de l’association, de textes prenant la défense du Grand Rabbin de France Gilles Bernheim après sa démission pour ses plagiats massifs en évoquant de « simples négligences et maladresses » et dénonçant un « lynchage médiatique » a suscité moultes réactions au sein de l’AJCF. 

Parmi d’autres, Paul Thibaud souhaitait contester ces « plaidoyers hâtifs », « hommage intempestif fondé sur une dénégation » : « Dire que ces fautes ont été reconnues par l’auteur est très excessif, tant l’interview donnée à Radio Shalom était biaisée, tissée de réticences et d’excuses inexactes. Conséquence de ce flou entretenu, nous ne savons pas l’étendue des fraudes commises parce qu’on ne tient nullement à nous le faire savoir. N’est-ce pas choquant ? On ne peut pas dire non plus qu’il s’agit « d’un événement intérieur à la communauté juive » quand ce sont principalement des auteurs chrétiens qui ont été pillés » (en particulier Jean-Marie Domenach et Pierre Emmanuel). 

Le président d’honneur de l’Amitié judéo-chrétienne voulait insister sur la « signification de cet épisode tragi-comique » : « Gilles Bernheim a tenu longtemps dans notre pays un rôle particulier, celui d’intermédiaire qualifié entre le monde juif et le monde extérieur (notamment chrétien). Mais de ce qui était une grande responsabilité, il s’est mis (depuis quand ?) à jouer pour son avantage, il s’en est fait une position avantageuse : grand philosophe (l’agrégation !) devant les Juifs, grand talmudiste devant les chrétiens. Corruptio optimi pessima, il s’est enfoncé dans l’apparence de ce qu’il aurait voulu être, dans le bluff et le trucage. Cela s’est passé chez nous, sous nos yeux. Nous n’avons pas su le voir, encore moins aider celui qui se débattait ainsi avec lui-même et avec son image, à reprendre pied. Là est notre part de responsabilité. C’est d’une certaine manière la gommer que de passer gentiment l’éponge aujourd’hui », écrivait Paul Thibaud dans son texte destiné à Sens, jamais paru. 

Estimant « indécent de porter le titre de « président d’honneur » dans une institution où on refuse que je m’exprime », Paul Thibaud, après avoir eu confirmation de ce refus du débat dont l’AJCF - créée en 1948 par Jules Isaac, Jacques Madaule, Henri Marrou et le Grand Rabbin Kaplan - était jusqu’alors peu familière, a donné avec « tristesse » sa démission par une lettre dans laquelle il estime que tous ceux pour qui Gilles Bernheim compte, et dont il fait partie, « devraient avoir à cœur de l’aider à chasser ses propres démons, ceux dont il a été, et reste peut-être, prisonnier, alors que les complaisances l’enferment ».


source et suite de l'article sur Marianne.net

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