Trois des quatre ravisseurs présumés de Ghislaine Dupont et Claude Verlon auraient été identifiés par les enquêteurs français, grâce à un document retrouvé dans la voiture abandonnée près des corps des reporters de RFI, selon «Le Monde».
Selon une information publiée par «Le Monde » mardi 5 novembre en début de soirée, trois des quatre ravisseurs présumés de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été identifiés par les enquêteurs envoyés sur place par le parquet de Paris. L'un d'eux, au moins, serait membre d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon une source à Kidal contactée par «Le Monde», trois des personnes arrêtées sont un père, âgé d'environ 70 ans, et deux de ses fils. Ils n'ont pas de liens directs avec les meurtres, mais des contacts familiaux avec trois des quatre tueurs présumés. Ce sont des documents et une carte téléphonique retrouvés dans la voiture abandonnée par les ravisseurs qui ont permis de faire les rapprochements.
Le document a permis de mettre un nom sur l'un des membres du commando, fiché en 2010 comme membre d'Aqmi. Les enquêteurs ont ensuite remonté cette piste jusqu'à identifier deux autres hommes, «connus des services de renseignement français en opération au Mali», précise le quotidien.
Les trois ravisseurs présumés, qui s'étaient présentés aux militaires français après avoir fui les zones de combat, avaient été interrogés en mai dernier par les renseignements, puis relâchés.
Selon certains éléments de l'enquête cités par «Le Monde», les trois suspects auraient combattu au sein de la katiba d'Abdelkrim al-Targui, l'un des chefs d'Aqmi. Le quotidien du soir affirme également que les trois hommes ne font pas partie des personnes arrêtées depuis dimanche 3 novembre.
Les raisons de l'enlèvement des journalistes ne sont en revanche pas encore claires, mais elles pourraient trouver leurs racines dans le marché ayant conduit à la libération, la semaine dernière, des quatre Français capturés à Arlit.
L'enquête avance au Mali
Au-delà de ces révélations, plusieurs autres sources ont confirmé que l'enquête progressait au Mali, où, depuis dimanche, les arrestations se sont multipliées. «Au moins 35 personnes ont au total été arrêtées depuis (le début des) investigations, nous mettons tout en œuvre pour faire avancer les enquêtes», a indiqué notamment à l'AFP une source sécuritaire malienne.
L'information a été également relayée par une source administrative de Kidal, qui a parlé de «quelques dizaines de personnes interpellées sur le territoire malien au cours des dernières 48 heures».
La source sécuritaire malienne a aussi affirmé que «les preuves s'accumulent». «Nous avons plus que des indices, des sous-traitants (ceux qui enlèvent des otages pour le compte d'un groupe armé, NDLR), actuellement en prison pour une affaire d'enlèvement d'otages français en 2011, ont également permis de prendre de bonnes pistes dans l'enquête», a-t-elle expliqué.
Source : France 24 et rédaction french.alahednews.com
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