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14 nov. 2013

La campagne du 14-Mars contre l’Armée libanaise se poursuit

La coalition du 14-Mars s'est illustrée, tout au long de son action politique, par l'inconstance de ses prises de positions et par l'abandon de ses slogans, qu'elle n'a pratiquement jamais réussi à concrétiser. Seule son hostilité à l'égard de l'Armée libanaise n'a jamais failli. 

La liste de ses déboires à ce niveau est interminable. Ces deux dernières années, le 14-Mars s'est employé, méthodiquement, à fournir protection et couverture politiques aux groupes et aux individus qui se sont attaqués physiquement à l'armée: les députés Mouïn Merhebi et Khaled Daher ont fait du discours belliqueux à l'égard de l'institution militaire leur fond de commerce. Mais des députés et des personnalités politiques du 14-Mars, plus particulièrement du Courant du futur (Moustaqbal), jugées «respectables» et «modérées», n'ont rien à envier à ces deux faucons du Akkar. 

Du massacre des militaires à Ersal à l'odieux crime de Abra, perpétré en juin dernier par cheikh Ahmad al-Assir et ses partisans, en passant par les agressions contre les soldats regagnant leurs positions à Tripoli, loin des zones de combats, sans oublier l'attentat à la bombe contre une patrouille de l'armée dans le Hermel, le 14-Mars a toujours été plus proche des agresseurs que de la victime.

Ce mauvais pli s'est une nouvelle fois manifesté lors du dernier round des combats à Tripoli. Les politiciens du Courant du futur n'ont eu de cesse de dénigrer l'armée, de douter de ses motivations et de son allégeance, de s'interroger sur sa compétence. Cela n'est pas l'apanage des seconds couteaux ou des caïds de quartier. Le chef du Moustaqbal, l'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a cru bon de se mettre en personne de la partie. N'a-t-il pas dit que ni l'Etat, ni l'armée ou les services sécurité ne devraient être de faux témoins de ce qui se passe à Tripoli, à un moment où les soldats se faisaient agresser dans les rues par les miliciens couverts politiquement par le Courant du futur? Le député de Tripoli, Mohammad Kabbara, n'a-t-il pas critiqué le déploiement de l'armée sur les axes principaux de Bab el-Tebbané -les quartiers intérieurs lui étant interdits-, alors que la troupe avait un mal fou à rétablir le calme après les combats qui ont fait 14 morts et plus d'une centaine de blessés, des civils innocents en majorité.

Un choix politique réfléchi

La campagne presqu'ininterrompue du 14-Mars contre l'institution militaire n'est pas due à une antipathie ou à l'«absence de chimie». Il s'agit d'un choix politique bien réfléchi. Cette coalition se sent loin de l'armée car elle n'est pas concernée par sa doctrine basée sur deux principes immuables: la lutte contre le terrorisme et le combat contre l'ennemi israélien. 

Dans l'ordre des priorités, le terrorisme et «Israël» ne figurent pas en tête des soucis et des préoccupations du 14-Mars. Bien au contraire, les deux ennemis de l'Armée libanaise sont les alliés objectifs de cette coalition. D'ailleurs, l'hostilité exprimée par les extrémistes à l'égard de l'armée n'a d'égale que l'animosité affichée par le 14-Mars. Pas plus tard que la semaine dernière, l’émir des Brigades Abdallah Azzam (un groupe affilié à Al-Qaïda), le Saoudien Majed el-Majed, a appelé les «sunnites libanais à quitter les rangs de l’Armée libanaise dont le commandement est un agent de l’Iran». Concernant «Israël», il y a longtemps que le 14-Mars a remplacé cet ennemi des Arabes -musulmans et chrétiens- par l'Iran, qui a pourtant fait de la défense de la cause palestinienne la pierre angulaire de sa politique depuis la révolution de 1979. 

Le 14-Mars adopte une attitude dévastatrice, n'hésitant pas à détruire toutes les institutions de l’État pour se venger d'avoir perdu le pouvoir. «Il ne reste qu’une seule institution publique qui fonctionne et c’est l’Armée libanaise, a fait remarquer le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad. Mais le 14-Mars cherche à l’affaiblir par tous les moyens pour qu’elle ne soit plus en mesure de remplir son rôle et son devoir dans le maintien de la stabilité».

Cette campagne dénigrement est appelée à se poursuivre, voire à s'intensifier, selon un rapport parvenu au responsable d'un service de sécurité libanais. Dans la période à venir, les personnalités du 14-Mars vont s'employer à semer le doute sur l'impartialité, le dévouement et le patriotisme de l'institution militaire, afin de l'empêcher de jouer pleinement son rôle contre les extrémistes, qui ont transformé, avec leur bénédiction, certaines régions du Liban en sanctuaire.

Source: French.alahednews

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