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5 nov. 2013

Kerry en Arabie pour vaincre la méfiance, multiplie les déclarations rassurantes

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a multiplié les déclarations rassurantes avant son entretien lundi à Ryad avec le roi Abdallah pour tenter d’aplanir les divergences sur les dossiers syrien et iranien avec le principal allié de Washington dans le Golfe.

«Nous avons beaucoup de choses importantes à discuter, pour nous assurer que les relations américano-saoudiennes sont sur la bonne voie et qu’elles vont de l’avant», a déclaré M. Kerry devant le personnel de l’ambassade des Etats-Unis dans la capitale saoudienne.

Il a souligné que les Saoudiens, dont les étroites relations avec les Etats-Unis remontent aux années 1930 du siècle dernier, étaient «le principal acteur dans le monde arabe».

L’Arabie saoudite, qui appuie la rébellion armée contre le président syrien Bachar al-Assad, reproche aux Etats-Unis son «inaction face au drame syrien», ne cachant pas sa colère après que le président Barack Obama a renoncé en septembre à des frappes contre le régime syrien.

Ryad s’inquiète également d’un éventuel rapprochement américano-iranien dont «les monarchies arabes du Golfe feraient les frais», après l’élection du cheikh Hassan Rohani comme président de l’Iran.

John Kerry s’est dit «particulièrement reconnaissant» au roi Abdallah, âgé de 90 ans et à la santé déclinante, de lui accorder une audience «alors qu’il ne voit pas beaucoup de monde ces jours-ci».

Il s’agira de la première rencontre entre le souverain saoudien et John Kerry depuis qu’il a pris ses fonctions de secrétaire d’Etat.

M. Kerry doit «réaffirmer la nature stratégique des relations» bilatérales qui ont perduré malgré les turbulences, selon sa porte-parole Jennifer Psaki.

Il doit aussi évoquer avec le roi Abdallah la manière de «mettre fin à la guerre en Syrie», la situation en Egypte où Ryad appuie sans réserve le pouvoir des militaires et les négociations entre les grandes puissances et l’Iran sur le dossier nucléaire iranien, d’après elle.

«Tactiques» différentes, mais «même objectif»

Déjà dimanche au Caire, première étape de sa tournée régionale, John Kerry avait assuré que les Etats-Unis se tenaient aux côtés de leurs alliés dans une région déstabilisée par le «Printemps arabe».

«Nous serons là pour l’Arabie saoudite, les Emirats, les Qataris, les Jordaniens, les Egyptiens et les autres. Nous ne laisserons pas ces pays être la cible d’attaques de l’extérieur», a-t-il affirmé.

Il a reconnu que Washington avait peut-être opté pour des «tactiques» différentes de celles de ses alliés sur le conflit en Syrie, mais assuré que tous avaient en fin de compte le même objectif.

«Nous partageons tous le même objectif, à savoir sauver l’Etat syrien et la mise en place d’un gouvernement de transition (...) qui puisse donner la chance au peuple de Syrie de choisir son avenir», a-t-il dit, en répétant que le président Assad «ne pouvait pas en faire partie».

Washington, Moscou et l’ONU tentent non sans grandes difficultés de réunir à Genève une conférence internationale avec la participation du régime et de l’opposition afin de trouver une solution politique au conflit en Syrie.

L’opposition, très divisée sur sa participation, réclame des garanties que la conférence dite Genève-2 aboutira à un départ de M. Assad, ce que le régime rejette.

L’Arabie saoudite observe par ailleurs avec méfiance l’amorce d’un dégel entre Washington et l’Iran, et une éventuelle participation de Téhéran à Genève-2. Pour exprimer son mécontentement, Ryad a annoncé le 18 octobre son refus de siéger au Conseil de sécurité de l’ONU, un acte sans précédent visant à protester contre «l’inaction» de cette instance. Mais pour les analystes, les relations saoudo-américaines n’atteindront pas un point de rupture.

Source: agences et rédaction

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