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18 nov. 2013

Faute grave : une journaliste de Canal+ part explorer Israël en T-shirt ananas (VIDEO)

Voici un décryptage du documentaire qui a été diffusé le dimanche 10 novembre 2013 sur Canal+, dans le cadre de l’émission Les Nouveaux Explorateurs.

Attention ! Autant vous prévenir dès le début : cet article est long, certes, mais facile à lire. Il est aussi sérieux qu’humoristique, malveillant, plein de mauvaise foi, orienté avec une grande malhonnêteté et nauséabond. Même moi, je trouve qu’il suinte la haaaiiinnneee et glace le sang.

Alexandra Leroux nous propose de partir « explorer les tendances et les mouvements émergents à Tel Aviv ».


Dans un premier temps, le visionnage de ce reportage de propagande m’a amusé par son côté léger et inepte ; mais dans un second temps, son décryptage m’a perclus d’horreur et scandalisé. Son caractère immonde (et véritablement nauséabond, dans ce cas précis) ne m’est apparu qu’après-coup, lors d’un second visionnage, quand j’ai fait l’effort de prendre un papier et un crayon pour noter divers commentaires. Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais je ne résiste pas à vous livrer ces quelques impressions.

Tel Aviv, la Miami de la méditerranée (mode de vie américanisé, looks, lunettes de soleil partout, accents américains…), la Silicon Valley du Moyen-Orient, la « ville blanche » qui aime les artistes et le street-art.

[01:44] Après une intro ridicule avec T-shirt Ananas qui donne le ton du reportage, Alexandra Leroux, journaliste bobo qu’on devine déjà d’une naïveté et d’une mièvrerie con-fondante, nous invite à la détente et aux vacances : « 14 km de plages, 300 jours de soleil par an, la ville qu’on appelle la Miami de la méditerranée », images de plages ensoleillées, les gens plongés dans leurs loisirs aquatico-sablonneux ou sportifs… entre communautés religieuses, laïques et gaies. C’est tellement tendance, tout ça. Ça respire les vacances. On se demande quand même ce que vient faire le communautarisme jusque sur une plage. La société israélienne serait-elle à ce point atomisée ?


[02:57] Alexandra Leroux, qui cachait bien son jeu jusque-là, tient absolument à s’essayer au jokari israélien. Elle découvre alors son magnifique T-shirt Ananas en plein Tel Aviv, ignorant sans doute la signification nauséabonde qu’il revêt auprès des fans de Dieudonné. Ils n’ont pas de conseillers en communication ou de costumiers aware à Canal+ ? Pourquoi pas un T-shirt Faurisson, pendant qu’on y est ?[02:00] Longue, trop longue séquence, sur un nouveau phénomène GÉ-NI-AL apparu à Tel Aviv : le matkot. Bravo, ! Les Israéliens ont redécouvert… le jokari ! Ils sont vraiment modernes, ces gars-là, avant-gardistes, même ! Petite précision : le jokari est né en 1938, une époque qui nous rappelle les zeurléplusombres de notre histoire. Bon, c’est vrai qu’il manque le support avec la boule accrochée à un élastique, mais qu’est-ce que vous voulez, de toute façon, à ce stade-là, ils n’ont plus peur de la perdre, la boule, c’est déjà fait, et c’est ce que notre analyse va confirmer maintes fois encore.

[04:58] « Israël est un État en guerre »

Israël est en réalité un État hors-la-loi qui occupe la Palestine, une entité néocoloniale dirigée par une élite politique, militaire et théologico-racialiste, où règnent l’oppression, la ségrégation et le nettoyage ethnique à l’encontre des populations palestiniennes, tout ceci dissimulé derrière le masque d’une démoncratie, une fausse démocratie. Les combattants palestiniens sont des résistants qui veulent libérer leur pays, mais évidemment, du côté des envahisseurs, on les appelle des « terroristes ».

[05 :38] « Tel Aviv, c’est pas Israël, c’est une ville à part en Israël, c’est un État dans l’État, c’est une ville paisible, tolérante, hédoniste. C’est la ville qu’on surnomme « la ville-bulle ». On lui a reproché parfois d’être en dehors des réalités du conflit […] une ville décomplexée mais complexe »

-> Auto-Quenelle : si Tel Aviv « est une ville à part et qu’elle est paisible, tolérante et hédoniste », on peut en conclure, en toute logique, que le reste d’Israël est belliqueux, intolérant et spartiate. Miam, ça donne envie d’y faire un tour.

-> En réalité, Tel Aviv est une mise en abîme inversée de la situation qu’occupe Israël au Moyen-Orient : un paradoxe dans un pays paradoxal ; une démoncratie démocratie qui n’en est pas une, un pays qui n’en est pas un, dans une région où se sont installées des populations qui n’avaient rien à y faire puisqu’elles se font passer pour ce qu’elles ne sont pas : des Khazars indo-européens qui se prennent pour des Sémites. Des œufs de coucou dans un nid de perdrix.


[06 :25] « À seulement 4 heures de vol de Paris, Tel Aviv figure au top 10 des villes à visiter dans le monde. »

-> Cette petite phrase anodine sert à légitimer Israël en tant que lieu de villégiature comme les autres. C’est une invitation à se rendre en Israël pour un weekend (4h de vol, c’est une destination proche) ou les vacances. Qui a réalisé ce top 10 et a décrété que cette ville en faisait partie ? Le syndicat du tourisme israélien ? Si je pars en vacances là-bas, je risque d’y faire des achats, qui empliront les caisses des commerçants et qui à leur tour, via les impôts, viendront remplir les caisses de leur État criminel pour équiper l’armée de Tsahal. Je me rendrais par conséquent indirectement complice de massacres.


[06 :45] Après une présentation « équilibrée » du pays, où Jérusalem est désignée comme « capitale d’Israël » alors que la communauté internationale ne la reconnaît pas comme telle, Alexandra Leroux part en visite dans la ville en mode bobo et rend visite à des « artistes » insouciants, « des personnes de cœur, le cœur qui symbolise l’essence de ce qu’ils sont […] Entre l’espoir, le rêve, le désespoir, le délabrement […] le très chic ». Ils dégagent une sorte de spleen existentiel, un luxe que ne peuvent pas s’offrir les habitants de Gaza, qui eux vivent véritablement « entre espoir, désespoir, rêve et délabrement ». Et tout cela ne se passe pas que dans leurs têtes : le délabrement, c’est tout autour d’eux aussi. En revanche, pour le « très chic », laissez tomber les mecs : c’est trop loin pour vous.

Les gens s’occupent en faisant des chasses aux trésors artistiques le vendredi, pendant qu’à quelques kilomètres au sud de Tel Aviv, à Gaza, des Palestiniens se font massacrer par le gouvernement sioniste. Les artistes attachent des étiquettes à leurs « œuvres » puis partent les cacher dans toute la ville. Les chasseurs qui réussissent à en trouver peuvent ensuite les garder et même entrer au contact avec leur auteur grâce aux informations contenues sur l’étiquette.


Pourquoi cette démarche ?

Sourire complice : technique journalistique qui vise à vous soutirer des informations

[10 :10] « C’est une invitation à se sentir libre de prendre ce qu’on veut ». Hum… M’est avis qu’une telle invitation n’est pas nécessaire. Les sionistes ont déjà pris ce qui ne leur appartenait pas, ils n’ont pas l’air d’avoir l’habitude de demander l’autorisation quand ils veulent prendre quelque chose. Point n’est besoin de leur apprendre comment faire.Le reportage continue, et tout est fait pour qu’on trouve les gens qui apparaissent dans le reportage sympathiques et proches de nous (habillement, mœurs) ; la journaliste abuse des rires et des sourires complices avec les gens qu’elle rencontre, dégoulinants tous autant qu’ils sont de bons sentiments. Tout va bien là-bas, les gens n’ont pas de problèmes à part se demander quoi faire pour occuper leur journée.

[16 :40] Plus loin, elle rencontre un groupe de juifs hassidiques, les NaNachs – un courant religieux d’Europe centrale s’inspirant de la Kabbale et accordant une grande importance à la prière – dont elle précise qu’elle n’a « pas le droit de les toucher ». Ils se présentent comme les adeptes d’un rabbin qui vivait en Ukraine il y a deux cents ans et circulent en camionnette dans toute la ville, s’arrêtant pour discuter et danser avec les gens, et leur apprendre à « être heureux, à se sentir jeune ». Leur représentant lui explique que leurs préceptes « ne sont pas réservés aux juifs », que« Dieu a ordonné aux juifs de répandre la lumière. »

Comme vous pouvez le constater, si les artistes dépressifs dépeints juste avant se trouvaient clairement « dans les nuages », ces religieux, quant à eux, planent carrément « au-dessus du cloud ».

Derviches tourneurs israéliens

Il faudrait peut-être que ces facétieux prêtres-baladins, plus proches du new-age des Hare Krishna qu’autre chose, aillent faire un petit tour dans les territoires palestiniens où se sont installées des colonies israéliennes, illégales au regard du droit international, pour y danser sur leur musique techno-cool aux paroles arrangées, apprendre aux familles palestiniennes expulséesmanu militari de leurs maisons comment « être heureux et se sentir jeune », et pour y « répandre la lumière ». Ça leur changerait sûrement les idées, aux Palestiniens, entre deux épandages au phosphore blanc. « Si l’atmosphère est tendue, on la change en énergie positive » : si ça se trouve, grâce à eux, la géo-ingénierie est à portée de main. Un jour peut-être partiront-ils en tournée sur la Lune, Mars et dans tout le système solaire pour rendre leurs atmosphères vivables ?

[19:30] Après les stratosphériques religieux Nanachs (ça se prononce « nanar »), on continue la longue liste des paradoxes de la ville : les laïques qui s’apprêtent à fêter Shabbat !

Ce jour de repos commençant le vendredi « 18 minutes avant le coucher du soleil » – on se demande ce qu’il se passerait si on arrivait 1 minute trop en avance ou trop en retard… Le ciel nous tomberait sur la tête ? Une pluie de grenouilles s’abattrait sur nous ? La Création toute entière cesserait d’exister dans la seconde ? – et se terminant le samedi à la même heure précisément est un jour où les juifs doivent observer la loi mosaïque et se consacrer au culte divin.

Il est intéressant (et rigolo) de noter que le terme « Shabbat » partage la même racine que « Sabbat », qui au Moyen Âge désignait une assemblée nocturne et bruyante de sorciers et de sorcières. Selon la tradition populaire, le sabbat avait lieu le samedi à minuit et était présidée par Satan. Évidemment, nous ne ferons aucun rapprochement avec le judaïsme authentique des origines. En revanche, avec certains passages du talmud…

Mais retournons à Tel Aviv. Des laïques en mal de spiritualité et antirigoristes se rassemblent pour fêter shabbat, respectant la tradition comme le feraient des religieux, sans pour autant se considérer comme croyants. Vous suivez toujours ? « On prie, on s’appuie sur des textes anciens et on leur donne vie dans une nouvelle version […] C’est pas religieux, c’est plus… spirituel ». Une attitude qu’on peut rapprocher de celle des Français qui fêtent Noël pour respecter la tradition sans pour autant croire en Dieu. Seulement, la France est vraiment un pays laïc, contrairement à Israël qui est une théocratie qui ne dit pas son nom, le code civil prenant sa source dans le talmud, et certains groupes de juifs orthodoxes n’hésitant pas à tabasser les gens dans la rue quand ils ne respectent pas telle ou telle loi dictée par leur foi.

Shalom, mais sur nous seulement !

Pendant les ferventes prières chantées et accompagnées à la guitare de ces groupes de « néo-religieux laïcs », on entend beaucoup le mot « shalom », qui signifie « salut/paix ». Un décalage fabuleux entre le peuple laïc et ses élites au pouvoir, qui elles n’ont jamais ce mot à la bouche. Encore un rapprochement à faire avec le cas de la France. Bon, c’est surtout pour demander « la paix sur nous et sur Israël ». Et pour les goys ? Non… Eux, ils n’ont qu’à se débrouiller.

La véritable raison de ces rassemblements est surtout liée au respect des « [survivants] de l’Holocauste » et au besoin d’appartenir à une communauté qui veut rester connectée à une tradition. Une attitude « très communautaire » :« Faire partie d’une communauté, c’est très spécifique au judaïsme » (Quenelle involontaire de la journaliste ?), « aime ton voisin ou aime ton ami comme toi-même (…) c’est de l’amour », « c’est ce qui est si unique dans le judaïsme (…) le partage »… mais entre eux, hein, pas avec les goys. Ces derniers ne savent pas ce qu’est le partage, puisqu’ils ne sont pas juifs. Et puis on voit bien comment les Juifs partagent la Palestine avec les musulmans et les chrétiens : « avec amour ».

Des incohérences, des inconséquences et des paradoxes qui frisent la schizophrénie, selon le docteur M’Foudi, qui n’hésiterait pas à soigner tout cela avec un bon verre de Lillet

[26 :36] Plus tard, l’infatigable AlexanDoria l’exploratrice se retrouve en boîte. Un night-club d’un genre très spécial, puisqu’à part le bruit des pas de danse, on pourrait y entendre un drone furtif faire sa ronde. En effet, les clients portent tous des casques-audio et dansent musique aux oreilles, enfermés dans leur bulle. Il y a bien un DJ mais pas de bruit dans la salle, uniquement dans les casques. L’individualisme poussé à son paroxysme : être seuls, mais ensemble. « C’est génial parce que tout le monde est à la recherche de ce genre de soirées, aujourd’hui (…) une expérience complètement inédite » qui permet de faire la fête sans avoir besoin d’une autorisation et qui ne dérangera pas les voisins. À la fin de cette séquence, c’est comme si Alexandra Leroux, l’air un peu pompette et la fatigue tirant les traits de son visage, ne faisait plus qu’un avec la ville et ses habitants-fêtards-jouisseurs-insouciants. Sur le coup, elle m’a fait penser à un sketch des inconnus, celui où Didier Bourdon campe un journaliste qui part enquêter sur une secte et qui finit par la rejoindre à la fin de son reportage


À la fin de cette séquence, on a l’impression qu’Alexandra Leroux va tout quitter pour s’installer à Tel Aviv, tellement c’est l’éclate !

[30:20] ATTENTION, FAUTE GRAVE !

Le lendemain, semble-t-il, Alexandra Leroux, arborant son magnifique T-shirt blanc avec un gigantesque ananas en son centre, désormais culte, nous présente la tendance du jour : Yom Hashoah, la journée de la commémoration de l’Holocauste… Une boulette tellement monumentale qu’il faut prendre un chariot élévateur et monter pendant un mois pour en atteindre le sommet afin d’espérer en apprécier les titanesques dimensions. « Comme chaque année, on commémore les 6 millions de juifs victimes de la Shoah ; ça commence à 10h, précisément, et ça dure 2 minutes ».

Gaaaaarde-à-vous !!

Les images qui suivent sont hallucinantes : une sirène militaire retentit dans toute la ville, puistout le monde dans la rue se met debout, s’immobilise et reste silencieux. Même les véhicules en circulation s’arrêtent, les passagers en sortent pour se prosterner debout. Certains baissent la tête, d’autres plongent leur regard droit sur la ligne d’horizon ou dans le vide, d’autres encore écrasent une larme. On s’arrête même en plein milieu de la route si la sirène avait commencé à retentir au moment où on la traversait. Deux longues minutes sans commentaires, tout le monde au garde-à-vous, puis la vie reprend son cours. « C’est très étrange, c’est comme si le temps s’arrêtait s’arrête », remarque la journaliste, prompte à défier les lois de la concordance des temps.

L’explication de cette scène ne tarde pas à venir. Je résume : « On a beaucoup souffert, on ne veut jamais oublier ». Ni pardon, ni oubli. Mais on n’hésite pas, dans la même journée, à oppresser et à bombarder nos voisins, ceux à qui on a soutiré le pays par le force. Israël, terre de contrastes paroxysmiques : les morts juifs d’il y a 70 ans ont plus de valeur que les vivants goys d’aujourd’hui. Enfin vivants… morts en sursis, plutôt.

[33:43] S’ensuivent deux répliques magistrales, dignes des séances orgiaques hallucinatoires les plus marquantes de la bonne époque de Canal, celle où la coke devait couler à flots :

- Avant de venir ici, je n’avais pas conscience que l’Holocauste était encore à ce point présent dans vos vies, ici.

- Non seulement on s’en rappelle, mais tout autour de nous, chaque pierre, chaque bâtiment, chaque personne ici, tout le monde vient de l’Holocauste (…) La culpabilité est toujours là et elle ne s’en ira jamais.

En dehors du délire minéralo-historique, si j’ai bien tout capté, ils se sentent coupables d’avoir été massacrés et transportent leur vécu dans le temps et à travers les générations ; si ta grand-mère est passée par d’horribles épreuves, alors tu peux considérer que tu as souffert autant qu’elle. Une souffrance héréditaire, quoi. En revanche, on ne ressent rien, apparemment, pour l’être qu’on contribue à jeter de sa maison en tuant toute sa famille au passage. Pas un mot pour le voisin à qui on a chipé le lopin de terre. Aucune compassion, aucune culpabilité. Le tribalisme anti-universaliste dans toute sa splendeur laideur.

On imagine très bien les ravages que peuvent provoquer de tels rites et coutumes sur la psychologie de ces pauvres gens, sur celle de leurs enfants, et des enfants de leurs enfants. La transmission et l’éducation par la paranoïa, en voilà un drôle de concept. Le documentaireDefamation l’illustre d’ailleurs très bien.

[37 :00]La visite continue à Jaffa, le T-shirt Ananas en tête de cagole.

Une ville portuaire rattachée à Tel Aviv où les communautés juive et musulmane « vivent en relative harmonie ». Il suffit de lire la fiche wikipédia de Jaffa pour se rendre compte que dans l’histoire, cette relative harmonie n’est qu’un épiphénomène.

Alexandra Leroux va rencontrer deux amis, un israélien et un palestinien, qui organisent ensemble des visites guidées et qui militent pour la paix entre leurs deux peuples. Ils vont « parler histoire avec un grand H », cependant le documentaire occulte leurs propos sous prétexte qu’il y aurait« risque de commettre un impair (…) de faire des raccourcis et d’extraire des bribes de ce qui a été raconté ». C’est dommage, c’était sans doute la partie du reportage qui aurait été la plus intéressante. Mais comme le risque était surtout que les téléspectateurs prennent conscience qu’Israël est un État colonial mis en place en Palestine pour des raisons obscures et défendu par tout l’occident, cela ferait tache sur la plus sioniste des chaînes du PAF.

Message subliminal avant et après les spots de pub sur Canal+

En outre, commettre des impairs, faire des raccourcis, extraire des bribes de texte pour donner des explications trompeuses et malhonnêtes, diffamer sans relâche des opposants sans que jamais ils ne puissent se défendre puisque jamais invités, ce ne sont pas des méthodes de journalistes français. Non, non, je m’insurge. Vous avez vraiment l’esprit mal tourné. Vous êtes possédés, même.



Tout ce qui reste de cette séquence est un extrait d’interview entre les deux compères qui ressemble à une pub géante pour Israël. « Il y a une histoire très douloureuse de chaque côté », nous révèle le collabeur local, à deux doigts de s’excuser d’avoir, dans sa prime jeunesse, combattu ses oppresseurs. Oui, mais les palestiniens souffriraient-ils autant si des suprémacistes sionistes n’avaient pas décidé de venir s’installer sur leurs terres ? On a l’impression que ces deux camps sont en conflit équilibré, qu’ils s’attaquent et se contre-attaquent à tour de rôle et à armes égales pour s’infliger des souffrances depuis 65 ans. NON ! L’un des deux, suivez mon regard, est bien le seul déclencheur de ce conflit qui n’a rien d’équilibré du point de vue militaire. Les Palestiniens n’ont rien à voir avec l’Holocauste ; pourquoi les faire payer encore aujourd’hui pour des meurtres que seuls des occidentaux ont commis ?

Quel est le statut des Palestiniens qui vivent à Jaffa, la seule partie de Tel Aviv ou juifs et musulmans vivent ensemble ? « Ce sont des arabes palestiniens qui ont la pleine citoyennetéisraélienne. Ils sont citoyens israéliens, ils peuvent voter en Israël. Leur pouvoir politique est limité, mais ils ont bien plus de droits que ceux qui habitent en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Il y a donc plusieurs catégories de Palestiniens (…) C’est la classe la plus haute, pas la plus élevée socialement, mais celle qui a le plus de droits, qui a le statut le plus important. »

Le terme de « ségrégation » ne sera pas prononcé, ni même les expressions « citoyens de seconde zone » et « lois d’exceptions », ce qui, certes, aurait pu entacher la réputation de « la seule démocratie du Moyen Orient » et de « l’armée la plus morale au monde ».

La Réconciliation passe par l’Ananas

Un bon point quand même sur les tentatives de réconciliation des deux compères entre leurs peuples respectifs. Égalité et Réconciliation au sein d’un seul et même pays, d’une seule et même nation, voilà la seule porte de sortie dans ce conflit.

Avec au centre un ananas (voir photo). « Shalom, salam, salut, paix ! »

Cette petite visite guidée à teneur historique aura sans doute eu le bienfait d’ouvrir les yeux à Alexandra Leroux, qui se dit elle-même « bouleversée » par ce qu’elle a entendu, « les certitudes tombent ». Elle restera évasive sur ce qu’elle en pense, cependant c’est ce revirement qui pourrait expliquer le choix du sujet de fin de cette émission, que je vous propose d’analyser dans la suite de cet article.



[47:22] Aucun commentaire sur les prisonniers politiques dénoncés par les manifestants qui apparaissent à l’image. On aurait aimé plus d’explications, une interview. Bon, on devrait s’estimer heureux, on a eu le droit à 3 plans sur des banderoles et des visages. Mais comme ce n’est pas très tendance, Alex ne s’est pas arrêtée, elle préfère parler du nouveau label de musique d’initiative israélo-palestinienne « qui soutient la paix au Moyen-Orient ». Le rapprochement et la réconciliation par la musique électronique, qui a l’avantage d’être comprise par tout le monde puisqu’elle n’a pas besoin de paroles.

C’est magique, quoi ! La recette miracle ! On fait péter un peu de musique et les banquiers vont arrêter de filer du fric aux politocards pour foutre le bordel, et aux militaires pour faire la guerre. Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ? Du pur génie !

En France, nous avons aussi des artistes qui soutiennent des causes politiques humanistes, comme les Enfoirés pour les Restos du cœur, les rappeurs contre l’exclusion des banlieusards ou les comiques pas drôles qui nous proposent de Rire contre le racisme. Par le biais de leur art, ces personnages luttent pour l’éradication de tous ces fléaux. Malheureusement, vu l’évolution de la situation du pays depuis qu’ils s’engagent dans leurs causes respectives, ça n’a pas vraiment l’air de fonctionner. C’est même pire qu’avant !

C’est d’ailleurs pour ça qu’on les laisse faire, sinon ils auraient des problèmes. Tant que vous faites des choses inutiles ou aggravantes, les gouvernements vous laisseront faire. Mais si jamais vous deveniez pertinent, se déchaîneraient alors contre vous « l’injure, puis la justice, puis les coups, les coups, les coucoucoups ! »
Nous ne développerons pas sur le thème des associations qui prétendent s’opposer « au racisme et à tous les racismes » et qui dans les faits, n’existent que pour « se faire un petit billet » en ne défendant les victimes que d’une catégorie par rapport aux autres, et en entretenant le racisme et la division parmi la population pour vivre sur leur dos. Si quelqu’un milite chez « SOS Orang-Outang », c’est qu’il souhaite sauver ces singes de l’extinction. Alors que penser de l’appellation de certaines associations telles que SOS Racisme ? C’est pour sauver le racisme de l’extinction ? Boudiou, ce qu’on peut avoir l’esprit mal tourné dans la dissidence !

[49:47] Dommage que cette initiative musicale soit dénuée de paroles, parce que ces jeunes, juifs comme musulmans, ont des choses à dire : dénonciation de la ségrégation, « on ne peut occulter ni le conflit ni l’occupation » dans la vie quotidienne, le côté palestinien « en a marre d’être montré dans les médias comme des victimes, comme des cadavres, des numéros tués par l’armée israélienne. On est des Palestiniens, on existe ; on a nos valeurs, notre intelligence, on a fait des études, on est musiciens, on est créatifs (…) on veut montrer cette face du nouveau Palestinien. »

Merci à Alexandra Leroux qui sait poser des questions pertinentes aux bonnes personnes quand elle le veut. Finalement elle n’est pas si sotte.

La réponse à sa question : « C’est difficile en règle générale pour un Palestinien d’être dans un système qui colonise ton territoire, qui a mis ton peuple dehors et où, au bout du compte, tu n’as aucun droit »… Quenelle de 150 !

Encore une fois, la solution au conflit semble résider dans la création d’une nation « une et indivisible », un État unique, laïque et multiculturel et tolérant, et non théologico-racial contrairement aux tenants de la solution à deux États : « Je ne veux pas vivre dans un pays juif, tout comme je ne veux pas vivre dans un pays musulman, ni dans un pays chrétien. Cette terre est pour tout le monde (…) nous sommes à l’aube de quelque chose et j’espère que l’autre côté finira par comprendre qu’ils sont des victimes, eux aussi ». Une bien belle dénonciation de l’instrumentalisation et de la division des peuples par leurs élites oligarchiques. Vivement que ces cinglés de sionistes reviennent à la raison et dans le giron de la grande famille que constitue l’humanité.

Après ce passage engagé mais qui nous laisse sur notre faim, je pense que Canal+ va quand même recevoir quelques lettres d’insultes acerbes de la part de nos concitoyens talmudo-sionistes les plusquérulents à cause de ce genre de propos « d’un antisémitisme carabiné », malgré le fait que les questions qui fâchent n’aient été abordées qu’en toute fin de reportage et qu’elles n’occupent qu’1/5e du temps total de ce documentaire promotionnel, en faveur d’Israël pour sa quasi-totalité. Il nous semble que ces 10 dernières minutes plus engagées ne sont présentes que pour rétablir un semblant de neutralité et de sérieux journalistique, ainsi que pour respecter tant bien que mal la hiérarchie des sujets abordés, tant ce dernier est survolé à la va-vite.

Pour terminer sur une note humoristique, on remarquera dans le générique de fin que les remerciements mentionnent un certain Rothschild 71 – un hôtel de Tel Aviv. Voilà, c’était juste pour le clin d’œil (qui voit tout). Canal+ logé chez les Rothschild, quoi de plus normal ? Après Charlie Hebdo logé par Libération qui appartient à un Rothschild, la gogôche gogole est bien lotie…
CONCLUSION DU DÉCRYPTAGE


Après analyse, force est de constater que ce documenteur documentaire vise insidieusement à asseoir la légitimité d’Israël dans la région et dans nos cœurs. Son but est encore une fois de noyer le poisson et de faire en sorte qu’à la fin du visionnage, le spectateur ait envie de visiter Tel Aviv et la Palestine occupée qui l’entoure, plutôt que de s’informer sur les origines de la création d’Israël et son histoire véritable. L’angle volontairement « positif » du reportage ainsi que le côté « recherche de nouvelles tendances et mouvements émergents » parviendra à coup sûr à séduire nombre de téléspectateurs-zombies apolitiques.

Pourtant, afin de bien comprendre l’indignation qui devrait déferler dans vos entrailles et la présence du « renard » que vous devriez bientôt poser à vos pieds (Vas-y, vomis… Vomis, j’te dis !), procédons à un parallèle historico-littéraire en comparant trois phrases modulées selon leur époque :

- En 2013, en plein apartheid, une journaliste part en Israël Palestine occupée pour faire un reportage sur « les tendances et les mouvements émergents » à Tel Aviv.

- En 1955, pendant « les Événements », une journaliste part en Algérie française pour faire un reportage sur « les tendances et les mouvements émergents » à Alger.

- En 1942, sous l’Occupation nazie, une journaliste part en Zone allemande en région parisienne pour faire un reportage sur « les tendances et les mouvements émergents » à Paris.

En remettant les choses en perspective, on saisit mieux, non ?

Quelle idée ignoble pour une journaliste de partir faire un reportage sur la mode et les nouvelles tendances dans une région où la situation est si dramatique ! À quand un reportage sur la mode et les nouvelles tendances à Gaza, à Guantanamo ou dans les camps de la mort, bande de dégénérés de journalopes ?

Vous ne pensez pas que vous avez des choses bien plus graves à raconter sur cette région du monde, voire dans celle où vous vivez, la France ?

La bienséance, le respect de la vie et votre sacro-sainte déontologie journalistique ne vous commandent-ils pas de vous taire et de vous abstenir de produire de tels reportages, à défaut de vous servir de cette énergie si débordante dont vous faites preuve chaque fois qu’il faut cracher sur la dissidence, pour informer le peuple français sur de vrais sujets ?



La charte de Munich, vous connaissez ? Il aurait peut-être fallu que vous parliez plus en détails des choses graves et beaucoup, beaucoup moins des choses insignifiantes, vous ne trouvez pas ? Comment se fait-il que vous ne parliez jamais des origines de ce conflit ? Comment comprendre ses tenants et aboutissants si jamais vous ne les présentez aux téléspectateurs français ? Ce serait fait exprès que cela ne nous étonnerait pas !

QU’EST-CE J’EN AI À CARRER QUE LES ISRAÉLIENS S’AMUSENT AU JOKARI SUR LA PLAGE ALORS QU’AU MÊME MOMENT, LEUR ARMÉE PROCÈDE À UNE ÉPURATION ETHNIQUE DANS TOUTE LA PALESTINE, BANDE DE TROUDEBALLISTES ?

Enfin… Pour l’équipe des Nouveaux Explorateurs, nul besoin de partir en expédition à l’autre bout du monde s’ils veulent découvrir de nouvelles tendances exotiques. Il leur suffirait de sortir de leurs arrondissements privilégiés et de parcourir la France des quartiers modestes, des banlieues difficiles et des campagnes abandonnées, caméra au poing et micro en bandoulière.

Les nouvelles tendances qu’ils y découvriraient ? Prise de conscience, courage, sacrifice, insubordination, résistance, révolte… Révolution !

Comme en Palestine et comme à Gaza, Français et Palestiniens, même combat !
Meme Sauciflard, avec la participation d’Alexandra Leroux, la Quenellière involontaire.
vie Joelecorbeau.com

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le NOM (NWO), un projet satanique
http://wp.me/p1WnGr-qL