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11 nov. 2013

En Haute-Marne, Joinville, « la petite bourgeoise » tombée en déshérence

Il y a à peine quarante ans, Joinville (Haute-Marne), 3 700 habitants, était surnommée « la petite bourgeoise ». L'ancienne principauté du temps des ducs de Guise, baignée par la Marne, portait beau avec ses maisons à pans de bois et torchis, ses hôtels particuliers « à la parisienne », entre rue et jardin.

Quatre décennies plus tard, dans les rues désertes de l'ancienne citée fortifiée, c'est un qualificatif moins glorieux que lui attribuent ses habitants : Joinville serait devenue la « ville des cas soc' », les « cas sociaux ». A l'image de son centre-ville, cette terre de fonderies, aujourd'hui toutes fermées, sombre. Entre le milieu des années 1980 et aujourd'hui, la ville a perdu plus de 1 300 habitants, un record en Champagne-Ardenne.

Cette saignée s'est accompagnée d'une paupérisation – le taux de chômage atteint 20 %, et près de 15 % des habitants sont bénéficiaires du revenu de solidarité active – qui profite à des propriétaires « voyous », cachés derrière l'anonymat de sociétés civiles immobilières (SCI) pour loger une population captive dans des immeubles délabrés. D'autres, pour une bouchée de pain, rachètent les vieilles demeures pour les vendre en pièces détachées dans le monde entier.

A deux pas de la mairie, la rue des Royaux symbolise ce déclin. La moitié des immeubles du XVIIIe siècle sont abandonnés, faute d'héritiers ou par désintérêt de leurs propriétaires. Sur les 2 000 logements de Joinville, 200 seraient vacants, dont 80 très dégradés. Au numéro 13 de la rue des Royaux, l'hôtel particulier n'est plus q...


source et suite de l'article : lemonde.fr

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