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19 nov. 2013

A Ramallah, après son allégence à Sion, Hollande tente de rassurer les Palestiniens

Première étape d'un rééquilibrage diplomatique après une première journée israélienne parfaitement en phase avec les positions de l'entité sioniste et de Benjamin Nétanyahou, en particulier sur le dossier du nucléaire iranien ? 

A l'occasion d'une conférence de presse à Ramallah lundi 18 novembre, aux côtés du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, François Hollande a rappelé la position qui est traditionnellement celle de la France et de l'Union européenne dans le conflit israélo palestinien : «Deux Etats pour deux peuples, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec Jérusalem comme capitale des deux Etats, des frontières sûres et reconnues sur la base de celles de 1967, oui, mais avec la possibilité d'échanges de territoires.»

La veille, M. Hollande, qui s'exprimait aux côtés de M. Nétanyahou, n'avait pas évoqué le cas d'al-Qods (Jérusalem) «capitale des deux Etats». De même, il s'était limité à se féliciter de l'annulation, la semaine dernière, de la construction de 20 000 logements supplémentaires par l'entité sioniste dans des zones contestées. A la Mouqata, siège de l'Autorité palestinienne, il est allé, lundi, plus loin : «La France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation», qui «compromet la solution des deux Etats», a déclaré le président.

S'exprimant devant une quinzaine de religieux chrétiens après avoir visité le domaine de Sainte-Anne-des-croisés, enclave située à une centaine de mètres de la porte des Lions et administrée par la France, dans la partie Est d'al Qods occupée (Jérusalem-Est), le président français avait indiqué que «Jérusalem doit devenir la capitale de deux Etats si les négociations aboutissent, si un accord de paix est trouvé». C'est la première fois, depuis qu'il avait posé le pied sur le tarmac de l'aéroport «Ben-Gourion» que M. Hollande exprimait cette position.

A «Jérusalem Est», le président n'a pas déambulé dans les rues de la vieille ville comme l'avait fait Jacques Chirac, qui y avait en octobre 1996 provoqué un scandale avec la sécurité israélienne. Il s'est limité à marcher une cinquantaine de mètres pour gagner le domaine de Sainte-Anne où, après les religieux, il a rencontré des représentants de la société civile palestinienne, dont certains plutôt vifs. «Le statu quo n'est pas la solution», a-t-il déclaré.

Après être passé par le check-point de Betounia, où patientaient des familles de prisonniers palestiniens pour des visites à la prison israélienne voisine d'«Ofer», M. Hollande est arrivé en fin de matinée à Ramallah, à la Mouquata. Cette première visite du président de la République a été qualifiée de «visite historique en Palestine» par Mahmoud Abbas, qui a souligné la présence de «six ministres» français. Plusieurs représentants de la communauté juive française étaient également présents.

«Vive l'amitié entre France et Palestine», a conclu en arabe le président, qui avait déjà assuré en hébreu, la veille, qu'il «resterait toujours l'ami d'Israël». Mais François Hollande a démenti toute position d'équilibrisme diplomatique : «Je ne cherche pas un équilibre, une espèce de parallélisme des formes. Ce que je fais ici en Palestine, ce que j'ai fait hier (dimanche) en Israël, c'est d'être utile, a-t-il évacué, en précisant : Je n'ai pas à vouloir en faire plus pour les uns ou plus pour les autres, j'ai à faire plus pour la paix.»

Source : Le Monde

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