La conférence Genève 2 sera-t-elle tenue? Une question posée dans les milieux diplomatiques internationaux, notamment occidentaux, à cause de la confusion dans la stratégie américaine à l'égard de la guerre en Syrie et des clivages au sein de l'opposition syrienne.
Selon une source de l'opposition syrienne en Europe, les États-Unis considèrent que la Coalition de l'opposition syrienne n'a guère fait preuve de cohésion. Un fait qui entraverait la solution politique et exacerberait les affrontements militaires aux fronts syriens, en attendant un certain équilibre de la force militaire sur le terrain, en prélude aux négociations!
Auquel cas, la conférence Genève 2 serait passagère et compliquée et suivi de Genève 3 et 4, avant de parvenir à un accord entre l'opposition et le gouvernement syriens.
L'administration américaine, soutenue par la Turquie et la Grande Bretagne, qualifie l'avancée de l'armée syrienne sur le terrain de «grande victoire iranienne», laquelle doit être freinée ou limitée dans le but d'établir un équilibre militaire!
Cette administration examine les moyens de fournir les armes de qualité à l'opposition. Elle compte dans ce contexte sur ses alliés arabes. En effet, de grandes quantités d'armes sont stockées en Jordanie en attendant le feu vert américain pour les acheminer vers le sud de la Syrie et puis vers les régions syriennes.
De grandes pressions saoudiennes et françaises pour acheminer les armes aux rebelles
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, avait exprimé la position de son pays sur la question de l'armement des rebelles.
Il avait indiqué lors d'un point de presse que «le conflit syrien a atteint un tournant dangereux. Un fait qui provoque des discussions et des concertations autour de l'armement de l'opposition syrienne, notamment par Washington».
Lalliot a évoqué la bataille de Qousseir et les évènements dans le nord d'Alep. Selon ses propos, «la guerre est devant un tournant décisif. Quelles leçons en tirer? Que pouvons-nous faire en coopération avec nos partenaires saoudiens, turcs et autres, pour renforcer l'opposition armée? On ne peut abandonner cette opposition dans un tel état».
Et Lalliot de poursuivre : «la chute de Qousseir et ce qui est prévu après cette bataille revêt une grande importance. Les discussions en cours sur l'armement de l'opposition sont intimement liées à ce qui a eu lieu à Qousseir».
L'opposition syrienne réclame des armes modernes, dont des missiles sol-air, des roquettes thermiques antichars de la nouvelle génération et tout genre de munitions. Pour leur part, certains pays occidentaux et des branches de l'opposition syriennes disent que les rebelles possèdent des arsenaux de tout genre, y compris des armes lourdes et moyennes, à l'exception des avions de chasse.
Selon ces pays, l'acheminement d'armes supplémentaires ne changera pas l'équation militaire sur le terrain, mais augmentera la destruction en Syrie et exacerbera les souffrances des Syriens.
Par Nidal Hamadé : Alahednews
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