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24 mai 2013

Obama repart à l’assaut de Guantanamo, justifie les raids de drones



Le président Barack Obama a annoncé jeudi un «encadrement» de l'usage des drones armés et de nouvelles mesures pour tenter de parvenir à la fermeture de la prison militaire de Guantanamo, dans un long discours consacré à la stratégie «antiterroriste» des États-Unis.

Barack Obama, devant l'université de défense nationale à Washington, a révélé qu'il avait signé un nouveau mémorandum énonçant les circonstances dans lesquelles son pays pouvait avoir recours à des frappes d'aéronefs sans pilotes à l'étranger.

Ce texte précise que les personnes visées par ces bombardements doivent représenter «une menace imminente» contre les Américains, et que ces actions ne peuvent avoir lieu que si le suspect en question ne peut être facilement capturé. «Le recours aux drones est sévèrement encadré», a fait remarquer le président. «Les États-Unis n'utilisent pas de frappes lorsque nous avons la possibilité de capturer des terroristes, notre préférence est toujours de les capturer, de les interroger et de les poursuivre en justice», a-t-il affirmé.

«Une guerre perpétuelle serait perdue d'avance»

«Avant qu'une frappe ne soit effectuée, il doit y avoir une quasi-certitude qu'aucun civil ne sera tué ou blessé», a estimé Obama, tout en concédant qu'il devait «peser le risque de victimes civiles avec celui des victimes d'attentats en préparation».

Il a en outre cherché à élargir le champ de la discussion en prévenant que «nous ne pouvons pas avoir recours à la force partout où s'enracine une idéologie radicale. Et en l'absence d'une stratégie qui réduirait l'extrémisme à la source, une guerre perpétuelle - via des drones, des commandos ou des déploiements militaires - serait perdue d'avance».

Février dernier, un sénateur américain avait révélé que les attaques par drones de la CIA au Pakistan et ailleurs avaient «tué 4.700 personnes». «Parfois on frappe des personnes innocentes, mais nous sommes en guerre», avait estimé le sénateur républicain Lindsey Graham.

La New America Foundation, à Washington, estime à 350 le nombre de raids effectués par des drones depuis 2004, la majorité sous le mandat de Barack Obama, qui les a intensifiées. Le bilan se situerait selon ce centre de réflexion entre 1.963 et 3.293 morts, dont 261 à 305 civils. Une organisation britannique, le Bureau of Investigative Journalism, avance un chiffre plus élevé: entre 2.627 et 3.457 morts, dont 475 à 900 civils. Mais les articles de presse ne sont pas toujours certains de l'identité de victimes, le nombre de civils tués pouvant ainsi être beaucoup plus élevé.

Ce discours d'une heure a été interrompu plusieurs fois par une manifestante liée au groupe pacifiste «Code Pink», finalement expulsée de la salle.

«L'histoire sera sévère» sur Guantanamo

Le président américain a aussi annoncé qu'il allait lever le moratoire sur le transfèrement vers le Yémen de détenus de la prison militaire de Guantanamo à Cuba, tout en prévenant que les dossiers de ces prisonniers feraient l'objet d'un examen «au cas par cas».

Alors que 103 des 166 détenus restant à Guantanamo sont en grève de la faim, Obama a répété son intention de fermer à terme la prison, une vieille promesse de campagne jusqu'ici contrecarrée par le Congrès.

Il a également indiqué qu'il allait nommer un nouvel envoyé spécial pour superviser les transfèrements de prisonniers, et appelé le Pentagone à désigner un site sur le sol américain où seraient organisés les procès militaires d'exception des détenus restant inculpés.

Il a sollicité l'aide du Congrès pour fermer la prison, en reconnaissant toutefois que «les questions politiques (étaient) difficiles».

Les élus ont en effet inscrit dans la loi dès décembre 2010 l'interdiction de facto de tout transfèrement de détenus de Guantanamo sur le sol américain. Le retour dans leurs pays d'origine est en outre soumis à des conditions jugées intenables, le pays d'accueil devant être capable de garder le contrôle sur les ex-détenus et de les empêcher de s'engager dans des activités extrémistes.

Source: Agences, rédigé par: moqawama.org

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