Les Yéménites exigent l’abrogation de l’immunité judiciaire de l’ex-dictateur, Ali Abdallah Saleh.
Des dizaines de personnes ont manifesté, dimanche, à Sanaa, demandant la formation d’une commission d’enquête sur les crimes du régime d’Ali Abdallah Saleh, l’annulation de son immunité judiciaire et sa traduction en justice, ainsi que la confiscation de ses avoirs illégitimes.
Il est vrai que, depuis le départ de Saleh, en novembre 2011, conformément au plan du Conseil de Coopération du golfe Persique, le gouvernement n’a pas encore pu résoudre les problèmes du pays, qui fait, toujours, face au chaos et à l’insécurité. "Des éléments liés à Saleh sont toujours aux postes-clés du gouvernement et de l’armée", selon Mohammad Ayesh, le rédacteur en chef du journal "Al-Oula", qui regrette aussi bien les convoitises des partis du pays, qui entravent le progrès du Yémen, que les conspirations de certains, qui cherchent à insécuriser le pays, en faveur de leurs intérêts.
Le gouvernement reste, toutefois, indifférent aux contestations du peuple et de ses revendications. La dépendance du Président yéménite, Mansour Hadi, vis-à-vis des Etats-Unis, a fait en sorte que les autorités américaines renforcent de plus en plus leur présence politique et militaire, au Yémen.
Avec leur intervention, depuis le départ de Saleh, dans les affaires intérieures du Yémen, les Etats-Unis s’efforcent de soutenir et de maintenir la structure et l’Ordre politique actuel du pays et de dérouter la révolution du Yémen, ce qui a, certes, provoqué, l’ire des révolutionnaires yéménites.
Les Yéménites considèrent les Etats-Unis comme les principaux facteurs de leurs problèmes actuels, vu les ingérences de Washington, dans les affaires politiques du Yémen, d’une part, et de l’autre, les raids des drones US, sous prétexte de la lutte contre Al-Qaïda et le terrorisme.
N’oublions pas, d’ailleurs, que des unités spéciales de la CIA coopèrent, sur ce territoire, avec les forces du gouvernement de Sanaa, pour réprimer les protestataires.
Ceci dit, les Yéménites ne peuvent rien attendre d’un président désigné, de surcroît, par l’intermédiaire saoudo-américaine, qui s’attèle à conforter la présence américaine, au Yémen ; par conséquent, ils cherchent à régler les nombreux problèmes du pays, en exigeant la réalisation de leurs revendications, à travers les rassemblements et les manifestations, ainsi que le procès de l’ex-dictateur.
Source : IRIB
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