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8 juin 2012

Nos gouvernements sont-ils devenus des instruments de grand bandistisme ?

En 2009, alors que la crise Grecque commençait tout juste à faire la une des journaux, j’expliquais dans l’un de mes articles la manière dont les défauts des Etats souverains nous mèneraient à la mort du socialisme. Mon étude était simple, et basée sur les réalités financières de l’époque. Pour donner plus d’impact à mon point de vue, j’utilisais l’une de mes citations favorites de Margaret Thatcher : ‘Le problème avec le socialisme, c’est que vous finissez un jour par avoir dépensé tout l’argent des autres’.

Je continuais ensuite mon développement en déclarant que ‘dans les mois qui viennent, le socialisme sera rudement mis à l’épreuve. L’épreuve dont je parle ici pourra être observée de tous, alors que de part et d’autre de notre monde, les gouvernements se trouveront à court de monnaie, que leurs dettes augmenteront jusqu’à ne plus pouvoir être remboursées, et que leurs promesses financières ne seront plus en mesure d’être satisfaites. En clair, la banqueroute idéologique du socialisme se traduira par une insolvabilité des gouvernements’.

Et voilà que trois ans plus tard, les gouvernements se voient, les uns après les autres, déclarés insolvables. Il y a bien longtemps qu’ils ont épuisé leurs réserves de monnaie, mais qu’ont-ils fait depuis ? Plutôt que d’affronter la réalité et d’accepter le fait que leurs ressources financières sont limitées et que leurs promesses irréalistes les ont menées à la ruine, ils ont emprunté la voie la plus simple, la voie de l’emprunt, dans une tentative désespérée de maintenir en vie leurs politiques socialistes.

Les gouvernements se sont acheté du temps en empruntant des quantités considérables de monnaie. En conséquence, ils se trouvent aujourd’hui en une position pour le moins embarrassante : non seulement ils n’ont plus de sous, ils ne disposent plus non plus de leur capacité d’emprunter. Ils ont atteint la ’bifurcation’ dont je parlais en 2009. ‘L’une des voies mènera au socialisme, à l’arrivée au pouvoir de démagogues, puis d’un dictateur qui assurera à son peuple pouvoir faire fonctionner le socialisme. L’autre mènera à une société capitaliste tels que l’étaient autrefois les Etats-Unis, avec des marchés libres, un gouvernement limité, et un système judiciaire inconditionnel’.

Il est malheureusement de plus en plus aisé de déterminer quelle voie sont sur le point de choisir les gouvernements. Nos organes du pouvoir exécutif se transforment de plus en plus en ‘organes de grand banditisme’, terme que j’ai pour la première fois entendu de la bouche d’une personne rencontrée lors d’un voyage en Suisse, et pour qui la banqueroute idéologique et financière du socialisme est une évidence. Son expression explique clairement la manière dont les gouvernements utilisent le vol afin de gagner du temps et de maintenir en vie leur petit jeu socialiste.

L’Argentine semble être en tête de peloton, ayant récemment nationalisé les actions de la société Repsol dans son pays. Ce vol de propriété privée a été suivi de très près par la prise de contrôle par les forces armées Boliviennes de la société de distribution d’énergie électrique Red Eléctrica Corp.

L’Amérique du Sud a derrière elle une longue histoire de saisie d’actifs, mais elle n’est pas la seule. Après tout, l’une des attaques à la propriété privée les plus notoires est la saisie de l’or des Américains par le président Franklin Roosevelt en 1933. A elle seule, sa décision a su mettre sens dessus dessous l’un des principes les plus basiques de la Constitution des Etats-Unis, voulant que la propriété et les contrats privés soient placés au-delà de l’interférence du gouvernement.

Plus récemment, le gouvernement Irlandais s’en prenait aux pensions privées. L’Argentine en avait déjà fait …c;me en 2008, ce qui me force ici à relever un point de la plus grande importance : typiquement, un vol mène à un autre. Attendez-vous à ce que les socialistes Argentins continuent de piller leur nation, et que les socialistes du reste du monde en fassent de même. Qui pourra bien mettre fin à l’institution du vol ?

Certainement pas les dirigeants politiques. Ils nous ont depuis longtemps fait comprendre qu’ils privilégient le recours au larcin. Aux Etats-Unis, la situation n’est peut-être pas aussi extrême qu’en Argentine ou en Irlande, mais il n’en est pas moins que les socialistes y pillent également les citoyens afin de protéger leurs avantages et leur pouvoir. La plus récente parution de Barron’s souligne ce point dans un article intitulé ‘Rotten to the Core ? Uncle Sam and California take big bites out of Apple’.

Celle que l’on appelle élite intellectuelle trouvera toujours des moyens pour aider l’Etat à dérober la propriété privée de ses citoyens, tout en justifiant de la manière la plus grandiose qui soit leur assaut insidieux à l’état de droit. Le 30 avril dernier, un article paru dans le Financial Times présentait la manière dont le gouvernement Espagnol pourrait obtenir plus de fonds afin de mieux gérer son surendettement : ‘Une alternative de dernier recours serait de mandater, pour une durée déterminée, les obligations Espagnoles achetées par les ménages et les entreprises’. Je suppose que le terme ‘mandater’ a été utilisé dans cette phrase pour la bonne et simple raison qu’il sonne mieux que ‘voler’. Bien entendu, ce vol ne serait que ‘temporaire’, comme le sont toutes les autres incursions de l’Etat qui érodent l’état de droit. Ce que cet article, écrit par un professeur de l’Université de Harvard et ancien conseiller présidentiel des Etats-Unis, met principalement en avant, c’est que l’élite académique et politique des Etats-Unis est tout autant en banqueroute intellectuelle que les nations socialistes.

Le déclin des gouvernements, et plus particulièrement l’absence de principes et d’honneur chez les dirigeants politiques préférant le vol à l’acceptation de la réalité, n’a rien de nouveau. Voici ce qu’en disait Frederick Bastiat il y a plus de 150 ans :

‘Lorsque le détournement de fonds et le pillage deviennent des attitudes communes à un groupe d’hommes vivant au sein d’une même société, ce dernier finit par créer un système judiciaire qui autorise ses méfaits, et un code moral qui les glorifie’.

Il n’y a pas si longtemps, Ayn Rand faisait une observation similaire :

‘Une fois que vous comprenez que les échanges se font non pas par consentement, mais par contrainte – une fois que vous comprenez que pour pouvoir produire, vous devez obtenir la permission de personnes ne produisant rien – lorsque vous vous rendez compte que la monnaie est redirigée vers ceux qui commercent non pas des biens, mais des faveurs – lorsque vous comprenez que ces hommes deviennent riches par la force plutôt que par le travail, et que vos lois ne vous permettent plus de vous protéger contre eux, mais de les protéger contre vous – une fois que vous comprenez que c’est la corruption qui est récompensée, et non l’honnêteté, alors vous savez que vous vivez dans une société vouée à l’échec.

Que pouvons-nous donc faire, en tant qu’individus, pour nous protéger, nous et nos familles ? Premièrement, il nous faudra en venir aux prises avec l’insolvabilité de nos gouvernements avant qu’ils ne s’enfoncent encore plus dans le grand banditisme. Nous devrons ensuite reconnaître qu’il existe une différence entre capital invisible et capital pouvant devenir la cible d’une confiscation du gouvernement. Ce sujet va bien au-delà de mes connaissances personnelles, mais il est toutefois clair que le meilleur moyen dont vous disposiez afin d’éviter une confiscation est la diversification géographique de vos actifs en plusieurs juridictions politiques, tout en espérant que tous les gouvernements ne deviennent pas des tyrans et des voleurs.

James Turk est le fondateur et le président de GoldMoney.com. Il est également le co-auteur de The Collapse of the Dollar .

Source: 24hgold.com

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