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3 juin 2012

Justice sociale

À l’heure où l’Europe s’enfonce dans une crise économique démesurée, perpétrée et orchestrée par une oligarchie bancaire ayant pris le pouvoir sur les États-nations, un petit pays fort de caractère continue sa révolution sociale pour le meilleur de sa population.

Ici, sous la bannière bleue cousue d’étoiles d’or, nos droits et nos acquis sociaux sont en voie d’être sacrifiés au nom d’une union sacrée : au nom des marchés financiers.

Pourtant n’en déplaise à Mr Aphatie et à la Miss Pulvar, bonimenteurs sponsorisés par nos médias démocrates, c’est sous la chaleur caribéenne et non sous nos climats tempérés que se dessine et se construit une expérience démocratique hors de leur entendement.

En effet, nous vous évoquions la semaine dernière un exemple de partage de pouvoir comme il devrait s’en produire à foison dans de vraies démocraties. Nous imaginions un système où instituteurs et directeur échangeraient années après années leurs postes pour répondre véritablement à l’intérêt commun… Or aujourd’hui pour voir s’incarner de réelles initiatives démocratiques il nous faut voyager jusqu’en terre bolivarienne, j’ai nommé : le Venezuela.

Ce 30 Avril 2012, le « dictateur populaire » Hugo Chavez a signé la nouvelle Loi du Travail, célébrée dès le lendemain, 1er Mai, par un peuple en liesse après avoir débattu pendant près de trois ans. C’est 19 000 propositions qui auront été remises par toutes sortes d’organisations de travailleurs à la commission présidentielle chargée d’élaborer le projet. Cet immense débat national aura été avec la Constitution Bolivarienne, bible des vénézueliens, le texte bénéficiant de la plus forte participation populaire, et pour cause : cette loi fondamentale brise les chaînes néolibérales avec lesquelles les gouvernements antérieurs avaient cadenassé les droits sociaux des travailleurs.

Que dit cette loi ?

Entreprises sous contrôle ouvrier

Pour lutter contre la fermeture frauduleuse d’entreprises et de centre de travail, le Ministère du travail réunira les travailleurs pour former un corps administratif et réactiver la production si le patron refuse la reprise des activités productives… (Art. 149)

La sous-traitance du travail interdite

Depuis les années 90 c’est 1 millions 200 mille travailleurs qui étaient victimes de cette pratique néolibérale étendue à tout le continent.

Le patron paiera plus s’il licencie/Retour de la double indemnisation

Alors qu’en Europe les politiques s’emploient à rendre les licenciement moins chers pour le patronat, au Venezuela ce coût augmente et sanctionne les patrons qui licencient injustement, compensant la perte d’emploi du travailleur en doublant ses indemnités de licenciement. (Art. 92)

Nouveau calcul des dividendes et des bénéfices de fin d’année

Suivant le bénéfice réalisé, les entreprises seront contraintes de verser entre trente jours et quatre mois de salaire maximum à chaque travailleur. Sous contrôle syndical, les comptes des entreprises pourront être consultés pour vérifier la réalité de ces bénéfices. (Art.133-138)

Six mois de congé pré- et post-natal

Alors qu’en France le congé maternité est de 16 semaines, maintenant au Venezuela les nouveaux nés seront choyés par leur mère 10 semaines de plus, soit 26 au total (Art. 336 – 338). Quant aux pères, ils auront droit à quatorze jours de congé à partir de la naissance de leur enfant contre onze pour les pères français (Art. 339). À noter que les parents seront désormais protégés contre toute forme de licenciement durant deux années à partir de l’accouchement… (Art. 335 – 330 – 345)

Rajoutons aussi :
L’augmentation du salaire minimum qui en fait le plus élevé d’Amérique Latine, s’accompagnant notamment d’une loi de contrôle des prix pour les produits de première nécessité.
Le remboursement des soins médicaux, l’octroi de bourses, de financement de formations, et de spécialisations montrant la volonté qu’a le pays d’élever sa population à plus d’épanouissement par le savoir et la santé.
La durée du travail qui était de 44 heures et obligeait les travailleurs à se lever le samedi, se réduit à 40 heures hebdomadaires. Joignez-y des jours fériés supplémentaires ainsi que les vacances obligatoires et vous avancez progressivement vers plus de temps libre…
Des conseils de travailleurs plus influents au sein des entreprises promouvant la participation des collectivités voisines… ce qui favorisera une gestion des entreprises plus adaptée aux intérêts de chacun.

Justicia social !

Cette liste non-exhaustive de ces nouveaux droits vénézuéliens illustrent le degré de la révolution socialiste qui bouleverse tout le pays. Cela nous démontre que notre système ultra-libéral n’est pas une fatalité, mais une idéologie érigée en religion par les actionnaires, les multinationales, les politiques, les économistes autant que nos médias corrompus. Et tout ça bien évidemment sur le dos du petit peuple qui travaille, de plus en plus démuni de ses moyens de production…


Source : diktacratie.com

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