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22 juin 2012

Avis d'un "amoureux des enfants" sur ses copains

Titre original :
Le réquisitoire de Cohn-Bendit contre EELV 

VIDÉO - L'eurodéputé, qui parle du parti écologiste comme d'une «structure pyramidale autoritaire», rappelle les responsabilités de ses leaders dans l'essoufflement du mouvement.

À la veille du changement à la tête d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) -Pascal Durand est pressenti pour remplacer Cécile Duflot - Daniel Cohn-Bendit livre un réquisitoire acéré sur ce parti «hiérarchique et autoritaire» et évoque un possible départ.

Dans un entretien donné à Libération vendredi, l'eurodéputé et cofondateur d'EELV explique que l'image du parti «est devenue détestable». «Aujourd'hui, nous incarnons souvent l'insoutenable légèreté de l'arrivisme», déclare-t-il.


Dans ses reproches sur la «perte d'orientation» de sa formation, Daniel Cohn-Bendit n'épargne personne, mais fait néanmoins son autocritique. «Je suis un des coupables, explique-t-il. Quand j'ai déclaré que l'important, pour EELV, était d'avoir un groupe à l'Assemblée et au Sénat, et pas de concourir à la présidentielle, je n'ai pas eu l'énergie et la lucidité de proposer une candidature ou la mienne.»



«Une course aux maroquins détestable»

Pour lui, la première responsable de la baisse d'influence du parti est Cécile Duflot, qui a «imposé l'intérêt de ses pairs comme l'intérêt commun». «Quand on voit par exemple, dans un documentaire, Cécile Duflot brandir son stylo en jurant qu'elle ne signera jamais un accord avec le PS sans la sortie du nucléaire. Et qu'évidemment, on le signe quand même car c'est un bon accord, cela est dévastateur», déclare-t-il.

Il écorne ensuite l'image de Nicolas Hulot «qui a voté pour Mélenchon» etEva Joly «qui a fait du Mélenchon». Selon lui, le président du Front de gauche «prône la planification écologique, mais dans un seul pays, à l'opposé de la dimension européenne portée par EELV».

Daniel Cohn-Bendit s'en prend enfin à Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat. Il lui reproche de ne pas avoir soutenu Cécile Duflot lors de la polémique sur la dépénalisation du cannabis au moment de la «course aux maroquins ministériels», qu'il qualifie de «détestable». «J'ai été un des rares à monter résolument au créneau. Pour une fois, ce n'est pas son complice Jean-Vincent Placé qu'on a vu sur tous les plateaux et dans toutes les radios pour la soutenir, trop occupé qu'il était à trouver un ministère», déclare-t-il. Ce à quoi le sénateur a répondu vendredi matin sur Europe 1: «Dany a fait sa fortune politique depuis quarante ans en critiquant tout.»

S'il considère que les 17 députés à l'Assemblée nationale et la présence au Sénat et au gouvernement sont «un bon début», Daniel Cohn-Bendit regrette que les succès institutionnels ne soient pas appuyés par une «dynamique citoyenne». Il propose ainsi un débat interne pour «remettre en question les pratiques» d'Europe Écologie-Les Verts. À l'inverse, il menace de quitter le parti s'il continue avec «cette structure pyramidale autoritaire».

source : LeFigaro.fr

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