Xavier Niel face à la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale |
Xavier Niel a reconnu, mercredi 25 janvier, de "véritables problèmes" dans le lancement du nouvel opérateur Free mobile après "avoir été débordé par les demandes". Le patron de Free a répondu aux questions et critiques de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.
"Oui, au premier jour, nous avons été débordés par notre succès. Nous avons reçu trois à quatre millions de demandes d'informations, alors que nous en attendions à quelques milliers...", souligne Xavier Niel. Avant de poursuivre : "Désormais, notre problème majeur concerne la portabilité", c'est-à-dire changer d'opérateur tout en conservant son numéro de téléphone. Changement qui passe par le système central du GIE, débordé par les demandes.
"Jusqu'à la semaine dernière, notre système traitait 10.000 à 15.000 portabilités par jour. Mais aujourd'hui nous traitons plutôt 40.000 à 45.000 demandes quotidiennes", avait expliqué le directeur du GIE portabilité, Nicolas Houéry. Ces débordements, conjugués à des retards de livraison des cartes SIM, ont conduit à des coupures de lignes inopinées chez les nouveaux abonnés Free.
"Nous avons eu des problèmes avec les clients dans le cadre des portabilités de numéro. Cela concerne quelques centaines de [cartes] SIM qui ont pu se perdre... Mais ces problèmes sont montés en épingle, et c'est de bonne guerre", a affirmé Xavier Niel. Il avance comme solution : "Le maximum de traitement du GIE portabilité devrait monter à 80.000 avant la fin de la semaine".
"Bouygues Telecom nous a envoyé des huissiers"
Sur les critiques vis-à-vis du déploiement du réseau de Free mobile, Xavier Niel a rappelé que le gendarme des télécoms, "l'Arcep a constaté début décembre que nous avons déployé un réseau qui couvre plus de 27% de la population, et nous continuons de déployer des antennes".
Plus de 1.000 antennes Free mobile ont ainsi été installées, principalement "dans les villes moyennes". L'objectif étant d'atteindre les 5.000 antennes. "Nous allons continuer de dépoyer le réseau pour arriver le plus vite possible à une couverture de 90% de la population, parce qu'à ce moment-là, nous gagnerons de l'argent", a-t-il souligné. L'Arcep impose au réseau Free de couvrir plus de 80% de la population d'ici 2018.
Le patron de Free dénonce "la diffamation" de ses concurrents et enfonce le clou : "Bouygues Telecom nous a envoyé des huissiers en Bretagne pour contrôler notre réseau, des syndicats réclament la même chose à l'Arcep... Mais plutôt que de dépenser de l'argent de manière improductive, ils [les opérateurs] devraient redonner de l'argent aux abonnés [...] Ou alors qu'ils poursuivent directement l'Arcep". Et de renchérir :
Tous les moyens sont bons pour discréditer le petit nouveau, mais à ce jour les prix n'ont pas baissé pour 90% des Français ! [Les autres opérateurs] sont devenus des entreprises de rendements. Free n'est pas une entreprise low cost, nous sommes une entreprise raisonnable. Mon salaire est 15 à 30 fois inférieur à celui de mes concurrents... Mon salaire est de 173.000 euros annuels."
Source: Nouvelobs.com
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