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24 janv. 2012

Un pays, un peuple, une religion, une doctrine, des synagogues et une armée... vous avez dit amalgame?

Israël ou l’art de vivre !

Les Juifs et leur attachement à la terre d’Israël date d’il y a quatre mille ans. Il a commencé lorsque Dieu a demandé à Abraham de quitter son pays natal, Ur Kasdim dans l’actuel Irak et d’aller « vers la terre que je te montrerai » (Genèse 12:2-3).

Ben Gourion est l’exemple même du patriote, celui qui s’est tant investi pour son pays laissant de côté ses intérêts personnels. En revisitant sa maison de Tel Aviv, située au numéro 17 de la rue qui porte désormais son nom, certaines questions m’ont traversé l’esprit. Que reste-t-il du militantisme sioniste de celui qui a tant œuvré pour la création de l ’Etat d’Israël ? Quel est le degré d’attachement qu’entretiennent aujourd’hui les Israéliens avec leur pays ? Quelles raisons poussent les touristes à venir s’installer définitivement en Israël ?

Une étude datant du 15 février 2011 menée auprès de 540 Israéliens, démontre que 69% des personnes interviewées pensent qu’Israël est le meilleur endroit au monde pour vivre et 75% affirment que, s’ils avaient les moyens de vivre ailleurs, ils ne partiraient pas. De même, selon un sondage d’avril 2011 réalisé par l’institut Gallup, 63% des Israéliens seraient satisfaits de leur vie. Ainsi, dans le classement mondial qui recense 124 nations, les Israéliens sont les 7ème plus heureux citoyens du monde.

Cependant, il m’a paru intéressant d’aller voir comment se passaient réellement les choses.

Dans le domicile de l’ancien premier ministre d’Israël, aujourd’hui transformé en musée, on peut ressentir l’investissement de Ben Gourion pour sa patrie. Des milliers de livres sur le sionisme avec bien sûr, les ouvrages de Theodror Herzl placés en évidence; et beaucoup de photos illustrant les moments importants de sa vie tels que la déclaration d’indépendance de l’Etat hébreu, ses rencontres avec d’autres politiciens comme De Gaulle, John F. Kennedy, Roosevelt,Churchill, des lettres échangées avec eux. On peut également y trouver la plupart de ses effets personnels, stylos, montres, nombreuses médailles…

J’y ai rencontré un couple d’israéliens septuagénaire, Tanya et Omri, et j’ai décidé d’analyser leur patriotisme, l’amour qu’ils ressentent pour le pays dans lequel ils vivent. Tous deux partagent la même opinion, « nous aimons notre pays et pour rien au monde nous ne voudrions le quitter; nous sommes là depuis bien avant la naissance d’Israël et nous avons donc assisté à la création, l’indépendance et le développement de cet Etat qui relève d’un vrai miracle; l’armée à notre époque était une évidence et elle n’a fait que renforcer notre amour pour notre terre; nous nous sentons bien ici ».
La maison de David Ben Gourion à Tel-Aviv

Ce sentiment de bien être, je l’ai entendu à plusieurs reprises et cela quelque soit l’âge ou la nationalité des personnes interrogées.

En continuant mon chemin, j’ai croisé Ariel, artiste photographe d’une quarantaine d’années, lui aussi né en Israel. Son père est originaire de Russie et sa mère est née en Israël de parents Sobotnikims de la communauté de Vissoky, un petit village de Russie. Les Sobotnikims sont des chrétiens qui au départ observaient les commandements de la Torah puis qui se sont convertis au judaïsme.

Il aime son pays et se sent très attaché à lui. « J’aime la vie ici, on sent que les gens sont là pour vous, le beau temps, on se sent en sécurité, on peut sortir et rentrer tard le soir sans crainte, ce qui n’est pas le cas en Europe ou aux États-Unis ». L’armée n’a pas renforcé l’amour d’Ariel pour son pays, déjà très intense. D’ailleurs si il avait pu choisir, il pense qu’il n’aurait pas fait l’armée : « j’aurai aimé me rendre utile d’une autre façon, à travers l’art par exemple, en donnant bénévolement des cours de photographie ».


J’ai aussi pu m’entretenir avec des personnes ayant décidé volontairement de quitter leur pays natal pour venir s’installer en Israël.

Denise est originaire de Belgique, elle a décidé de faire son alya treize années auparavant. A l’époque, elle ne ressentait pas du tout d’antisémitisme dans son pays. « Je suis venue car j’étais idéaliste, c’est la terre que Dieu nous a donnée, je ne pouvais que me sentir bien ici; il y a une atmosphère que l’on ne ressent nulle part ailleurs, les gens sont authentiques, formels et j’aime cette diversité ethnique. D’Israël je ne m’enfuirai pas, l’avenir du peuple juif est ici. Même si la vie matérielle est peut être un peu plus difficile qu’en Europe ou aux Etats-Unis, la qualité de vie est meilleure et cela remplace tout l’argent du monde. Les Israéliens ont l’art de vivre et savent se contenter de ce qu’ils ont. Le spirituel l’emporte en Israël et c’est tellement plus fort et plus beau ».

Michael, est originaire d’Orange en Californie, il a fait son alya à ses 18 ans. Véritable globe trotter, il a visité l’Inde, la Chine, l’Australie…Il me raconte qu’il a toujours cette excitation avant de rentrer en Israël « Parmi la multitude de pays que j’ai visités, je n’ai jamais trouvé cette sérénité que je ressens en Israël, même dans mon pays natal ».

Jacqueline, que j’ai rencontré à Réhovot est aujourd’hui à la retraite. Lorsqu’elle est arrivée en Israël, elle venait de se marier. C’était juste après la guerre des Six jours, il n’y avait alors pas ou très peu d’antisémitisme en France mais un grand élan de sionisme l’a motivé à faire son alya avec son mari. Elle n’avait alors jamais été en Israël et ses débuts ont été difficiles. « La vie était beaucoup moins confortable qu’en France, nous n’avions pas encore la télévision et nous devions nous chauffer au pétrole, nous qui étions habitués à notre confort en France, cela a fait un grand changement. Nous sommes arrivés avec dix autres couples qui sont tous repartis en France. Mais malgré les difficultés que nous avons rencontrées nous avons toujours désiré rester ici. Aujourd’hui nous sommes parfaitement intégrés dans la société israélienne, tous comme nos petits enfants qui sont de vrais sabras ».

Madeline est une jeune américaine, elle vient de Cleveland dans l’Ohio et est venue pour effectuer un stage professionnel en Israël. Elle me raconte qu’elle souhaite venir s’installer en Israël dès la fin de son programme. « Les gens sont chaleureux ici, pas superficiels, vrais, on sent qu’il y a une unité; en plus j’habite à Tel aviv, dans la ville qui ne dort jamais, il fait beau la plupart du temps et la nourriture est délicieuse, alors que demander de mieux ? » .

Son amie Katya est russe et habite à Moscou, elle sent en Israël une atmosphère très différente de la Russie. « Les Israéliens sont imprévisibles, on ne sait jamais ce qu’il va se passer mais cela me plaît; j’aime aussi le fait que c’est le seul pays où les juifs sont en majorité, Israël sera toujours le pays de refuge pour les juifs, l’unique rempart contre l’antisémitisme ».

Toutefois, la partie la plus délicate de mon enquête fut lorsque je pris la décision d’interviewer des Arabes israéliens quant à leur attachement avec Israël.

La première personne que j’ai rencontrée fut Ahmad, un Arabe israélien de la ville de Yaffo, qui tenait une pâtisserie. Au début il parut ouvert au sujet puis montra rapidement des signes d’agacement lorsque je lui demandai s’il reconnaissait l’Etat d’Israël ou comment il se sentait dans la société israélienne. J’ai alors compris que mes questions dérangeaient et décidai d’écourter la conversation.

Ma deuxième rencontre fut beaucoup plus intéressante. Il s’agit d’un couple d’Arabes israéliens reconnaissables par le voile de la femme. Je les ai croisés en fin d’après midi, juste à l’entrée de la ville de Yaffo. Ils surveillaient leurs enfants qui jouaient dans une aire de jeux face à la mer. Ce couple était très souriant et accueillant. Le mari est professeur d’anglais au collège et c’est lui qui répondit en grande partie à mes questions. Il est né avec sa femme à Jérusalem, où il vit actuellement, et se considère comme un vrai citoyen israélien: « Je me sens bien ici, j’ai un travail, ma famille, mes amis, je n’aimerais pas habiter ailleurs même si on me proposait un salaire plus important que celui que j’ai actuellement ».

Mon approche avec Laid a aussi été très prenante. Il s’agit d’un Arabe israélien bédouin né à Beer Sheva. Il travaille lui aussi en Israël, Etat qu’il reconnaît, et souhaite également y rester toute sa vie: « Israël m’offre certains droits que je n’aurais pas dans d’autres pays musulmans, ici je peux avoir une vie normale, avoir une famille, travailler… ; d’ailleurs, si demain un Etat palestinien est créé, je souhaiterai rester citoyen israélien ».

Israël est donc un pays aimé par la grande majorité de ses habitants, et c’est à mon avis la principale cause du conflit israélo-palestinien : « L’amour d’Israël » .

Ben Gourion peut désormais être rassuré, lui qui affirmait « L’attachement du peuple juif pour sa terre est une mission pour moi ». La fidélité du peuple juif à l’État d’Israël est un fait qui ne peut être renié aujourd’hui. Cet attachement est d’ailleurs communicatif, car il s’étend bien même au delà du peuple juif…

Géraldine Taïeb – JSSNews

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