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18 janv. 2012

Les francs-maçons et les candidats

Les candidats à la présidentielle sont invités à débattre au Grand Orient. 
Comment se positionnent les candidats à la présidentielle sur la question des francs-maçons? 
Revue de détails.
Hollande, le préféré
"Il est le candidat de gauche, donc maçonnico-compatible, affirme Roger Dachez (voir l’interview ci-contre). On n’attend pas de lui qu’il donne des gages aux francs-maçons. Il a la volonté de porter les valeurs de la République laïque et est bien entouré." Le candidat socialiste, implanté dans l’un des bastions de la franc-maçonnerie, la Corrèze, est escorté par quelques maçons de poids, tels François Rebsamen et Gérard Collomb (GODF). Lors de son passage devant l’obédience, le 22 novembre, Hollande a frappé fort en proposant d’inscrire dans la Constitution les principes de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État. Autre thème où le candidat socialiste marque un point: l’éducation. "C’est le seul candidat qui a pour objectif d’améliorer l’école en proposant d’y mettre les moyens", s’enthousiasme Gérard Contremoulin, conseiller de l’ordre du GODF.

Mélenchon, le camarade
"J’ai oublié Jean-Luc!" Guy Arcizet est gêné, il a failli omettre de mentionner Jean-Luc Mélenchon dans la liste des candidats passés devant le Grand Orient. Pourtant, le candidat du Front de gauche est de la maison GODF. Mais il est vrai qu’afin de ne pas heurter un électorat d’extrême gauche historiquement hostile à la franc-maçonnerie, perçue comme une structure "petite-bourgeoise", le frère Mélenchon ne met plus en avant sa qualité de maçon depuis qu’il est en campagne. "Il demeure l’homme politique qui a su s’opposer le plus fermement au discours de Latran de Nicolas Sarkozy en décembre 2007, qui place le curé au-dessus de l’instituteur. Et c’est un fervent défenseur de la laïcité", rappelle Gérard Contremoulin. "Quoi qu’il arrive, on aura toujours un regard bienveillant sur Jean-Luc", conclut Roger Dachez.

Joly, la méfiance
"L’écologie a un très grand impact dans l’électorat centriste, affirme Patrice Hernu, président du club maçonnique interobédientiel Dialogue et démocratie française. Or il y a beaucoup de centristes radicaux dans nos obédiences. Son point de vue nous intéresse d’autant plus qu’elle ne sert la soupe à personne." Depuis que la candidate EELV a exhorté en février 2011 les magistrats à faire leur coming out maçonnique, une méfiance réciproque s’est instaurée entre les maçons et Eva Joly, même si les maçonnes lui donnent un bon point, la mixité dans les loges lui tenant à coeur. Dernier accroc en date : mercredi dernier, au lendemain de son "grand O" au Grand Orient, Eva Joly proposait de créer un jour férié pour les juifs et les musulmans. Une idée que ne goûtent évidemment pas les francs-maçons.
Le Pen, l'indésirable
"On ne l’aime pas trop au Grand Orient, et elle ne nous aime pas. Ce n’est pas parce qu’elle a deux ou trois francs-maçons dans son staff qu’elle va s’acheter une vertu républicaine." Le grand maître Arcizet est ferme : "Marine Le Pen ne passera pas la porte de la rue Cadet." La candidate FN a réussi à recruter deux maçons dans son équipe de campagne, les avocats Gilbert Collard et Valéry Le Douguet. Le premier est membre de la Grande Loge nationale de France, le second a démissionné du Grand Orient en octobre avant d’être radié du fait de sa proximité avec Marine Le Pen. Si l’intéressée dit mener le même combat pour la laïcité que les frères, Guy Arcizet corrige le tir : "La laïcité façon Le Pen ostracise l’islam, implique le rejet de l’autre, or il n’y a pas de laïcité sans solidarité."
Bayrou, le doute
Depuis que Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a jeté l’éponge, François Bayrou apparaît comme le candidat logique des maçons radicaux. Lors de sa prestation au GODF, l’autre candidat centriste, Hervé Morin, n’a pas brillé. "Ses réelles motivations nous ont laissés perplexes", glisse Guy Arcizet. "François Bayrou défend les valeurs d’une République irréprochable", estime un membre du Grand Orient qui a voté pour lui au premier tour en 2007. Le candidat Bayrou pourrait être pénalisé par certains frères rancuniers ne lui ayant pas pardonné d’avoir voulu réviser la loi Falloux en 1993, lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale, et ainsi permettre aux écoles confessionnelles de recevoir davantage de subventions publiques. Fait rare, des francs-maçons avaient alors rejoint les cortèges de manifestants contre ce projet. 

Source : lejdd.fr

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