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9 janv. 2012

Ces effarants convois de missiles nucléaires…

On ne nous dit pas tout! je vous conseille de lire l’article en son entier, c’est tout bonnement scandaleux. Comment accepter ça? sans compter les magouilles pour dissimuler l’incompétence ou plutôt le manque de formation de ceux qui ont en charge, le convoyage de ces engins qui nous coûtent la peau des fesses, alors que beaucoup ont du mal à se nourrir……Pour cette fois le camion était vide………. 

L’accident a été tenu secret pendant plus de 15 mois. Et c’est en France que cela se passe et non dans une dictature affichée. Au détour d’une banale comparution devant le tribunal correctionnel de Marseille d’un chauffeur caporal-chef de 28 ans auquel l’armée réclame 50 millions d’euros (!), on apprend qu’un semi-remorque qui convoyait par la route des munitions stratégiques nucléaires vers la base aérienne 125 d’Istres a eu un accident le 9 juin 2010. Le véhicule a quitté la route et fait trois blessés dont un très grièvement. Heureusement ce jour-là ce camion très spécial ne transportait pas d’ogives nucléaires… mais qu’en aurait-il été si des missiles avaient été présents. Force est d’envisager ce pire.

Un semi-remorque de munitions stratégiques qui se renverse dans une base aérienne. L’accident donne froid dans le dos. Sa révélation un an et demi plus tard stupéfie. Autant que les conclusions accablantes de l’enquête judiciaire qui dévoile une succession de négligences et de dérives graves, facilitées par une carence de contrôle du commandement militaire.

« Les missions passent en premier, la sécurité des personnels ensuite », accuse un mécanicien de l’air. L’enquête judiciaire sur cet accident survenu le 9 juin 2010 et tenu secret sur la base aérienne 125 d’Istres révèle des défaillances et des dérives graves dans les transports routiers de munitions dites « stratégiques » c’est-à-dire nucléaires. Il y a loin de la coupe aux lèvres entre des protocoles de sécurité encadrant la logistique des munitions nucléaires convoyées par la route, soit-disant rigoureux, et la réalité quotidienne effarante de personnels insuffisamment formés et fortement mis sous pression à un rythme particulièrement soutenu depuis 2010.


L’événement est révélé furtivement avec la comparution prochaine du chauffeur de ce convoi militaire parti en fin de nuit de la base aérienne 702 d’Avord (Cher) et qui devra se justifier devant le tribunal correctionnel de Marseille. Ce caporal-chef de 28 ans sera en effet jugé le 16 janvier prochain en chambre militaire pour « blessures involontaires », « mise hors service d’un matériel à l’usage des forces armées » et « violation de consignes ».

Le préjudice dont l’armée veut le rendre responsable est colossal. A la mesure du caractère exceptionnel de ce VSRE (véhicule spécial renforcé) mis hors d’usage. Les Forces aériennes stratégiques ont chiffré sa perte à 50 millions d’euros.

Un des 4 dépôts stratégiques de munitions nucléaires de l’Hexagone : dans des galeries souterraines les derniers missiles ASMP-A.

Ce mercredi-là, après un long périple autoroutier de près de 600km qui l’a conduit par Bourges, Lyon, Macon, Orange, l’engin dont les enquêteurs ignoraient jusqu’à l’existence de son unité secrète de rattachement – l’escadron de soutien technique spécialisé – se présente à l’entrée de la base aérienne 125 d’Istres. A son bord, trois hommes de l’ombre à l’anonymat désormais protégé : deux chauffeurs et un chef de bord et de sécurité.

Le monstre bleu de 33 tonnes et 585 CV roulait à vide allure, nous assure-t-on car il venait en remplacement d’un blindé tombé en panne. Tout au long de l’année 2010, des convois soutenus se sont dirigés vers le très secret « bâtiment K » de la base, un des 4 dépôts stratégiques de munitions nucléaires de l’Hexagone. Il est même regardé comme le plus important. C’est là, dans des galeries souterraines, que sont stockés en particulier les derniers missiles ASMP-A dédiés aux Mirages 2000-N et bientôt aux Rafales F3.

Un jogger en short et gros Marcel surgit près du « bâtiment K » : 3 militaires blessés dont un très grièvement, 50 millions de perte…

Les catastrophes sont toujours un enchaînement diabolique de défaillances. Ici, le VSRE roule bien trop vite quand à 14h45 un coureur surgit sur le côté dans un virage. Oui, un coureur en short et gros Marcel qui fait même rire l’équipage. « J’ai remarqué la présence d’un jogger courant sur ma voie de circulation mais à contresens. J’ai dû me déporter sur la gauche. J’ai vu dans le rétroviseur la remorque se soulever », explique le chauffeur affecté depuis peu à la conduite de ce blindé. Il tente bien de freiner sur 67 mètres mais ripe sur 21 mètres et se renverse sur le bas-côté.[...]



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