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17 janv. 2012

BHL vient de dégrader le triple A de la Hongrie

BHL écrit chaque semaine un édito pour le Point. C’est souvent instructif à lire, souvent pour ce que révèle le billet sur le fond de la pensée du philosophe multicarte, omniprésent, omniscient en matière de gouvernance démocratique, accessoirement, ministre bis des affaires étrangère ou bien réalisateur de navet. L’un de ses derniers billets portait je crois sur un livre de philosophie politique recommandé parce qu’il prenait des distances avec la pensée de Schmitt. Une distance qui semble-t-il n’a pas été observée par BHL lors de la crise en Libye. No comment.


Le dernier billet de BHL est consacré à la Hongrie, pays qui pendant la guerre froide était considéré comme le plus ouvert aux valeurs occidentales. D’ailleurs, cette Hongrie si en pointe n’hésita pas à fustiger son voisin autrichien pour avoir cédé aux sirènes nationalistes teintées de couleur brune et avoir pactisé avec l’affreux Haider, leader d’une extrême-droite pas très sympathique. C’était il y a dix ans. La Hongrie pouvait se prévaloir d’un triple A, sinon d’un double A signalant la bonne santé démocratique de ce pays. Or, depuis quelques temps, dirigeants européens et observateurs s’inquiètent de dérives dictatoriales venues de ce pays de l’Est. Si on écoute les commentaires, on ne peut que rester perplexe. Les uns semblent s’affoler et redouter le retour du fascisme, les autres tendant à banaliser les nouvelles mesures prises par Viktor Orban, n’y voyant qu’un excès d’ordre mal venu mais considéré comme une spécialité exotique qui ne devrait pas inquiéter.

A qui faire confiance ? L’agence de notation démocratique BHL vient de donner son verdict. La Hongrie est dégradée fortement de plusieurs crans, passant de la catégorie A des pays démocratiques sûrs à la catégorie spéculative B des pays incertains. L’agence BHL se plaint que l’Europe ne dise rien. Alors il tente d’alerter l’opinion avec sa notation dégradée. Il ne faut plus faire confiance à la Hongrie et lui suggérer, voire lui imposer un plan de rigueur démocratique pour revenir à l’équilibre. La catégorie spéculative est dangereuse et fait craindre la faillite de l’Europe par effet de contagion de la crise nationaliste. C’est ainsi que BHL spécule sur la dictature qui vient de l’Est et qui menace l’Europe toute entière. Je le cite dans le texte :

« Eh bien, il y a aujourd'hui, au coeur de l'Europe, un pays dont le gouvernement musèle les médias, démantèle les systèmes de protection sociale et de santé, remet en question des droits que l'on croyait acquis, tel le droit à l'avortement, criminalise les pauvres ». Telle se présente la Hongrie en 2012 et ma foi, si BHL avait raison, avec cette contagion. Les pauvres stigmatisés et la protection sociale démantelée, n’est-ce pas ce qui arrive progressivement en France ? BHL ne semble pas voir les pauvres, saufs s’ils appartiennent à une communauté et sont stigmatisés.

« Jamais, dans la ténèbre de l'Histoire en train de se jouer, on ne mesure, sur l'instant, le sens, l'écho, la portée d'un événement ». Ainsi se prononce l’agence de notation BHL qui voit les ténèbres se répandre dans une vision apocalyptique alors que nous, citoyens des pays encore démocratiques, dormons en espérant que le plan de rigueur ne sera pas trop drastique. BHL qui voit dans la Hongrie le cheval de Troie par lequel vont s’engouffrer tous ceux qui rêvent de démanteler l’Europe. Si les agences de notation financières indiquent à qui il faut faire crédit et quels sont les risques de faillite, incitant les pays à plus de rigueur budgétaire, annonçant les risques systémiques d’effondrement, alors l’agence BHL montre qu’il ne faut plus faire crédit, politiquement parlant, à la Hongrie, et que l’Europe doit réagir pour mettre en place des pare-feux. La Grèce c’est le mauvais élève ont dit Moody et Fitch, la Hongrie, c’est le mauvais élève démocratique a dit BHL.

Quant au professeur des écoles, je doute qu’il accorde un triple A en orthographe à BHL pour avoir employé le mot "ténèbre" au singulier. Cela ne se fait pas, sauf si on veut faire l’intéressant et se démarquer de la plèbe.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

personnage sans intérêts

Anonyme a dit…

Une grosse merde en effet !
appelons le par son nom