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24 déc. 2011

Turquie-France : l’heure des représailles

Suite au vote par l’Assemblée nationale jeudi d’une proposition de loi visant à sanctionner toute négation des génocides, y compris donc du génocide arménien, la Turquie a décidé de mettre ses menaces à exécution. Ankara a rappelé son ambassadeur en poste à Paris et annulé toutes les rencontres économiques, politiques et militaires prévues avec la France. Selon le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, cette loi ouvre « des plaies irréparables » dans les relations franco-turques.

Samedi dernier, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan,évoquait des « conséquences graves et irréparables » sur les relations franco-turques si l’Assemblée nationale se prononçait en faveur d’une proposition de loi visant à punir la négation des génocides, dont le génocide arménien. L’hémicycle ayant voté jeudi ce texte, Ankara a mis ses menaces à exécution.

Première décision : peu après le vote, la Turquie a rappelé pour consultations son ambassadeur en poste à Paris. Sur son compte Twitter, le vice-Premier ministre turc, Bülent Arinç, a estimé que le vote de l’Assemblée nationale était « une trahison de l’histoire ». Dans un deuxième temps, le Premier ministre turc a annoncé devant la presse la suspension des visites bilatérales et indiqué que les exercices militaires conjoints avec la France étaient annulés. Recep Tayyip Erdoban a évoqué des « plaies irréparables et très graves » dans les relations franco-turques, regrettant que ce texte ait été adopté malgré tous les « avertissements » de son pays.


Juppé tente d’arrondir les angles

Concrètement, Ankara a notamment promis d’examiner au cas par cas toute requête française pour utiliser son espace aérien et « rejette dorénavant toute demande française pour ses bâtiments de guerre de visiter les ports turcs ». En outre, la Turquie ne participera pas à un comité économique mixte France-Turquie prévu en janvier à Paris et a décidé d’annuler des projets de jumelages avec la France au sein de l’Union européenne (UE).

Face à la virulence de ces réactions, certains partisans de la loi, comme Patrick Devedjian, n’hésitent pas à mettre en garde Ankara. Plus diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a rappelé que « la Turquie est pour la France un allié et un partenaire stratégique ». « Il est important, dans le contexte actuelle, que nous (la France et la Turquie) maintenions ouvertes les voies du dialogue et de la coopération », a-t-il ajouté. « Ce que je souhaite, c’est que nos amis turcs ne surréagissent pas à cette décision de l’Assemblée nationale française. »


Source: lejdd.fr

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