Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

7 déc. 2011

Mais c'est pas bientôt fini ce voyeurisme ?


Tout le monde (ou presque, vous viviez sur la banquise peut-être ?) se souvient del'outing forcé de Jean-Luc Romero. L'outing, c'est un peu l'équivalent moderne du pilori : on vous colle une belle pancarte sur la figure, sans vous le demander avant, et on vous oblige à faire trois fois le tour de la ville en remuant bien fort les bras.
Pour être sûr que tout le monde en profite.
Jean-Luc Romero, premier homme politique à avoir été sorti du placard par un journaliste d'un magazine gay, (on n'est jamais mieux trahi que par les siens), journaliste qui a d'ailleurs été condamné depuis.

Et c'est tant mieux.

Quand ce n'est pas l'homme politique, c'est son assistant, par ricochet, qu'on force à mettre sur la place publique sa vie privée, intime, et qui aurait pourtant dû le rester.

Chez nos voisins transalpins, c'est pareil. On "oute" les hommes politiques encore plus vite que dans notre vieil Hexagone.

Ah ces Italiens, si prompts à rire et à applaudir aux frasques de leur priapique et libidineux Cavaliere, et tout aussi prompts à révéler l'homosexualité de leurs élus.

Dernièrement, c'est notre ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, surnommé "la voix du front parle aux Français de souche tam tam tam TAM" qui s'y est collé.

Après tout, DSK étant déjà au fond du trou (et non, ceci n'est pas un mauvais jeu de mots) autant l'y enfoncer carrément (ceci pas davantage).

Et vas-y que je révèle que l'ex-futur potentiel président de la République française,s'est fait "pécho" en allant au bois, même si c'était pour les champignons... Pas grave, l'important, c'est de le dire.

C'est vrai que l'insécurité, que ce soit celle de certaines villes, comme celle de nos centrales nucléaires, c'est tellement anecdotique et secondaire par rapport au fait de savoir qu'un ancien candidat complètement carbonisé allait s'offrir potentiellement quelques douceurs dans les bois parisiens. Essentiel de savoir cela, non ?

Ce n'est pas comme si Monsieur Guéant n'avait pas plus important à faire, hein ? Je ne sais pas moi, par exemple nous sortir une jolie et mignonne formule pour fustiger une fois de plus ces vilains musulmans forcément intégristes qui envahissent la France ? Non, ce n'est pas comme si.

Et donc, là nous apprenons, alors que nous, enfin vous je ne sais pas, mais moi en tout cas, je n'ai rien demandé, qu'untel, attends, je te retrouve son nom (c'est dire que ça m'a grave marquée), Franck Riester donc, dévoile après quelques insistances journalistiques qu'il est gay.

Comme nous sommes ravis de l'apprendre.

Sans blague.

Pauvre député UMP qui se sera donc fait connaître, non pas pour son action, non pas pour ses engagements, ou ses prises de position. Non, ce monsieur sera donc désormais connu comme le député UMP homosexuel.

Ça pose un homme sur un CV, cela non ?

Plus sérieusement, comme dirait mon ado : osef !

Osef, cet acronyme pour dire "on s'en fout", et je m'en fous d'une force, c'est peu de le dire, de savoir qui couche avec qui, comment, combien de fois, et dans quelle position. Le Post demandait : les médias devaient-ils lui poser la question ?

Bien sûr que non, qu'est ce que cela peut bien nous apporter de savoir qu'untel ou unetelle est gay ? ou bi ? Mais il n'y a pas que les médias dans l'histoire, regardez Guéant qui nous la joue paparazzi, pas mieux.

Tant que c'est légal, le reste me passe à mille kilomètres au dessus de la tête.

Le reste, bis repetita : osef !

Plus grave, non seulement je m'en fiche, mais je ne veux même pas le savoir, parce que non seulement, cela ne m'intéresse pas, mais de plus, ça parasite la vie politique, le débat, qu'il me semble plus important aujourd'hui de devoir rencentrer sur les vrais problèmes, autrement plus graves que de savoir qu'untel ou unetelle fait des galipettes et la bête à deux ou trois voire quatre dos.

Par exemple, mardi, quel joli spectacle que nos députés, ceux de la majorité, comme de l'opposition, dans notre bel hémicycle rempli pour une fois, rieurs, goguenards et haranguant leurs opposants avec force grimaces et gestes surjoués.

Que c'était joli de les voir, sourires aux lèvres et air satisfait, ou au contraire air courroucé à peine exagéré (amis de l'euphémisme, bonjour !), s'interrompant, empêchant l'un ou l'une de s'exprimer, tant que le maître d'école, Accoyer, ne menaçait pas d'une ou deux heures de colle.

Ah ! Quel joli spectacle.

Que j'ai aimé le discours de Ayrault, nous promettant monts et merveilles, et justifiant avec conviction les prises de position du PS ; comme j'ai aimé le discours de Fillon, qui nous a fait le Roger Gicquel de "la France a peur" avec brio.

Juste regretté, une chose, en fait, un détail, trois fois rien.

Que ni l'un, ni l'autre, à un seul moment n'ait prononcé deux mots, que pour ma part, j'aurais tellement aimé entendre. Bien plus que de savoir qui baise avec qui.

Ethique, et équité, par exemple : voilà des choses qui m'intéressent, bien plus que de savoir où chacun trempe, ou pas, son biscuit.


Source : lepost.fr

Aucun commentaire: