Franck Riester, le député-maire UMP de Coulommiers (Seine-et-Marne), a révélé son homosexualité dans une interview donnée mardi au Pays Briard.
Et, il n'est pas le premier élu de la République à faire son coming-out...
Un des premiers hommes politiques français à annoncé publiquement son homosexualité est André Labarèrre. Député, sénateur, ministre, maire, vice-président de l'Assemblée nationale, le socialiste évoque le sujet dans un roman, Le Bal des célibataires, publié en 1997. Il revient sur la question dans une interview donnée à RTL l'année suivante : "Ça ne se dit pas, je crois, par pudeur. Il ne faut pas choquer. À Pau (dont il était maire de 1971 à sa mort en 2006, ndlr), pratiquement tout le monde le sait, mais tout le monde ne le croit pas nécessairement".
En 1998, en plein débat sur le Pacs, le socialiste Bertrand Delanoë, alors sénateur, futur maire de Paris, dévoile son homosexualité dans une interview au magazineZone Interdite sur M6. Regardez les images (à partir de 1min50 dans la vidéo) et la réaction du maire de Paris sur les conséquences de son coming-out, plus de huit ans après :
Dix ans plus tard, Roger Karoutchi, secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, révéle à son tour son homosexualité, devenant ainsi le premier ministre en exercice à la rendre publique.
Dans plusieurs interviews à la presse écrite et à la télévision, puis dans un livre, le sénateur UMP des Hauts-de-Seine, explique : "Je le dis de manière naturelle. J'ai un compagnon et je suis heureux avec lui. Comme je suis heureux, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je cache mon homosexualité".
Il s'était livré au magazine Sept à Huit de TF1, expliquant que Nicolas Sarkozy l'avait incité à assumer publiquement sa sexualité :
Plus récemment, en août dernier, Bruno Julliard, l'ancien président du syndicat étudiant Unef et actuel adjoint au maire de Paris, fait son coming out dans le magazine Têtu : "Oui, je suis homosexuel. (...) Je vais en boîte, dans des soirées gays, j'aurais du mal à le cacher. (...) Aujourd'hui, il n'y a plus besoin d'une mise en scène d'une sortie de placard dans laquelle nous ne sommes jamais rentrés", avait-il déclaré, indiquant que "ça peut faire du bien pour des jeunes d'avoir des exemples de parcours de vie positifs".
ministre, Jean-Jacques Aillagon, proche de Jacques Chirac, a lui aussi dévoilé son homosexualité dans une interview au Monde, le 18 mars 2002, reprise par Yagg : "En affirmant ma liberté de vivre ma sexualité, et ce dans un contexte historique, géographique (la province), et dans un contexte familial très répressif, j'ai agi politiquement. Au-delà de mon sort, c'est la situation de tous les homosexuels qui était concernée par mon engagement".
Autre élu, Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Île-de-France, ancien membre de l'UMP aujourd'hui apparenté PS, a subi un "outing" (son homosexualité a été dévoilée à son corps défendant) en 2000 de la part du magazine gratuit gay e-male, rappelleTêtu.
"Tout le monde a peur"
Plus récemment, il a publié un livre intitulé Homopoliticus, Politique et homosexualité de 1960 à nos jours. "J’ai sollicité des gens importants à l’UMP ou au PS, pour parler ouvertement de leur homosexualité cachée. On m’a répondu: 'Attends, je réfléchis', ou 'Ce n’est pas mon dernier mandat', ou encore 'Toi, tu n’as pas fait carrière'. Les gens ont la trouille", a-t-il raconté à Libération.
Selon lui, "les spécialistes de la double vie sont légion". "Certains élus courent les saunas à Paris, mais quand ils retournent en province, c’est autre chose. Tout le monde a peur", assure-t-il.
On peut aussi citer Frédéric Mitterrand qui évoquait son homosexualité dans son livre La Mauvaise Vie publié en 2005, ou Christophe Girard adjoint au maire de Paris qui raconte dans Père comme les autres, publié en 2006, qu'il est à la fois homosexuel et père d'un garçon d'une vingtaine d'années.
Source : lepost.fr
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