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21 déc. 2011

Les aéroports perturbés mercredi, des gendarmes pour remplacer les grévistes

Les agents de sûreté aéroportuaire ont décidé, mardi 20 décembre, de poursuivre leur mouvement de grève après l'échec de négociations avec les entreprises. Celles-ci étaient menées à Paris et à Lyon sous l'égide de médiateurs nommés la veille par le gouvernement, qui veut un retour à la normale mercredi, quitte à recourir aux forces de l'ordre.

"Les patrons ne sont prêts à aucun effort. On leur a demandé de faire des contre-propositions, ce qu'ils ont encore refusé", a déclaré mardi Benamar Belkouche, délégué CFDT chez ICTS France à Roissy. "Je pense que la grève va se durcir et s'amplifier", a ajouté le syndicaliste.

Nice, troisième aéroport du pays, doit rejoindre le mouvement mercredi. Les syndicats évoquent également les aéroports de Mulhouse, Beauvais et Rennes.

PAS DE VOLS ANNULÉS MARDI

Mardi, au cinquième jour de grève, Roissy et Lyon restaient touchés. A Roissy, les retards moyens des vols au départ étaient de quarante-cinq minutes, selon Aéroports de Paris (ADP), qui précisait à 17 h 30 que sur les 607 vols programmés au départ de l'aéroport, 430 avaient décollé. Les principaux retards aux postes de contrôle étaient concentrés au terminal 2. Aucune annulation de vol n'était prévue dans la journée. Mercredi, près de 80 000 passagers sont prévus au départ de l'aéroport.

A Lyon-Saint Exupéry, l'aéroport le plus touché par ce mouvement, les 150 vols prévus au départ mercredi devaient décoller, selon la direction de l'aéroport. Celle-ci prévoyait 90 % de grévistes mercredi parmi ses 400 agents de sûreté. Comme mardi, la direction a annoncé qu'elle remplacerait une partie des grévistes par leurs collègues d'autres plateformes aéroportuaires.

Mardi, tous les vols ont été assurés et à 17 heures le retard moyen était de trente-six minutes, selon la direction de l'aéroport. Pour faciliter le rétablissement du trafic, le quatrième aéroport de France, le plus touché par la grève ces derniers jours, demandait aux voyageurs de renoncer aux "bagages hors format de type ski, surf, caddy de golf, poussettes imposantes".

Les salariés des sociétés d'agents de sûreté de l'aéroport de Nice, le troisième du pays, ont voté le début de la grève en assemblée générale pour mercredi à partir de 5 heures, selon la CGT. La direction n'était pas immédiatement en mesure de donner des prévisions de trafic.


DES GENDARMES POUR REMPLACER "SI BESOIN" LES GRÉVISTES

Le gouvernement s'est dit prêt à envoyer les forces de l'ordre mercredi dans les aéroports pour se substituer aux grévistes. "Demain [mercredi], si la grève continue, la police aux frontières, la gendarmerie des transports aériens, et, en tant que de besoin, les CRS et la gendarmerie mobile seront mobilisées, pour faire en sorte que la sécurité dans les aéroports soit assurée", a déclaré la ministre des transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, sur France Info.

"Nous ne laisserons pas les Français être otages de la grève", a-t-elle ajouté, assurant qu'"il ne s'agit pas de remettre en cause le droit de grève, mais […] d'assurer la sécurité". Trois cents policiers et cent gendarmes sont "d'ores et déjà prêts à se substituer aux agents grévistes", a annoncé de son côté le ministère de l'intérieur. Ils pourraient assurer "les missions de fouilles des passagers et des bagages" et "feraient en sorte qu'aucun passager ne se retrouve bloqué", a ajouté le ministère.

Les syndicats de policiers, FO et Alliance, se sont déclarés hostiles à ce recours aux forces de l'ordre, et un haut gradé de la gendarmerie s'est dit sceptique, particulièrement en cette période de fin d'année, au moment où les plans Vigipirate sont renforcés. La direction de l'aéroport de Lyon a affirmé mardi qu'elle n'envisageait pas de recourir aux forces de l'ordre pour contrer les effets de la grève.

Ce conflit social a relancé le débat sur le droit de grève dans les transports, le gouvernement plaidant pour que soit transposé à l'aérien le dispositif en vigueur dans les transports terrestres. La proposition de loi du député UMP Eric Diard, visant notamment à instaurer l'obligation de négociation ainsi que la déclaration individuelle des grévistes quarante-huit heures avant le début du mouvement, sera d'ailleurs examinée à l'Assemblée le 24 janvier. Cette proposition soulève les critiques du Parti socialiste et de syndicats.

LeMonde.fr

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