Blandine et Lionel Défontaine, jeunes parents vraisemblablement fans de Vampire Diaries et originaires du Nord-Pas-de-Calais, pourraient être contraints de changer le prénom de leur enfant plus de trois semaines après l'avoir déclaré... Le 3 novembre dernier, à Busigny, dans le département du Nord, les parents inspirés ont déclaré à l'État civil la naissance de leur fils: "Deamon", en latin "démon". Une démarche qui s'est effectuée normalement, malgré un doute de l'employé qui évoquait avec les nouveaux parents l'impact nuisible que pourrait avoir un tel prénom sur la personnalité d'un enfant. Il a d'ailleurs envoyé un courrier au procureur de la République qui stipulait "un choix original mais mal adapté".
La justice, qui s'appuiera sur l'article 57 du Code Civil, jugera si ce choix de prénom est "contraire à l'intérêt de l'enfant", le 15 décembre prochain, date à laquelle le couple est assigné à comparaître devant le tribunal aux affaires familiales de Cambrai.
Une mère décidée à se battre
La mère ne tempère pas, elle ira défendre le prénom de son fils: "OK, il y a des prénoms farfelus, mais celui-là existe en Amérique ! Et puis il y a des petites filles qui s'appellent Satane et ça ne pose pas de problème". Un prêtre qu'elle aurait consulté lui a même affirmé que le prénom de Daemon n'était pas un obstacle pour un baptême à l'église...
En 2000, le cas d'une petite "Mégane Renaud", à Nantes, avait été jugé par le tribunal des affaires familiales qui a confirmé "un effet préjudiciable" du fait de l'homonymie avec le modèle du constructeur automobile français. Mais il avait finalement estimé que "le prénom Mégane ne pouvait être en lui-même contraire à l'intérêt de l'enfant" et que la suppression du prénom aurait entrainé "inévitablement pour l'enfant une grande perturbation dans la construction de sa personnalité".
Zinfos974.com
Vendredi 2 Décembre 2011 - 13:59
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