Libye : l’OTAN veut une guerre sans fin

De violents combats continuent à Syrte, la ville natale de Kadhafi , où les forces rebelles prétendent avoir conquis le centre des congrès - la principale base des combattants loyalistes.

Les supplétifs de l’OTAN en Libye tirent maintenant depuis 3 semaines à l’arme
 lourde sur la ville de Syrte, faisant de nombreuses victimes civiles - Photo : reuters

Les dirigeants intérimaires de la Libye prétextent que la conquête de Syrte est la seule chose qui les empêche de déclarer formellement la libération [de la Libye] et l’organisation d’élections.

Le correspondant d’Asia Times, Pepe Escobar dit que tout en se concentrant sur ce but affiché [la conquête de Syrte], les médias dominants ignorent le coût humain élevé de l’opération.

« La seule couverture que vous voyez dans les grands médias occidentaux, ce sont les avancées des forces soi-disant révolutionnaire. Ce n’est pas une révolution. C’est une guerre civile, où sont impliqués l’OTAN et les Etats-Unis » , a-t-il dit à Russia Today.

« Il y a plus de 100 000 personnes qui vivent à Syrte. Si 10 000 sont parties, ou 20000, la grande majorité de la population est toujours là. Ils ont été bombardés par l’OTAN. L’OTAN a bombardé au moins la moitié de la ville, y compris ce qu’ils ont dit être des installations des pro-kadhafistes dans toute la ville », a poursuivi Escobar. « C’est un bombardement massif, alors que théoriquement la mission ’humanitaire’ de l’OTAN était de protéger [les civils]. »

« Donc, si les ’bons’ sont attaqués par les forces de Kadhafi, le R2P [Right 2 Plunder - Droit de piller] s’applique », a-t-il expliqué. « Mais si les ’méchants’ sont installés dans Syrte, par exemple, cela ne nous m’inquiète pas qu’il y ait là des milliers de civils et le R2P ne s’applique pas. Donc, en termes d’hypocrisie, cela bat tous les records. »

Quant à la durée de l’opération de l’OTAN en Libye, Pepe Escobar est persuadé que l’OTAN va rester en Libye « pour toujours ».

« La dernière fois ils ont dit : ’Tant que il n’y a pas de gouvernement qui fonctionne à Tripoli, nous serons là.’ Cela n’arrivera jamais. Donc c’est la guerre pour toujours. »

Depuis plus de deux jours maintenant, les dirigeants intérimaires de la Libye ont lancé l’un des plus lourds assauts sur le bastion le plus important resté fidèle au leader évincé. Les forces [soit-disant] révolutionnaires affirment contrôler la majeure partie de la ville, qui est maintenant assiégée depuis plus de trois semaines.

                                                                                                                                                            mercredi 12 octobre 2011 - 18h:20

Russia Today