François Hollande était en visite, à Alger, ce lundi 15 juin.
Trois ans après sa première visite, en tant que chef d'État, il a foulé, une nouvelle fois, le sol algérien, une preuve supplémentaire du lien privilégié que la France essaie de renforcer avec l'Algérie.
Le président français s'est, tout d'abord, recueilli, devant le sanctuaire du martyr, sur les hauteurs d'Alger. Un monument, en hommage aux victimes de la guerre d'Algérie. "Le passé n'est plus un obstacle entre les deux pays", a souligné le chef de l'État.
La lutte contre le terrorisme était au cœur de la rencontre entre François Hollande et Abdelaziz Bouteflika, très diminué, depuis son AVC, en 2013. "Le Président Bouteflika m'a donné une impression de grande maîtrise intellectuelle, et même, c'est rare de rencontrer un chef d'État, qui a cette alacrité, cette capacité de jugement", a déclaré François Hollande. Pas un mot, en revanche, sur la question de la succession du président algérien, un sujet tabou, en Algérie.
Le déplacement devait être placé, sous les auspices du business. Il aura été, presque, entièrement, dominé par la question du terrorisme. Après la visite d’Etat, en grande pompe de décembre 2012, le second déplacement du Président François Hollande, à Alger, essentiellement, préparé, pour être consacré aux partenariats économiques, a été, doublement, marqué, lundi 15 juin. D’abord, par l’annonce d’une frappe américaine, en Libye, visant le Jihadiste le plus recherché de tout le Sahel, l’Algérien, Mokhtar Belmokhtar. Et, un peu plus tard, par un double attentat-suicide, commis à N’Djamena, au Tchad, qui a fait 24 morts.
Ces «sujets graves», selon les mots de François Hollande, prononcés, dès son atterrissage, à l’aéroport d’Alger, se sont, d’emblée, imposés, dans cette «visite de travail» de huit heures. Au point que le chef de l’Etat a, immédiatement, évoqué «le combat commun contre cet ennemi terrible, implacable, auquel nous avons porté des coups, et, encore, récemment, ces dernières heures».
De fait, les entretiens que le président français a eus avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, puis, avec le Président Abdelaziz Bouteflika, ont, en grande partie, porté sur la sécurité régionale. «Nous avons exprimé préoccupation et solidarité, par rapport à ce qui vient de se produire, au Tchad, un attentat terroriste, particulièrement, barbare. Il n’y a pas de doute que c’est Boko Haram, qui en est responsable, et qui devra rendre compte de cette horreur nouvelle», a-t-il déclaré, à l’issue de cette rencontre de près de deux heures.
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