Issa al-Zaher, l'analyste politique et militaire syrien, revient sur l'offensive "éclair" de l'armée arabe syrienne, dans le Nord et l'Est d'Alep, "offensive, qui s'est soldée par la libération de localités, dans la banlieue d'Alep" : "C'est une opération, qui vise à ramener la sécurité, dans la seconde grande ville syrienne, un temps, le poumon économique de la Syrie. Rappelons que les opérations de l'armée syrienne, à Alep, se distinguent, parfaitement, du plan de De Mistura, l'envoyé onusien, un plan qui demande le gel des combats. L'armée syrienne est là en train d'accomplir son devoir national, qui l'engage à sauvegarder la sécurité nationale".
Mais pourquoi une offensive militaire, à ce stade des choses, à Alep?" Lla bataille d'Alep a fait échec aux plans américains, qui visaient à plonger Alep dans le chaos, et à faire de cette seconde ville d'importance syrienne, un second Misrata ou Tripoli, soit une perspective à la libyenne. Les Etats Unis voulaient faire d'Alep, une seconde capitale syrienne. Or, l'opération de l'armée a réussi, dans sa première étape, à atteindre son objectif. Les positions, d'où les prochaines étapes de l'offensive devront être lancées, sont, désormais, libérées. A Alep, il y a un sauve qui peut général, dans les rangs des miliciens, qui fuient la ville vers la Turquie. A Alep, l'armée syrienne emploie de nouvelles tactiques. L'ennemi ne s'attendait vraiment pas à ce que l'armée syrienne lance ses opérations, à partir de plusieurs axes contre la banlieue d'Alep. La machine de guerre syrienne a, violemment, agi et le feu a été très nourri. L'offensive d'Alep constitue un coup très dur asséné au moral des terroristes. Ceci dit, il y a un fait à remarquer: "L'armée syrienne respecte, dans ses moindres actes, les principes et les réglementations militaires et éthiques". Pour cet expert, "le feu vert donné par Assad au plan Mistura est le signe d'une grande intelligence stratégique : ce feu vert témoigne du grand discernement stratégique de Damas, dans la gestion du dossier De Mistura. Assad s'est refusé à accepter, au début, le plan onusien, car il savait qu'une telle acceptation aurait des impacts néfastes, pour la Syrie. Ce fut là qu'Assad a commencé à imposer ses propres conditions à ce plan, pour bien montrer son autorité, ses capacités à maintenir la souveraineté nationale. En effet, si Damas avait donné son feu vert au gel de six semaines des combats, à Alep, les terroristes auraient refusé de se mettre à la table des négociations avec Assad. En vérité, Assad est en train de renforcer ses positions, avant l'entrée en vigueur du plan onusien"
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