Suite aux victoires successives de l'armée syrienne, à Qousseir, et suite à la décision de l'Autriche de retirer ses forces des hauteurs du Golan, le Président Poutine a proposé le déploiement des forces russes dans cette région, s'il y aura une demande de la part du Secrétaire général de l'ONU et si les autres puissances s'y intéressent.
L'ONU a jugé irrecevable cette proposition du Président russe avançant cet argument que l'accord de désengagement entre Israël et la Syrie et le protocole conclu entre les deux parties n'autorise pas aux pays membres permanents du Conseil de Sécurité à envoyer des troupes sur les hauteurs du Golan.
Ceci étant dit, certains analystes estiment que cette proposition de Poutine n'est qu'un prélude aux actions beaucoup plus sérieuses de la Russie envers la question syrienne. Le site d'information israélien, Debka File, lié aux services de sécurité et de renseignements du régime israélien a décrypté les nouvelles actions de la Russie vis-à-vis de la Syrie, notamment en ce qui concerne la proposition de Poutine de prendre le relais des forces autrichiennes.
Le Kremlin a annoncé samedi que le Président russe, Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou s'étaient entretenus, au téléphone. Il s'agissait de leur troisième entretien téléphonique durant le dernier mois. Leur premier entretien a eu lieu le 6 juin, suite aux raids israéliens contre la Syrie et le second a eu lieu le 14 juin, lors du déplacement du Premier ministre israélien, à Sotchi pour rencontrer Poutine et le dissuader de vendre les missiles S-300 à la Syrie. Le gouvernement israélien a évité tout commentaire sur le récent entretien téléphonique entre Poutine et Netanyahou.
Cela dit, leurs contacts successifs témoignent de leur préoccupation conjointe envers la question syrienne et également, toute la région du Moyen-Orient et dans une conjoncture où les Etats-Unis ont annoncé leur intention de vouloir se retirer du Moyen-Orient.
Ce site d'information israélien montre que Poutine n'est pas revenu sur sa décision de déployer les forces de maintien de paix russes, sur les hauteurs du Golan. Mais, il s'efforce de contourner l'ONU, qui s'est opposé à sa proposition, pour entrer directement dans une interaction avec le régime israélien. Cependant, rien n'a filtré encore sur les détails du récent entretien téléphonique entre lui et Netanyahou. En tout état de cause, Poutine savait bien qu'Israël et l'ONU s'opposent à sa proposition du déploiement des troupes russes sur le Golan, cependant, il a avancé cette proposition pour deux raisons :
1- Pour rappeler aux présidents américain et chinois qui étaient, en ce moment, en négociations et discussions, qu'aucun d'entre eux n'a le contrôle réel de la situation en Syrie et que c'est la Russie qui, avec l'influence de l'axe Iran-Syrie-Irak-Hezbollah, est en position de force dans la région.
2- Pour favoriser les actions ultérieures en vue du déploiement des forces russes dans la région du Golan. La prochaine fois, Poutine ne demandera l'autorisation des Etats-Unis, de l'ONU ou du régime israélien. Il passera directement par son allié, c'est-à-dire Bachar al-Assad, tout en lui rappelant la présence des forces américaines sur le territoire jordanien, pour souligner l'importance du déploiement des troupes russes en Syrie.
Le déploiement des troupes russes dans une partie du Golan et derrière la ligne de démarcation entre la Syrie et les territoires palestiniens occupés, instituera l’équation suivante : La Russie n'aura plus besoin ni de l'ONU ni du régime israélien.
Source: Irib News
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