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28 juin 2015

Syrie: l’armée repousse l’offensive terroriste contre Daraa



L'offensive majeure des groupes extrémistes contre la ville de Daraa, non loin de la frontière syro-jordanienne, baptisée «tempête du sud», a tourné au désastre. L'Armée arabe syrienne et les comités populaires ont repoussé toutes les attaques, infligeant aux assaillants de très lourdes pertes.

Mille cinq-cents extrémistes d'une trentaine de groupes, fédérés au sein du «Front Sud» ettéléguidés par la chambre d'opération «Mok», basée en Jordanie, ont lancé, mercredi, une offensive majeure pour tenter de prendre la ville de Daraa, chef-lieu de la province éponyme. Ils ont déployé, à cet effet, une quarantaine de lance-roquettes multitubes et des dizaines de chars, ainsi que des armes nouvelles et d'énormes quantités de munitions (plus de 10000 obus), fournies par les Américains et les Saoudiens. Officiellement, les mouvements takfiristes n'ont pas été associés à cette offensive. Mais quelques heures après le début de l'attaque, un millier de terroristes du «Front al-Nosra», d'«Ahrar al-Cham» et de «Harakat al-Mouthanna» ont été appelés à la rescousse, et plusieurs attaques suicide ont ciblé des check-points et des positions de l'armée. 

Les assaillants ont attaqué Daraa par sept axes différents: Tafas, Atman, Yadouda-Atman, le siège des renseignements de l'armée de l'air, le camp de Daraa et l'Hôpital national.
L'objectif de l'attaque était de prendre la ville de Daraa et, par conséquent, de contrôler une grand tronçon de l'autoroute Daraa-Damas. 
Dès les premières heures de cette attaque, la plus importante lancée contre Daraa depuis le début du conflit en 2011, les groupes terroristes ont commencé à abreuver les médias d'informations sur des «victoires» et sur l'«effondrement» de l'armée syrienne.
Mais la réalité a très vite éclaté: L'offensive majeure s'est soldée par un fiasco. L'Armée syrienne avait parfaitement anticipé cette opération et s'y était bien préparée, renforçant ses positions et acheminant des renforts.

Au moins cent terroristes tués

Appuyée par les comités populaires et les habitants, elle a repoussé toutes les attaques, faisant subir aux assaillants de lourdes pertes. Les pages des groupes armées sur les réseaux sociaux ont fait part du décès d'une centaine d'extrémistes affiliés au «Front sud», publiant leurs noms et leurs photos. L'armée, elle, parle de 150 terroristes tués, surtout que le Front al-Nosra et les groupes takfiristes n'ont pas révélé leurs pertes. Quelque deux cents extrémistes ont en outre été blessés et au moins quatre ont été faits prisonniers. 
La combativité de l'armée syrienne et des comités populaires, après une série de revers ces trois derniers mois, a provoqué une onde de choc qui s'est fait ressentir au sein même de l'état-major des groupes extrémistes, en Jordanie. Malgré les renforts en hommes et en armes envoyés, les terroristes n'ont pu réaliser aucune percée significative.

 L'armée syrienne a pu repousser cette offensive grâce à une bonne préparation en amont et pendant l'attaque. Elle a livré cette bataille à la dimension de la province et non pas seulement de la ville même de Daraa. Elle a intensifié ses frappes contre les positions des extrémistes à Kfar Chams, Kfar Nassej et Tall Zaatar, au nord-ouest de la province, et des unités d'infanterie ont repris une position militaire au nord des fermes de Bitar. L'armée a dans le même temps intensifié ses bombardements sur les lignes arrière des extrémistes, à Abtah, Tafas et Atman. Cette forte pression a poussé les terroristes à se retirer des abords de la ville et à concentrer leurs attaques sur l'axe de Manchié. 
L'aviation est aussi entrée en action, bombardant les colonnes des assaillants à Yadouda, Mzeirib, Cheikh Meskin et Bosra al-Harir, leur infligeant de lourdes pertes, en hommes et en matériel.

Hassaké résiste, Aïn al-Arab nettoyée

Au nord de la Syrie, les combats se sont poursuivis entre les terroristes de «Daech» d'un côté, l'armée syrienne et les milices kurdes de l'autre, autour de la ville de Hassaké.
Les Kurdes s'opposent aux combattants de «Daech» dans le quartier de Ghouiran au sud-est de la ville, alors que l'armée les affronte dans le quartier d'al-Nachoua dans les faubourgs sud-ouest et dans le quartier abritant le bâtiment des services de sécurité et la prison centrale.
Par ailleurs, les combattants kurdes ont annoncé avoir chassé «Daech» de la ville frontalière de Kobané, où les terroristes ont massacré près de 150 personnes.
L'irruption surprise du «Daech» à Kobané met en exergue le rôle ambiguë de la Turquie, qui a nié que les terroristes soient passés par son territoire pour pénétrer dans la ville, qualifiant ces informations de «mensongères». 
Cependant, le quotidien turc «Jumhuriyyet» a diffusé une vidéo montrant des combattants turcs de «Daech», se flattant d'avoir mené l'attaque contre Kobané. La vidéo montre un terroriste parlant le turc en train de déclarer: «Oui, nous avons attaqué Aïn al-Arab à partir de trois axes». 
«Jumhuriyyet» avait récemment apporté la preuve que le gouvernement de Recep Tayyeb Erdogan avait fourni des armes et des munitions sous couvert d'aides humanitaires aux groupes terroristes en Syrie.
Le chef des services de renseignements américains, James Clapper, avait dernièrement déclaré que «la lutte contre 'Daech' n'est pas une priorité de la Turquie», ajoutant que ce fait facilitait le passage par ce pays d'extrémistes allant rejoindre les groupes terroristes en Syrie et en Irak.

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