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28 juin 2015

Secret d’Etat : la France soutient Al-Qaïda, en Syrie

«La décision des États-Unis de placer le Front Al-Nosra, un groupe jihadiste combattant, aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été, vivement, critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a, ainsi, estimé, mercredi, que «tous les Arabes étaient vent debout» contre la position américaine, «parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot». 
«C’était très net, et le président de la Coalition était, aussi, sur cette ligne», a ajouté le ministre». Nous sommes, en décembre 2012, et la lecture de cet extrait du quotidien "Le Monde" indique que la France fait tout ce qu’elle peut, pour empêcher qu’Al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda, en Syrie, soit inscrite, sur la liste noire de l’ONU, celle qui désigne les organisations terroristes. Dès le «printemps» de Damas, Nicolas Sarkozy, alors, à l’Elysée, s’engage à fond, pour que Bachar Al-Assad soit balayé. 
L’arrivée des socialistes au pouvoir, en mai 2012, augmente, encore, la haine de Paris, pour le régime syrien : tout rebelle doit être considéré comme un saint. Peu importe, s’il est le monstrueux enfant de Ben Laden. Ce qui est le cas de tous les combattants d’Al-Nosra. Au grand dam de Fabius, Washington, qui ne peut faire moins, dans un pays marqué par les attentats du 11 septembre, décide, unilatéralement, de déclarer terroristes, ces Jihadistes, pourtant, si utiles. 
En coulisse, le Quai d’Orsay mobilise, afin d’épargner l’infamie à cette composante «rebelle». La preuve ? Nous la détenons par un courrier envoyé par la délégation marocaine, à l’ONU, à son ministère de tutelle, à Rabat. La lettre du 29 avril 2013 est classée «Confidentiel/Très urgent», elle est signée de Mohamed Loulichki, l’ambassadeur du Maroc, auprès des Nations Unies. Cette missive fait état d’une demande de la Syrie, auprès de l’ONU, intervention, qui met, visiblement, la France dans tous ses émois : Damas vient de sommer l’ONU de placer Al-Nosra, sur la liste des organisations terroristes... Le courrier diplomatique marocain rapporte l’embarras de Paris, qui «considère, politiquement, inconcevable de s’opposer à l’inscription d’Al-Nosra, sur la liste des sanctions. Toutefois, il est important, pour la France, qu’une telle inscription s’opère, à travers des canaux autres que la Mission syrienne, et de couper l’herbe sous les pieds de la Syrie, qui a, toujours, assimilé l’opposition syrienne à des groupes terroristes». Que faire, pour éviter l’opprobre à Al-Nosra-Al-Qaïda, organisation bien vue de Fabius ? Toujours, selon le courrier marocain, Paris a imaginé une réplique, qui est le «résultat de plusieurs semaines de négociations». La ruse, qui a été approuvée par le Royaume-Uni, consiste à ajouter, discrètement, le nom d’Al-Nosra à la liste des sanctions qui frappe Al-Qaïda, en Irak. Ainsi, l’initiative de Bachar serait contrée et les «rebelles», aimés de Paris, moins stigmatisés...Cette lettre de l’ambassadeur du Maroc continue d’être instructive, quand on lit sous la plume de l’excellence la position de Riyad, face à une mise au pilori d’Al-Nosra : «L’Arabie Saoudite nous a, déjà, communiqué ses craintes, quant à la perspective de l’inscription d’Al-Nosra et son instrumentalisation, pour établir un lien entre le terrorisme et les pays qui soutiennent les groupes armés de l’opposition syrienne». Cette phrase mérite une traduction un peu plus brutale, avec des circonvolutions Riyad dit la chose suivante : «Impossible de stigmatiser Al-Nosra, alors que nous soutenons, armons et finançons ce groupe. Impossible qu’il soit dit et écrit que nous sommes des alliés du terrorisme». Finalement, le 31 mai 2013, la France de Fabius va perdre le match, l’ONU couche Al-Nosra sur sa liste noire. Avec des sursauts, encouragés par Paris, les «rebelles» tentent, en permanence, d’en être rayés. Ainsi, en septembre 2014, quand Al-Nosra libère 45 Casques bleus qu’il détient en otage, le Quai d’Orsay appuie, discrètement, la demande des élèves de Ben Laden, qui exigent, en échange, d’être rayés de la «Liste des sanctions». Le «deal» n’a pas marché, mais il est en mouvement, depuis que John Kerry, bien longtemps après Fabius et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, est venu, à son tour, approuver le bon travail d’Al-Qaïda, en Syrie.

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