La prolongation de l’offensive contre le Yémen prépare politiquement le terrain
à une riposte tous azimuts à l’Arabie saoudite qui est désormais vue comme l’ennemi numéro un du Yémen car elle a massacré les citoyens de ce pays et en a détruit les infrastructures. Dès les premiers jours des frappes aériennes contre les villes yéménites, on a été témoin du soutien des pays comme l’Egypte, le Qatar, la France, la Turquie et les Etats-Unis aux Saoudiens. Les analyses sont nombreuses et il semble que la plus importante concernant la retenue des Yéménites face aux saoudiens repose sur deux axes : premièrement il faut examiner l’attitude des leaders de la révolution yéménite conformément à la situation interne du Yémen. Sous prétexte de vouloir soutenir le gouvernement de Mansour Hadi, président démissionnaire yéménite, l’Arabie saoudite a lancé l'offensive contre le Yémen en bombardant les villes et les positions des comités révolutionnaires et de l’armée yéménite. L’Arabie, en déployant une protection aérienne aux terroristes d’Al-Qaïda et aux partisans de Mansour Hadi, a tenté de faire retourner au pouvoir le président démissionnaire, projet qui n’a pas réussi encore.
D’autre part, le mouvement Ansarallah s'emploie à stabiliser la révolution dans les provinces du Sud afin d’empêcher le démembrement du Yémen. Le contrôle du port de Bab al-Mandeb sur la côte du golfe d’Aden, l’un des golfes les plus stratégiques du monde, constitue un objectif majeur des comités révolutionnaires. Dans ce cas ces comités auront une carte précieuse à jouer face aux agresseurs.
Une autre raison pour laquelle nous ne sommes pas témoins d’une riposte tous azimuts du Yémen à l’offensive saoudienne réside dans le fait qu’il existe pro et anti guerre contre le Yémen. Les Saoudiens ont prétendu que les révolutionnaires au Yémen avaient menacé d’attaquer les deux Mosquées. Cette argumentation est l’un des prétextes auxquels Riyad a fait recours pour légitimer son offensive, mais avec leur silence Ansarallah et l’armée yéménite ont déjoué ce complot des Saoudiens. Peut-être si au début de l’offensive, les Yéménites avaient riposté vastement aux frappes saoudiennes, plus de pays seraient entrés dans la guerre. Après des raids aériens d’envergure contre le Yémen, le conflit se transforme maintenant en un différend politique entre les Saoudiens et les révolutionnaires yéménites. Le silence du mouvement Ansarallah a neutralisé la machination de Riyad qui voulait duper les musulmans. Etant donné le processus rapide des évolutions dans la région et les avancées du front de la Résistance dans diverses zones, nous serons témoins dans un proche avenir des résultats des succès de la Résistance sur la donne yéménite.
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