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16 avr. 2015

Visite spéciale aux combattants du Hezbollah au Qalamoun


La visite effectuée par la chaine de télévision panarabe al-Mayadeen diffère de toutes les autres. Al-Mayadeen s'est rendu à l'un des fronts les plus dangereux dans le Qalamoun, cette fois, pour s'enquérir de près sur les combattants du Hezbollah, pour la première fois depuis le début de sa participation aux combats en Syrie. 

Dans le jurd du Qalamoun, à la frontière libano-syrienne, à quelques centaines de mètres des groupes takfiristes armés, nous avons rencontré des combattants du Hezbollah. Des jeunes à bas âge, des étudiants universitaires de multiples spécialités, ont sacrifié leur vie pour défendre une cause sacrée. Que leur représente cette guerre? Pourquoi y prennent-ils part? Comment passent-ils leur temps dans ce territoire? Quelle est la différence entre le combat contre l'ennemi israélien et les takfiristes? 

Cette enquête a été menée à l'approche d'une nouvelle bataille avec les groupes takfiristes armés à la frontière libano-syrienne. Une enquête qui pourrait manquer certains détails descriptifs liés aux combattants et aux positions militaires. Sachant que tous les noms des combattants mentionnés sont des alias.

Le jurd que nous avons visité se situe à 1850 m d'altitude. Des montagnes rocheuses sinueuses qui n'ont jamais été habitées. Des collines très élevées, dont la position géographique est sans aucune importance, sauf qu'elles font partie des collines des monts du Qalamoun et de son jurd situé dans l'Anti-Liban. Les circonstances politiques ont transformé ce terrain isolé en un terrain qui attire l'attention du monde entier et des grandes puissances politiques, dont l'ennemi israélien. Ceci a eu lieu avec le déclenchement de la crise en Syrie et l'avènement des groupes takfiristes aux frontières libanaises. 

La route vers les positions militaires a nécessité près de 45 minutes à bord d'un véhicule tout terrain, des villages du Qalamoun vers le jurd de Jebbeh et Assal el-Ward. Ce que personne ne sait c'est que les combattants ont été isolés au long du jurd de tout contact avec l'extérieur, à cause de la tempête «Zeina» et la neige qui a couvert les montagnes à 2 m d'altitude. 

Mais grâce aux provisions et aux renforts nécessaires pour se protéger contre le froid d'hiver, cette période fut une occasion pour les combattants pour se reposer. De plus, les combattants ont porté pour la première fois des treillis consacrés au temps hivernal, de fabrication russe. La pluie et le froid ne peuvent pas les transpercer. 

La hauteur de la neige a poussé le commandement du Hezbollah à utiliser pour la première fois dans le champ de bataille les Ski-Doo pour transporter la nourriture et le mazout, ou encore certains combattants dont la période de leur service est terminée. 

En route vers le jurd, un certain combattant, alias Hamza, dit: «Je ne me suis jamais figuré que je conduirai des Ski-Doo surtout en guerre. Une personne spécialiste nous a appris comment le conduire. Et chacun de nous a fait apprendre l'autre. Tout le monde veut les conduire».

Kazem, qui était présent durant la tempête, se rappelle: «Je suis parti à la position, et je n'arrivai pas à comprendre comment mes collègues étaient en train de faire une brèche dans la neige pour pouvoir sortir de leur tente, en chantant». Selon Kazem, cette période fut une occasion pour que les combattants se reposent surtout que l'ennemi dans les cavernes d'en face ne pouvait avancer d'un mètre. De plus, les provisions étaient riches et les moyens de réchauffement disponibles. 

Le commandant militaire «Badr» nous présentent les combattants que nous allons rencontrer: ils sont tous des jeunes âgés de 20 à 35 ans. Ils ont une grande expertise militaire acquise des camps du Hezbollah et des combats en Syrie. Le reste des combattants ont acquis une importante expérience des combats contre l'ennemi israélien. Tous les jeunes combattants sont des forces d'élite, connue pour «la brigade Redwane» mise en place par le dirigeant martyr Imad Moughniyeh. Chacun a sa propre mission militaire. Il y a des francs-tireurs, des combattants d'infanterie, des lanceurs de roquettes, des ingénieurs et autres. Le commandant Badr a participé à la guerre contre l'ennemi israélien et contre les takfiristes. «Nous n'avons pas mené la guerre de rues contre l'ennemi israélien que très rarement. Mais en Syrie, nous confrontons face à face avec les groupes terroristes. D'après mon expérience personnelle, le combat contre les Israéliens est différent. Nous nous comprenons mieux sur l'action militaire. Mais les takfiristes sont un ennemi idiot. Ils n'admettent aucune règle du jeu, bien que les deux soient des ennemis et cherchent à nous tuer». 

Certes, les combattants qui ont acquis une bonne expertise de combat dans les guerres de rues ont un avenir militaire différent de l'ancienne génération. En toute confiance, Badr précise que «ces jeunes combattants forment la nouvelle génération de la résistance. Ils seront beaucoup plus forts que nous parce que leur expérience est meilleure et différente. Ils sont remplis de vie et d'énergie. Le savoir et le développement jouent également un rôle important en leur faveur. Sur le terrain, nous sommes soulagé à la vue des jeunes combattants escalader les montagnes, courir pour une longue distance et mener des combats violents avec une grande force physique».

Et Badr de poursuivre: «Ils s'adaptent à un terrain différent des leurs. Du soleil brulant en été au froid glacial et aux degrés de température au-dessous de 10°c. Sachez que la plupart des armées du monde ne peut s'adapter au climat du jurd qui peut être qualifié de Tora Bora». 

Du chocolat, des dattes, de raisins… et un sourire

Au fur et à mesure, nous nous éloignons de tous les aspects de la vie. Pas de champs agricoles, pas de maisons habitées. Les bulldozers ont creusé une route spéciale pour arriver aux différents postes militaires communs entre l'armée syrienne et le Hezbollah. Le terme jurd est suffisant pour décrire la réalité. Des roches, des pierres parsemées, du sable, des véhicules détruits du «front al-Nosra» et certaines cavernes dans lesquels ont été trouvés des sacs pour la fabrication de produits explosifs qui servent aux voitures piégées. Ces voitures qui étaient envoyées au Liban pour frapper les civils. Nous sommes arrivés difficilement au poste avancé commun avec l'armée syrienne après avoir assuré un barrage de feu. Une cellule militaire organisée et sur le qui-vive. Des véhicules militaires, des blindés, d'artillerie et autre type d'armes consacrées à frapper les miliciens déployés aux alentours. Alors que les combattants sont répartis selon leurs missions et leurs positions. Nous nous contentons de cette description. 

Les combattants qui portent des treillis militaires accueillent leurs hôtes avec étonnement, dans un endroit où ils n'ont pas pris l'habitude d'accueillir des gens ne portant pas de treillis militaires. Mais cette surprise ne les empêche pas de saluer avec respect et bienveillance le groupe d'al-Mayadeen. Le dirigeant de la position militaire nous accueille avec un sourire qui n'a pas quitté sa face tout au long de la visite. Il a commencé à nous présenter les combattants.

D'autres combattants accourent pour accueillir les hôtes et leur présenter du chocolat, des dattes, des raisons et de l'eau. Il est étonnant comment ils ont le temps de le faire, mais c'est une caractéristique qui les distinguent dans toutes les circonstances.

Il est clair que la relation entre le commandant Badr et les combattants est plus que bonne. Tout le monde le salue chaleureusement, comme s'il était leur père. 

A une question sur la relation de Badr avec les combattants, il a répondu: «En tant que commandant, je dois être toujours à leur côté. Le combattant a ses propres conditions et a besoin de lui porter une attention particulière malgré tout. Même si j'étais leur responsable, je dois comporter avec eux comme un frère dans une certaine mesure. Un mot rassurant ou bienveillant diminue la tension, et le commandant doit avoir ces caractéristiques, et ne pas se comporter avec despotisme à leur encontre. Dans les moments cruciaux, il doit faire preuve de fermeté et ne pas permettre que des erreurs soient commises». Sur ce point, Badr insiste sur la relation fraternelle qui est née avec les soldats syriens. «Une relation de fraternité basée sur le respect mutuel, la confiance et le sacrifice face aux takfiristes du front al-Nosra et Daech».

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