Elle risquait plus de sept ans de prison pour abus de piano – six ans pour nuisance sonore et un an et demi pour les "troubles psychiques" infligés à sa voisine. Le parquet de Gérone, en Espagne, a mis la pédale douce et finalement requis une peine de vingt mois contre la musicienne, rapporteEl País.
Entre 2003 et 2007, Laia L. a joué jusqu'à huit heures par jour et cinq jours par semaine sans barguigner sur les décibels, soutient la plaignante. Sonia B. dit garder d’importantes séquelles de cette "torture" pianistique : elle ne supporte plus la simple vue d’un piano, écrit El Comercio. Selon les médecins, le "stress auditif" a engendré chez elle de nombreux symptômes : altération du sommeil, nervosité, anxiété, attaques de panique et complications lors de ses derniers mois de grossesse.
L’accusée, qui étudiait à l’époque au conservatoire, dit avoir fait tout le nécessaire pour ménager sa voisine, en faisant des travaux d'insonorisation et en rehaussant son piano pour l'isoler du sol. La justice a toutefois retenu le délit de nuisance sonore avec risque grave pour la santé. Outre une amende salée, le parquet a également requis une interdiction de toucher à un piano pendant six mois pour Laia L.
Seule consolation pour la pianiste, désormais professionnelle : elle ne dormira pas derrière les barreaux. La peine requise étant inférieure à deux ans et la concertiste n’ayant pas de casier judiciaire, elle n’ira pas au violon.
source : courrierinternational.com
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