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15 nov. 2013

La Commission européenne met l’Allemagne sur le banc des accusés… parce qu’elle a un fort excédent commercial

© – The Council of Europe
Mercredi, la Commission européenne a débuté une enquête approfondie pour analyser l’excédent commercial élevé de l’Allemagne. Celui-ci s’élève à 7% du PIB, et il a même atteint 19,7 milliards d’euros en septembre, soit 8% du PIB de 2012.

La commission veut savoir si cet excédent ne compromet pas la stabilité de l’euro. « Une augmentation de la demande intérieure d’un grand pays excédentaire comme l’Allemagne aura une incidence (…) sur les exportations des pays voisins », écrit-elle.

Depuis 2 ans, elle a mis en place un programme de détection de la formation de grands déséquilibres macro-économiques et à ce titre, elle surveille par exemple les déficits publics de plusieurs pays tels que la France ou l’Italie. Mais avec le démarrage de cette enquête, c’est la première fois que le mécanisme d’alerte associé à ce programme est actionné. L’Allemagne n’est pas le seul pays mis en cause pour son excédent commercial, puisque le Luxembourg l’est également.

Les résultats de l’enquête de la commission seront connus en mars 2014, et si elle conclut que la politique allemande constitue une menace pour la stabilité de l’euro, le pays sera sanctionné d’une amende représentant 0,1% de son PIB.

Le journal Les Echos comprend cette initiative : « Les pertes des uns font les gains des autres. On ne peut pas demander au sud de l’Europe de diminuer ses déficits si le nord ne réduit pas ses excédents », écrit-il. Mais il estime que la commission doit se souvenir de 3 points :

✔ D’abord, la volonté des allemands de se constituer une épargne au moyen de leurs exportations et de l’utiliser pour investir dans des pays plus jeunes, alors qu’ils sont confrontés à un vieillissement démographique sévère, est naturelle ;

✔ La masse salariale allemande a augmenté 6 fois plus vite que les revenus disponibles des ménages au cours des 7 dernières années, ce qui signifie que c’est la pression fiscale qui justifie le plus la faiblesse de la demande allemande (les impôts ont augmenté plus rapidement que les salaires) et qu’en fin de compte, une partie du ressort de cet excédent commercial relève du politique;

✔ Enfin, les exportations allemandes destinées à des autres Etats-membres ne représentent qu’un quart du total, ce qui implique que cet excédent commercial est principalement alimenté par le reste du monde.

« L’Europe marche sur la tête », commente Marc Fiorentino de MonFinancier.com. « On devrait se réjouir que l’Allemagne soit en bonne santé. C’est grâce à cela que la zone euro et l’euro tiennent encore ». « On vit la grande période de l’avènement du nivellement par le bas…Tous égaux, tous nuls », sanctionne-t-il.

Source : express.be

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