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1 juil. 2013

Prism : Au moins 7 pays européens auraient des accords avec la NSA ?

Cette nuit un article publié sur le Guardian, puis retiré ensuite au motif d’un complément d’investigation, fait état de ce ce témoignage, étrangement proche de ce que nous vous racontons ici depuis le début des révélations de Edward Snowden. 

Certes, puisque le Guardian l’a retiré, les révélations sont sujettes à caution.

Mais vu la posture actuelle de Berlin, on sent qu’on n’est pas spécialement loin d’une minicrise diplomatique de circonstance, parfaitement ridicule, qui n’est là que pour faire diversion.

Le Guardian aurait-il été rappelé à l’ordre par les autorités britanniques pour ne pas jeter de l’huile sur le feu ou nous prépare t-il au contraire une réponse du berger à la bergère à Angela Merkel ?

Vous le savez, Internet n’est que la plus grosse machine à copier du monde. L’article du Guardian est donc disponible sur Pastebin et de toutes façons j’en conserve également une copie (txt).

Et ces nouvelles révélations de Wayne Madsen, un ancien officier de la NAVY qui a travaillé pour la NSA pendant 12 ans, confirme 4 pays que nous vous avions par ailleurs cité comme impliqués dans la surveillance de masse, et plus ou moins directement liés au programme global des autorités américaines. Selon Wayne Madsen, on parle en fait de 7 pays européens qui auraient des accords secrets avec les USA sur des questions de SIGINT (le renseignement de source électromagnétique) :

  • Le Royaume-Unis
  • L’Allemagne
  • Les Pays-Bas
  • La France
  • Le Danemark
  • L’Italie
  • L’Espagne

Tout de suite, on comprend mieux que les politiques européens jouent les vierges effarouchées, et que Fleur Pellerin minimise à ce point PRISM et surtout tout les programmes qu’il y a autour que tout ça est en ligne sur Reflets depuis une bonne semaine dans la quasi indifférence des médias français. Y aurait-il un embargo de la presse sur les questions que nous n’avons de cesse de marteler ?… Nous allons y revenir. Continuons dans les révélations de Wayne Madsen.

L’article du Guardian fait dans un premier temps état de documents déclassifiés (publiés par la DISA) où les USA classent les états par degré de confiance qu’ils leur accorde. Une confiance de niveau 1 est accordée aux pays qui ont rejoint de l’UKUSA : Le Royaume-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Une confiance de niveau 2 est accordée à l’Allemagne et à la France. Outre que l’on ne peut que se réjouir des bonnes relations que nous avons avec nos amis américains, on parle quand même ici d’un degré de confiance dans le cadre de programmes internationaux de SIGINT et de surveillance de masse.

Under international intelligence agreements, confirmed by declassified documents, nations are categorised by the US according to their trust level. The US is first party while the UK, Canada, Australia and New Zealand enjoy second party relationships. Germany and France have third party relationships.

Madsen explique que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les USA se taillent la part du lion tendis que les « Third Parties », la France et l’Allemagne accèdent à des renseignements grandement épurés de leur contenu.

D’où Madsen de dénoncer vivement ce que nous dénoncions ici, à savoir l’hypocrisie crasse des politiques avec en tête de ligne, Angela Merkel qui se paye clairement la tête du monde quand elle demande énergiquement des explications aux USA et qu’elle s’en prend de manière sèche aux britanniques.

Madsen said he was alarmed at the « sanctimonious outcry » of political leaders who were « feigning shock » about the spying operations while staying silent about their own arrangements with the US, and was particularly concerned that senior German politicians had accused the UK of spying when their country had a similar third-party deal with the NSA.
(…)

« I can’t understand how Angela Merkel can keep a straight face, demanding assurances from [Barack] Obama and the UK while Germany has entered into those exact relationships, » Madsen said.

Quand Der Spiegel explique que les institutions européennes sont espionnées en profondeur, ça pose un peu problème, certes, mais il faut se demander qui a fait entrer le loup dans la bergerie…

Nous vous disions aussi qu’étrangement, la France, on ne l’entend pas trop à ce sujet, ou quand on l’entend c’est parce que la CNIL a créé un groupe de travail. Vous noterez au passage que ce n’est pas la DCRI qui se retrouve saisie par un juge pour enquêter… non, au lieu de ça, contre toute logique, nous avons un groupe de travail de la CNIL… (NDLR : « n’a peur la NSA » ).



Article en intégralité sur reflets.info

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