Blogger Tips and TricksLatest Tips And TricksBlogger Tricks

3 juil. 2013

Courage, fuyons ! L’un après l’autre, des États refusent l’asile politique à Edward Snowden

L’ex-consultant de la NSA refuse les conditions de Vladimir Poutine, exigeant la fin de ses révélations contre l’asile. Mais Edward Snowden n’a que très peu de solutions de secours, les pays occidentaux rejetant les uns après les autres ses demandes de protection.

Edward Snowden fait marche arrière. L’ancien consultant de la NSA, activement recherché par les États-Unis pour avoir révélé l’existence du programme de surveillance Prism, a décidé de retirer sa demande d’asile en Russie. « En apprenant hier la position de Poutine sur les conditions nécessaires pour rester en Russie, il a renoncé à sa demande », a expliqué un porte-parole du Kremlin.

Vladimir Poutine avait indiqué lundi qu’Edward Snowden, actuellement coincé dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou, pouvait rester en Russie si et seulement si il cessait « ses activités visant à nuire à notre partenaire américain ». En d’autres termes, l’asile contre le silence.


Le président de l'Équateur rejette la faute sur son consul

Si l'ex-consultant a renoncé à l'exil en Russie, ses solutions de rechange s'amenuisent de jour en jour. L'Équateur, encore vu la semaine dernière comme la destination probable de Snowden, a clairement indiqué qu'il ne voulait pas de l'encombrant jeune homme. «Je n'ai pas spécialement envie de le rencontrer. C'est un jeune homme très complexe… il reste avant tout un espion», a asséné le président équatorien, Rafael Correa, au quotidien britannique The Guardian.

Le président met également en avant des problèmes juridiques. «Accorder le droit d'asile est une chose, mais aider quelqu'un à quitter un pays en est une autre. L'Équateur n'a jamais fait ce genre de choses», explique-t-il. Pas question donc d'aider Snowden à quitter l'aéroport de Moscou.

Le président équatorien rejette la faute originelle sur son consul au Royaume-Uni. Ami du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qu'il abrite depuis plus d'un an dans son consulat de Londres, il a fourni à Snowden des documents de voyage lui permettant de prendre un vol entre Hongkong et Moscou.

«Toute cette affaire nous est tombée dessus au mauvais moment. Notre ministre des Affaires étrangères était en tournée en Asie. Son numéro 2 était en République tchèque. Notre ambassadeur aux États-Unis était en Italie», explique Rafael Correa. «Le consul au Royaume-Uni, paniqué, n'a probablement pas réussi à joindre les autorités diplomatiques à temps, et a décidé de donner de son propre chef, sans autorisation, des documents de voyage sans aucune valeur juridique» à Edward Snowden. «C'était une erreur». Rafael Correa a indiqué que son consul sera sanctionné, sans plus de détails.

Refus en cascade

WikiLeaks affirme que l'ex-consultant de la NSA a déposé 19 autres demandes d'asile dans divers pays comme Cuba, l'Allemagne, la Chine ou la France. Mais le Quai d'Orsay a indiqué ce mardi matin n'avoir reçu «aucune demande officielle d'asile». La Norvège, également courtisée par Snowden, a affiché une fin de non-recevoir. «Toutes les demandes d'asile doivent être déposées sur le sol norvégien. Le faire depuis l'étranger n'est pas possible. En vertu de ces règles, sa demande sera rejetée», a affirmé le garde des Sceaux norvégien. Mêmes déclarations du côté de la Finlande, de l'Espagne et de l'Autriche: il est impossible de demander l'asile dans ces pays sans y être physiquement présent. L'Inde, la Pologne et le Brésil ont eux affirmé mardi qu'ils ne donneraient pas de suites favorables aux demandes du consultant.

Seule lueur d'espoir pour Snowden, le Venezuela. Le président Nicolas Maduro a affirmé que le consultant «méritait la protection». «Nous pensons que ce jeune homme a fait quelque chose de très important pour le monde. Il a dit des vérités qui peuvent mettre à bas un monde dominé par l'élite impérialiste américaine». Si le Venezuela dit ne pas avoir reçu de demande d'asile officielle, «nous l'examinerons dès que nous l'aurons entre nos mains». La Bolivie s'est également dite prête à examiner une éventuelle demande de Snowden.



Aucun commentaire: